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Institutions de la finance islamique / UEMOA: en pleine croissance en 2021

• Avec plus de 160.000 clients

• Total bilan : plus de 710 milliards FCFA

• L’équipement, le secteur le plus financé

   La finance islamique est une activité bancaire qui s’exerce en conformité de la loi islamique. Elle est l’une des dernières branches bancaires qui a fait son entrée dans l’espace UEMOA. Et, elle est en pleine croissance, à en croire le rapport sur la situation du secteur de la finance islamique de l’Umoa à fin décembre 2021, publié en janvier 2023 par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). En 2021, la finance islamique a même titillé la finance classique en matière d’investissement dans certains secteurs d’activités économiques.

La finance islamique s’investit dans le développement

Le rapport révèle qu’au titre des activités économiques financées, les IFI (institutions de finance islamique) ont contribué à soutenir les services sociaux et les collectivités publiques (27,3%) et les industries extractives (16,6%). Par comparaison aux données de la finance classique, les IFI ont même réalisé des financements plus élevés au niveau de certains secteurs d’activités tels que  l’agriculture, la sylviculture et la pêche (soit 5,3%, contre 3%) ; les bâtiments et travaux publics (11,4%, contre 10% pour l’ensemble du secteur bancaire de l’Union). Toutefois, la contribution de la finance islamique reste modeste par rapport à celle des établissements de crédit classique pour le secteur des commerces, restaurants et hôtels (11,8%, contre 28%). D’après le rapport, cette situation pourrait s’expliquer par les contraintes qu’éprouvent les IFI à s’assurer que les activités du secteur de l’hôtellerie et la restauration sont conformes aux principes et règles de la finance islamique.

11 instituts de finance islamique

Au 31 décembre 2021, 11 instituts de finance islamique (IFI) sur les 17 institutions agréées dans l’Union étaient en activité. Cette croissance a été constatée dans le total bilan en fin 2021 des IFI, qui s’est établi à 710,8 milliards, contre 448,3 milliards FCFA en 2019, soit une progression moyenne annuelle de 25,9%. Cette progression est due aux établissements bancaires “full islamique”, à savoir la Banque islamique du Sénégal (BIS) et la Banque islamique du Niger (BIN). Celles-ci concentrent l’essentiel des activités du secteur, à fin 2021, avec une contribution au total bilan de l’industrie qui ressort à 92,7%, alors que celle relative aux financements accordés à la clientèle s’établit à 97%.

Comptes d’investissement triplé

Les guichets physiques et les DAB/GAB suivent la même tendance haussière que celle du nombre d’agences, en affichant respectivement des progressions moyennes annuelles de 46,4% et 6,5%. Le rapport révèle que le nombre de comptes bancaires islamiques dans l’ensemble de l’Union s’est accru en moyenne annuelle de 13,1% pour s’établir à 172.152 à fin 2021, contre 134.479 en 2019. Autre révélation, la proportion de comptes d’investissement a triplé relativement à son niveau de 2019, évalué à 0,2% des comptes clients. Les comptes ouverts par les clients des IFI représentent 1% du portefeuille bancaire de l’Union, alors que les financements islamiques constituent près de 2% des financements bancaires de l’UMOA. De plus, les ouvertures de comptes de la clientèle des IFI suivent la même tendance haussière du secteur, toutefois, avec une progression moyenne annuelle plus importante, soit 17,3% comparée à 13,7% pour l’UMOA.

Ambéternifa Crépin SOMDA

Encadré 1

Le portefeuille de financements à fin 2021 :

● 51,6% pour l’équipement (276 milliards) ;

● 33,8% pour la trésorerie (180,5 milliards) ;

● 11,1% pour les autres (59,1 milliards) ;

● 3,5% pour l’immobilier (18,9 milliards).

 

Encadré 2

Clientèle : les particuliers en hausse

Ce total bilan est soutenu par plus de 160.000 clients. Il ressort que la clientèle des IFI a connu une augmentation moyenne annuelle de 13% pour se situer à 162.966 clients à fin 2021, composés de : 89,9% de particuliers; 5,6% de PME ; 4,3% pour les autres entreprises ; 0,2% d’associations et d’institutions financières non bancaires.

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