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2e édition du Festival Alimenterre: Cap pour un système alimentaire durable

• Une sélection de films documentaires triés sur le volet 

• Des alternatives pour une agriculture et une alimentation durable

Abdoulaye Diallo, coordinateur du festival. (Ph: Yvan SAMA)

La capitale burkinabè, Ouagadougou, a vibré au rythme de la 2e édition du festival de film dénommé « Alimenterre », du 8 au 11 novembre 2023, au palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané. Organisé depuis 12 ans, en Belgique, à l’initiative de Humundi, anciennement SOS Faim, la première édition du Festival Alimenterre au Burkina Faso a eu lieu en 2021. Cette deuxième édition a proposé une sélection de films documentaires qui mettent en évidence les conséquences néfastes des systèmes alimentaires mondialisés et des alternatives pour relever le défi d’une agriculture et d’une alimentation plus durables et plus solidaires à l’échelle locale et mondiale.

« Quelle alternative pour un système alimentaire durable ? ». C’était le thème de cette édition qui s’est étalée sur quatre jours durant.  Il y a eu des projections de films engagés, et des rencontres avec des experts, des agriculteurs et des militants, des panels, des expositions de produits bio et issus des recherches (50 expositions), des ateliers (dans les matinées), un espace enfants qui a initié ces derniers aux techniques sur la question, des grands concerts, …. Il s’agit d’un évènement alternatif qui traite de la question du pastoralisme, du système de l’alimentation durable, la question du foncier et de l’agroécologie, etc. Le Festival Alimenterre, c’est également une tribune de promotion des produits locaux aussi variés que diversifiés. « Aujourd’hui, la transition alimentaire n›est plus une option. Elle s’impose à nous comme une solution salvatrice pour l’humanité toute entière.  Nous sommes tous interpellés à agir en changeant notre manière de nous nourrir. Résistons ensemble », a précisé la Directrice pays de Humundi, Alimata Sawadogo.

La nouvelle identité de « SOS Faim », co-organisatrice du festival. (DR)

« C’est une sorte de plateforme où les experts vont se retrouver avec le public pour discuter de ces questions, projeter des films, faire des débats avec ces experts qui sont très souvent dans leur laboratoire, dans leurs champs mais qui ne partagent pas leurs idées avec la population », a renchéri le coordinateur du festival, Abdoulaye Diallo.

Le parrain de la présente édition est revenu sur certaines problématiques qui assaillent l’agriculture burkinabè. Pour Alfred Sawadogo, PCA de SOS Sahel International BF, quand ces contraintes seront levées, les producteurs seront capables de nourrir toute la population, et les surplus iront sur les marchés régionaux et mondiaux. « Avec l’agriculture des grands espaces, nous voyons venir le danger de la déstructuration des sols de notre pays, avec l’usage des tracteurs agricoles sans l’accompagnement indispensable de la fumure organique massive. Il manque donc un chaînon à la mécanisation agricole ; il faut y associer le bétail pour produire l’engrais organique naturel…. Le sol étant un milieu vivant, il faut entretenir cette vie par la fumure organique. Ce sera la survie de nos sols, pour des productions bio de qualité, et pour une alimentation humaine de qualité », a-t-il interpellé. Humundi et Semfilms/Ciné Droit libre, en collaboration avec leurs partenaires, ont une fois de plus relevé le pari d’informer et d’alerter sur les enjeux de l’importance de l’agriculture pour l’autonomisation alimentaire, afin de promouvoir les produits locaux.

Moumouni SIMPORE

Encadré

Alfred Sawadogo, PCA de SOS Sahel International BF, parrain du Festival Alimenterre : « Se nourrir est un fait, mais notre production nationale doit et devra conditionner ce que nous consommons. Notre fierté nationale liée à notre dignité d’hommes de cette terre, aujourd’hui violentée dans l’absurdité, quand bientôt nous célébrerons les grandes foires de PDT de Titao, des haricots verts du Bam et de Lanfiéra, de tous les légumes qui poussent sous le soleil de notre pays, les récoltes de maïs en saison sèche sur les milliers d’hectares de la plaine aménagée de Di, dans le Sourou, quand ces usines de tomates, ces rizeries des plaines de Samandéni et de Bagré et autre Kompienga, enfin, l’agriculture nourrira ses 20 millions d’hommes, et nous revendrons sur le marché régional nos surplus ».

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RAF

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