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Approvisionnement en eau potable: les dispositions de l’ONEA

• Un déficit journalier actuel d’environ 110 283m3

• Des travaux de renforcement de la production et de distribution en cours 

• Des projets structurants planifiés dans toutes les régions programmées

Le Secrétaire général de l’ONEA, Valentin Sirima. (Ph: YS)

«Période chaude et perspectives ». C’est le thème d’une rencontre entre la Direction de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) et des journalistes, dans la matinée du 7 avril 2023, à Ouagadougou. Pour la circonstance, le Secrétaire général de l’Office, Valentin Sirima, était entouré de 4 Directeurs des différentes régions couvertes : Jean Ouédraogo de Bobo-Dioulasso, Fillas Ouédraogo de Ouahigouya, Adama Sanou de Koudougou et Barnabé Millogo de Ouagadougou. Et sur la table des discussions, 3 points : la gestion de la période chaude, les actions entreprises et les projets en perspectives, et les attentes de l’ONEA par rapport aux populations.

L’ONEA couvre, sur le plan national, 59 localités désignées comme « centre ONEA ». La plupart de ces centres connaissent des déficits dans l’approvisionnement en eau potable. La capacité de production journalière est de 462.025 m3, avec une production moyenne journalière de 349.742 m3. Le déficit journalier est d’environ 110.283m3 correspondant au cumul des besoins des centres déficitaires.

La Directrice régionale de Ouahigouya, Fillas Ouédraogo, a lu la déclaration liminaire. (Ph. Yvan Sama)

Les causes de la non-disponibilité de l’eau 24h/24 sont essentiellement liées aux capacités de production et de distribution insuffisantes. Cette difficulté à couvrir en continu les besoins en eau potable s’explique, entre autres, par l’insuffisance de la ressource en eau dans certains centres, le contexte hydrogéologique défavorable, la démographie et l’urbanisation galopante, l’instabilité de la fourniture d’énergie électrique, la situation sécuritaire difficile dans certains centres, l’accroissement de la demande dans certaines villes, la réalisation des divers travaux occasionnant de multiples casses sur le réseau, l’occupation des berges des barrages exploités et la pollution liée aux activités anthropiques, les difficultés avec les propriétaires terriens pour la réalisation des investissements….

Dans l’immédiat, l’ONEA travaille au renforcement de la production, à travers la réalisation et le raccordement des forages, au renforcement de la distribution, à travers des travaux réalisés sur le réseau de distribution pour faciliter la circulation de l’eau, et à la mise en œuvre de solutions d’urgence telles que la distribution alternée ou la distribution d’eau par camions citernes dans certaines localités.

En termes de perspectives de renforcement de la production et de la distribution, trois volets sont pris en compte : l’augmentation des capacités de pompage des stations de Ouagadougou, Koudougou, Dori, Kaya… et le raccordement de forages dans les localités d’intervention de l’ONEA ; des travaux de pose de conduites de différents diamètres dans le cadre des extensions des réseaux d’adduction et de distribution ; des projets structurants dans toutes les régions en tenant compte de l’évolution des besoins et de la mobilisation de financements.

L’ONEA invite chaque consommateur à prendre conscience de la nécessité de contribuer à assurer la pérennité de l’accès à l’eau potable. Il s’agit d’adopter des comportements écocitoyens en évitant les gaspillages et en veillant à faire des réserves minimales d’eau.  « Aidez-nous à mobiliser l’eau sereinement et à la distribuer équitablement », ont crié les responsables.

La phase des questions-réponses a permis de revenir plus en profondeur sur certaines situations. « Ce sont des arrêts programmés et validés par l’ensemble des acteurs, de la production de mai à juin 2022 pour les raccordements. Ces travaux sont terminés et nous attendons les équipements électromécaniques pour les mettre en service », a indiqué le Directeur régional de Bobo, Jean Ouédraogo, pour expliquer les difficultés rencontrées par les habitants dans la ville de Sya. Avec 47.000 m3 servis actuellement par jour, la ville de Bobo connaîtra une meilleure desserte avec la mise en service des nouvelles installations, car la quantité d’eau fournie sera au moins doublée.  Pour Fillas Ouédraogo de Ouahigouya, la situation s’explique autrement sur son domaine territorial.  « C’est une zone déficitaire. Malgré le nombre de forages, les débits sont faibles et le relief difficile », a-t-elle dit.

Moumouni SIMPORE

 

Encadré

L’ONEA et ses missions

L’ONEA a une mission de service public d’approvisionnement en eau potable. Il s’agit d’un défi quotidien dans un contexte marqué par la difficulté de mobilisation des ressources en eau et des autres contraintes. Malgré tout, cette mission sera accomplie, de l’avis des premiers responsables. « Notre défi actuel est d’assurer une prise en charge efficace des préoccupations de nos clients. C’est la raison pour laquelle nous sommes présents, à l’écoute et disposés à travailler dans ce sens. Tout le monde doit économiser cette eau pour que chacun puisse avoir sa part », a d’ailleurs rassuré Valentin Sirima. o

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