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Forum sur l’investissement boursier: «Repenser notre métier autrement», Constantin Dabiré, PDG S2AIF

L’Economiste du Faso: Organiser un Forum sur l’investissement boursier est un challenge au Burkina. Quelles ont été vos motivations et quelles sont vos attentes ?

Constantin Dabiré, PDG S2AIF:  Oui, vous avez entièrement raison. Organiser un tel évènement dans un pays comme le Burkina était très challengeant, parce qu’il fallait mobiliser des institutions et partenaires qui sont hors du Burkina à participer, même en sachant leur appréhension sur la situation sécuritaire du pays. Et parce qu’il a fallu aussi impulser un mouvement inclusif des populations qui sont pourtant très peu éduquées à la culture boursière et par voie de conséquence, s’y intéressent moins.

Bien sûr, nos autorités qui répondront présentes n’ont pas été faciles à négocier, connaissant leurs impératifs et emplois du temps chargé.

Malgré ces challenges, il était important pour nous de passer outre les difficultés pour la tenue effective de ce forum, tant la thématique à aborder nous parait cruciale, surtout en ces temps où nos pays ont plus que jamais besoin de mobiliser davantage de financements localement, pour impulser leur croissance et leur développement.

Nous espérons, au sortir de ce forum, que les participants soient suffisamment outillés sur l’investissement boursier mais mieux encore que les acteurs puissent s’approprier des nouvelles technologies, notamment, le digital, qui pourrait s’avérer un puissant outil pour repenser notre métier autrement et efficacement. Nous espérons évidemment aussi que cet évènement sera le lieu de faire du réseautage et pourquoi pas établir de nouveaux partenariats. Pour nous, cela pourrait être un indicateur de réussite du Forum.

3 secteurs   seront abordés, lors de ce forum.   Il s’agit de marché financier, digitalisation et financement des infrastructures. Sur le premier secteur, à savoir le marché financier, les Burkinabè y sont actifs ?

L’engagement des Burkinabè sur le marché boursier demeure modeste, comparé à la Côte d’Ivoire où l’on compte plus de douze (12) Sociétés de gestion et d’intermédiation et une vingtaine de Sociétés de gestion d’OPCVM. Néanmoins, il est important de reconnaître que dans de nombreux autres pays de la région, des efforts substantiels doivent être déployés pour sensibiliser davantage la population aux mécanismes et au fonctionnement du marché boursier.

Quel est l’atout de la digitalisation pour ceux qui désirent investir en bourse ?

Il ne fait aucun doute aujourd’hui que nous sommes en pleine ère du numérique, même pour des pays en voie de développement tels que le Burkina Faso, et de ce fait, il est tout à fait rationnel d’envisager que des structures comme la SA2IF se dotent d’outils et de moyens nécessaires pour permettre à leurs clients de lier vie digitale et vie boursière. C’est là l’atout.

La digitalisation est désormais au rendez-vous du quotidien de l’homme. Imaginez-vous aujourd’hui pouvoir acheter les actions de l’ONATEL du bout des doigts, après avoir fini un appel WhatsApp ? Nous savons que les décisions de nos clients peuvent se prendre en un claquement de doigt et que le Momentum est important.

Accès rapide à l’information

La digitalisation offre un accès instantané aux informations financières, aux actualités du marché et aux analyses, permettant aux acteurs boursiers de prendre des décisions éclairées en temps réel.

Réduction des coûts opérationnels

Les processus automatisés et l’élimination de la nécessité de procédures papier réduisent les coûts opérationnels pour les courtisans et les institutions financières, contribuant à des services plus rentables.

Expansion des offres de produits et services

La digitalisation permet aux acteurs boursiers d’offrir une gamme étendue de produits et services, tels que le trading sur marge, les options, les ETF, et d’autres instruments financiers, répondant ainsi à une diversité de besoins des clients.

Outils analytiques avancés

Les outils d’analyse avancés disponibles sur les plateformes numériques permettent aux acteurs boursiers d’évaluer les tendances du marché, d’effectuer des analyses techniques et fondamentales, et de prendre des décisions éclairées.

