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Unité de production d’engrais: un investissement de 50 milliards FCFA

• La Transition y travaille

• Pour couvrir 60% des besoins nationaux

• Un mélangeur pour produire des intrants agricoles

A la faveur du symposium de recherche pour enrichir le mémorandum économique du pays qui a eu lieu du 7 au 10 mars 2023, à l’Université Thomas Sankara, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, et le ministre de l’Agriculture ont révélé que des réformes fortes avaient été entreprises pour soutenir l’économe nationale. Des propos du Dr Dénis Ouédraogo, l’agriculture est le socle sur lequel le gouvernement compte bâtir son économie. Pour y arriver, le ministre en charge de l’agriculture annonce l’installation, dans les prochains mois, d’une unité de production d’engrais complexe. La matière première viendra du phosphate de la Komandjari et du sulfure de Perkoa. Le gouvernement compte sur un potentiel de 200.000 à 400.000 tonnes de phosphate, une des meilleures teneurs au monde, selon le ministre. La mise en œuvre de cette unité de phosphate complexe va nécessiter un investissement de 50 milliards FCFA. Elle va permettre de couvrir 60% des besoins d’engrais du pays, fait-il savoir.

Le développement endogène en marche !

Le ministre en charge de l’agriculture, Dr Dénis Ouédraogo. (DR)

Aussi, face à la cherté des intrants agricoles due à la crise ukrainienne, le Burkina Faso va installer un mélangeur d’ici fin mars 2023. Avec cette usine qui sera installée à Koupéla (région du Centre-Est), la tonne des intrants pourrait se négocier entre 430.000 FCFA et 450.000 FCFA, contre 600.000 FCFA/tonne à l’importation. Les caisses de l’Etat vont « souffler ».

Les besoins nationaux en production nationale de pisciculture sont estimés à 192.000 tonnes/an, or, le pays en produit à peine 31.000 tonnes/an, soit un gap de plus de 160.000 tonnes/an. Ce manque représente plus de 180 milliards FCFA en termes d’importation. La solution trouvée est l’aménagement des bassins piscicoles à Bagrépôle, ce qui permettra de produire localement et générer des gains financiers, de créer des emplois et de créer des unités de transformation.

A en croire le ministre, la même réflexion est engagée sur comment stimuler la production du riz et du blé au Burkina Faso. Le poulet bicyclette labélisé pourrait bientôt se retrouver dans les rayons des supermarchés africains et européens avec le sticker made in Burkina Faso, foi du ministre. Le gouvernement travaille à renforcer les chambres froides pour la conservation des pommes de terre et du lait pasteurisé. L’objectif, dit-il, est que dans 5 à 6 ans, les Burkinabè puissent consommer le lait comme au Rwanda.

Faire du Sahel une région agricole

La région du Sahel n’est pas en reste dans le développement endogène. Pour le ministre de l’Agriculture, le gouvernement compte rendre cette zone réputée agricole, contrairement à certains préjugés. Profiter du forage Christine qui comptabilise entre 500 et 1.000 m3/heure pour drainer l’eau, afin de développer les cultures maraîchères telles que la pomme de terre.

Dr Dénis Ouédraogo révèle que le Sahel, avec une bonne maîtrise de l’eau, peut ravitailler l’ensemble du pays en produits maraîchers. La soutenabilité de la dette par le gouvernement burkinabè a été reconnue et saluée par la représentante-résidente de la Banque mondiale.

Elle cite le fait que le Burkina Faso est l’un des pays qui ont mieux géré la dette, et surtout fait preuve d’une grande transparence et de maîtrise dans la gestion de la dette. Elle demande de relativiser les facteurs qui handicapent le développement du Burkina Faso. Maïmouna Mbow Fam dit en vouloir pour preuve, l’insécurité, la détérioration rapide des indicateurs économiques, les chocs climatiques, sans oublier les impacts de la  Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne.

Ambéternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

Vers une croissance de 5,3% en 2023 ?

Les Burkinabè constatent avec amertume une hausse du nombre de déplacés internes (près de 2 millions) et de décès (civils et militaires).  Comme il fallait s’y attendre, l’économie a pris un coup. Les indicateurs macroéconomiques qui étaient en hausse en 2021 ont fléchi de quatre points, à en croire le Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso (CIDEF), qui a laissé entendre, le 02 février 2023, que sur la base des dernières estimations, l’activité économique a enregistré une décélération de sa croissance pour s’établir à 2,7% en 2022, contre 6,9% en 2021. Pour relever le taux de croissance, le gouvernement de transition compte sur ces réformes entreprises. Celles-ci devront avoir des effets d’entraînements sur l’économie nationale. Toute chose qui a fait dire au ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, que le pays table sur une croissance de 5,3% en 2023.

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RAF

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