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Journée mondiale de l’abeille: sauver ces régulateurs de la biodiversité !

• Plus de 1.000 tonnes de miel et près de 3 milliards FCFA chaque année

• Leur survie est pourtant menacée par certaines pratiques néfastes

• L’agroécologie et l’utilisation d’engrais naturels comme thérapie

Désiré Marie Yaméogo, président de l’interprofession miel, reste convaincu que cette commémoration va attirer l’attention sur l’importance de l’abeille. (Ph: Yvan SAMA)

«Volons au secours des abeilles pour une production agricole respectueuse des pollinisateurs ». Le Burkina Faso a commémoré, le 23 juin 2023, en différé, la Journée mondiale de l’abeille, célébrée chaque 20 mai. « Aujourd’hui, c’est d’éveiller la conscience des acteurs autour de cet insecte et surtout leur faire comprendre que protéger l’abeille contribuerait à rallonger notre existence, parce qu’elle permet à notre biodiversité d’aller de l’avant », a précisé Désiré Marie Yaméogo, président de l’interprofession miel au Burkina Faso, pour expliquer l’importance de ces journées dédiées à l’abeille.  « La filière apicole, dont la demande en produits de la ruche, notamment, le miel, la cire, la propolis et j’en passe, est de plus en plus croissante aussi bien sur le plan national qu’international, et outre les produits de la ruche, les abeilles jouent un rôle très important dans la pollinisation des plantes à environ 70%, et contribuent ainsi à la préservation de la biodiversité, ainsi qu’à l’équilibre de notre écosystème », a renchéri Dr Dénis Ouédraogo, ministre en charge de l’agriculture.

On doit donc, en grande partie, la production agricole aux abeilles, car elles contribuent à environ 70% dans la pollinisation des plantes, procédé sans lequel il n’y aurait pas de production agricole. Outre le rôle de pollinisation qu’elles jouent, les abeilles, à travers les produits de la ruche que sont le miel, la cire ou encore la propolis, sous-tendent le développement de la filière apicole qui a un apport non négligeable à l’économie. Malheureusement, leur survie est menacée par certaines pratiques comme l’utilisation abusive des pesticides chimiques non homologués, les changements d’affectation des terres, la monoculture ou encore les pratiques agricoles intempestives. C’est en vue de trouver et mettre en œuvre des mesures assurant la protection des abeilles, que la réflexion se mène cette année autour de la thématique.  Au niveau du gouvernement, les mesures de protection tournent autour de la promotion auprès des producteurs, des bonnes pratiques agricoles qui protègent le sol, ainsi que la biodiversité et, par ricochet, les abeilles. Et ces bonnes pratiques sont l’agroécologie et l’utilisation d’engrais naturels.

Cette année, la Journée mondiale de l’abeille au Burkina a été couplée des 72 heures de l’apiculture.  Ces moments ont été saisis par les acteurs pour faire le point des actions prises pour le développement de leur filière. On en apprend que ce sont un peu plus de 1000 tonnes de miel qui sont produites chaque année par les acteurs du secteur, avec près de trois milliards FCFA injectés dans l’économie nationale. Plusieurs actions ont été entreprises pour faire  du secteur apicole une filière plus porteuse. Il s’agit, entre autres, de la mise en place de l’interprofession miel, l’obtention d’un agrément pour exporter le miel produit du Burkina Faso vers les pays de l’Union européenne, l’élaboration d’une stratégie nationale de développement durable de l’apiculture, ainsi que le recensement et la caractérisation des apiculteurs. Un processus de labellisation devant assurer, à terme, la compétitivité du miel sur le plan international est également en cours. Une exposition des différents produits de la ruche s’est déroulée, à l’occasion des 72 heures de l’apiculture, au sein du ministère de l’Agriculture.

Moumouni SIMPORE

 

Encadré

Que pouvons-nous faire pour les abeilles ?

Individuellement : garder un ensemble diversifié de plantes dans votre jardin ou votre balcon, encore mieux si elles fleurissent à des moments différents ; préférer l’achat de miel brut issu de vos apiculteurs locaux ; acheter des produits issus de pratiques agricoles durables ; éviter d’utiliser des pesticides, des fongicides ou des herbicides dans nos jardins ; protéger les nids sauvages quand possible ; parrainer une ruche ; laisser dehors un récipient propre avec de l’eau, indispensable pour les abeilles, après une journée passée à bourdonner ; soutenir la reforestation ;  et sensibiliser les gens autour de nous en partageant ces informations au sein de nos communautés et nos réseaux ! Le déclin des abeilles nous affecte tous.

Apiculteurs ou agriculteurs : éviter l’emploi de pesticides toxiques pour les pollinisateurs et les écosystèmes, comme le paillage ; diversifier nos cultures autant que possible et planter des haies.

Gouvernements et décideurs : renforcer la participation des communautés locales dans la prise de décisions, notamment, celle des populations autochtones qui connaissent et respectent les écosystèmes et la biodiversité ; mettre en place des mesures stratégiques, y compris des incitations monétaires, pour aider le changement ; et accroître la collaboration entre les organisations nationales et internationales, les organismes et les réseaux universitaires et de recherche pour surveiller et évaluer les services de pollinisation.o

Source : FAO

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