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Ordre des urbanistes du Burkina: le bureau du deuxième Conseil installé

• Dahouda Ouédraogo, président

• Façonner des environnements urbains durables, inclusifs et résilients

• Réorganiser les villes en tenant compte des déplacés internes

L’Ordre des urbanistes du Burkina (OUB), selon son président, Dahouda Ouédraogo, va mener des réflexions sur l’organisation des villes face aux déplacés internes. (Ph: B.K)

Environ 10 mois après une passation de charges entre nouvelle et ancienne équipe, les choses s’officialisent pour le bureau du deuxième Conseil de l’Ordre des urbanistes du Burkina. En effet, ce Conseil de 7 membres a été installé le mardi 4 octobre 2023, au cours d’une cérémonie solennelle à Ouagadougou.

Elu pour un mandat de trois ans (2023-2025), le deuxième Conseil de l’OUB, avec à sa tête Dahouda Ouédraogo, est ainsi investi pour conduire les missions dévolues à l’Ordre. Il s’agit, notamment, d’œuvrer au développement continu de la profession, au perfectionnement professionnel de ses membres et à l›encadrement des stagiaires ; de veiller en permanence au respect des règles et conditions d›exercice de la profession d’urbaniste ; de défendre les intérêts matériels et moraux de la profession ; de défendre l’intérêt public en rapport avec la profession et réaliser d’autres activités connexes liées au métier d’urbaniste.

A en croire le président du Conseil de l’OUB, Dahouda Ouédraogo, son équipe n’a pas attendu la cérémonie d’installation avant de se mettre au travail. Et cela, pour dire combien les urbanistes ont du pain sur la planche, au regard des défis majeurs actuels pour le Burkina concernant ce secteur.

Quid des activités déjà menées 

Dahouda Ouédraogo a, notamment, cité l’accompagnement du ministère de tutelle, celui de l’Urbanisme, dans la finalisation de l’avant-projet de loi portant promotion immobilière au Burkina Faso ; des activités liées à la consolidation du dispositif institutionnel et règlementaire et au renforcement des capacités. Au nombre de ces dernières, il y a la création de commissions ad ’hoc sur les thèmes de réflexion ; la réorganisation du plan de communication ; la gestion des stages d’étudiants en Urbanisme ; l’organisation de la première lecture urbaine du mandat, etc.

Justement, la première lecture urbaine du mandat dresse une situation peu reluisante de l’urbanisme au Burkina, dans un contexte général où déjà « le pays est confronté à des défis complexes et interconnectés, tels que la crise sécuritaire et ses corollaires, l’urbanisation rapide, les enjeux environnementaux, les inégalités sociales et les crises sanitaires », pour reprendre les propos du président de l’OUB. Or, il n’est plus à démontrer que ce secteur joue un rôle de locomotive du développement socioéconomique. A l’analyse, les problèmes que connaissent les villes du Burkina sont essentiellement liés à l’accaparement des terres, l’occupation anarchique des villes, une promotion immobilière et foncière qui ne tient pas compte des documents de planification urbaine, des bidonvilles grandissantes en l’absence d’opérations d’urbanisation, etc.

Ahmed Sori compte sur l’engagement et l’expertise des urbanistes burkinabè pour relever les défis actuels. (Ph: B.K)

Pour tout dire, « beaucoup reste à faire » en matière d’urbanisme au Burkina, selon le président de l’OUB. Et de soutenir que le rôle des urbanistes burkinabè est « plus que jamais crucial », convaincu par contre que ces derniers ont « la capacité et la responsabilité de façonner des environnements urbains durables, inclusifs et résilients ». Pour y arriver, l’OUB ne manque pas d’idées. En témoignent les recommandations issues de la première lecture urbaine. Dans l’immédiat, l’OUB recommande des opérations d’urbanisme et des documents de planification aux périphéries des villes face à un risque que les promoteurs immobiliers, qui ont déjà accaparé plusieurs dizaines de milliers d’hectares, ne soient remplacés par des « promoteurs de zones non loties qui s’appuient sur la loi foncière et créent un désordre. ». En dehors d’un soutien continu à ses membres et la promotion d’une éthique professionnelle, l’OUB, sous la présidence de Dahouda Ouédraogo, s’est engagé à travailler pour « faire progresser l’urbanisme au Burkina Faso, malgré le contexte difficile ». Dans un contexte de crise humanitaire du fait de l’insécurité, le deuxième Conseil de l’OUB entend jouer sa partition dans la recherche de solutions aux défis du moment, en posant, au cours de ce mandat, la réflexion sur la réorganisation des villes burkinabè face aux déplacés internes. « Nos villes sont en train de changer de configuration, compte tenu des déplacés internes. L’urbaniste dans ce contexte doit anticiper pour faire en sorte que nos villes soient accueillantes, résilientes et inclusives », a expliqué Dahouda Ouédraogo.

Présidant la cérémonie d’installation, le Directeur de cabinet du ministre en charge de l’urbanisme, Ahmed Sori, y croit aussi. D’où ses mots d’espoir à l’endroit du nouveau bureau du Conseil en ces termes : « Votre expertise, votre engagement et votre dévouement contribueront à renforcer la profession d’urbanisme dans notre pays. (…) Dans le contexte actuel de défis tels que la crise sécuritaire, le changement climatique, la croissance démographique et la nécessité de consolider nos centres urbains, nous comptons sur vous pour apporter des idées novatrices, des solutions pragmatiques et des approches collaboratives ».

En rappel, l’OUB a été créé par une loi en 2018. Cet Ordre, qui regroupe l’ensemble des urbanistes habilités à exercer leur profession au Burkina Faso, est doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière. Le premier Conseil de l’OUB a été installé en 2019.

Béranger KABRE

 

Encadré

Les membres du 2e Conseil de l’Ordre des urbanistes du Burkina (OUB) 

Président : Ouédraogo Dahouda

Vice-président : Diarra Ismaël

Secrétaire général : Gagré Pegdwendé Aimée Marianne

Secrétaire à l’organisation et à la formation : Guigma Léandre

Secrétaire aux relations extérieures : Bonkoungo Sylvain Roger

Trésorière : Zongo Scarlett Rachel

Secrétaire à l’information et à la communication : Kaboré Bénéwendé Clovis.

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