Expérience client améliorée

Les plateformes numériques offrent une expérience utilisateur intuitive, permettant aux clients d’accéder facilement à leurs comptes, de suivre leurs investissements et de recevoir des mises à jour en temps réel.

Intégration des médias sociaux 

Certains acteurs boursiers utilisent la digitalisation pour intégrer des fonctionnalités sociales, permettant aux clients de partager des idées, de discuter de stratégies et de participer à des communautés en ligne.

Sur le volet du financement des infrastructures, comment l’option de la bourse peut être utilisée ?

L’utilisation de la bourse pour le financement des infrastructures, également connue sous le nom de financement par le marché des capitaux, offre une alternative viable aux sources de financement traditionnelles telles que les prêts bancaires ou les financements publics directs. De manière concrète, l’option de la bourse peut être utilisée pour le financement des infrastructures :

Émission d’obligations

Les entreprises publiques ou privées peuvent émettre des obligations sur le marché boursier pour lever des fonds, en vue de financer des projets d’infrastructures. Ces obligations sont des titres de créance qui peuvent être achetés par des investisseurs.

Introduction en Bourse (Initial Public Offering)

Une entreprise ou une entité gouvernementale peut lever des fonds en introduisant une partie de ses actions sur le marché boursier par le biais d’une IPO. Les fonds levés peuvent ensuite être utilisés pour financer des projets d’infrastructures.

Titrisation d’actifs

Les actifs liés aux infrastructures, tels que les flux de revenus provenant de péage, peuvent être titrisés et émis sous forme de titres négociables sur le marché. Cela permet de mobiliser des fonds en échange de ces flux de revenus futurs.

Obligations vertes

Les obligations vertes, également connues sous le nom de green bonds, sont des instruments financiers conçus pour mobiliser des fonds spécifiquement, en vue de financer des projets ayant des avantages environnementaux. Ces projets contribuent généralement à la transition vers une économie plus durable et respectueuse de l’environnement. Les émetteurs de green bonds peuvent être des gouvernements, des entreprises ou d’autres entités financières.

Ce forum est-il adressé uniquement aux investisseurs ? Qui peut y assister ?

Non, ce forum ne s’adresse pas qu’aux investisseurs. Nous attendons la participation d’un grand public diversifié. L’idée du forum est de mettre ensemble des personnes qui régissent le marché financier. Ce qui nous permettra de faire ressortir les problématiques réelles des acteurs, assorties de recommandations. De ce fait, sont attendus :

– Les autorités gouvernementales du pays ;

– Les Sociétés publiques ;

– Les grandes entreprises et PME de la zone ;

– Les organisations supranationales ;

– Les Sociétés de gestion et d’intermédiation ;

– Les institutions financières ;

– Les Caisses de retraite de la zone;

– Les Caisses de dépôts et consignations ;

– Les Trésors publics ;

– Les experts ;

– Les investisseurs ;

– Les professionnels ;

– Les fonctionnaires ;

– Les étudiants ;

– Toutes autres personnes intéressées par les thématiques.

Parlez-nous de votre SGI.

La Société Africaine d’Ingénierie et d’Intermédiation Financières (SA2IF) est une Société anonyme avec Conseil d’administration, dont le siège est à Ouagadougou, Burkina Faso. Elle a été agréée par l’AMF-UMOA (ex-CREPMF), le régulateur du marché financier régional, sous le numéro « SGI/2022-02 ».

La raison d’être de notre entreprise est d’innover dans l’accompagnement des acteurs sur le marché financier régional, faisant ainsi de la SA2IF un acteur de référence en la matière.

En développant notre entreprise et en nous impliquant dans les initiatives d’intégration des marchés de capitaux de la CEDEAO, nous saisissons une véritable opportunité de proposer des solutions d’intermédiation ou de gestion d’épargne financière innovantes dans la sous-région, dans le respect de la règlementation en vigueur.

La SA2IF a pour objectif de pratiquer des opérations sur les marchés de capitaux, que ce soit pour son propre compte, pour le compte de tiers ou en participation, au Burkina Faso et à l’étranger. Nous sommes ainsi en mesure de mener toutes opérations financières, commerciales, mobilières, immobilières et plus généralement toutes activités susceptibles d’intéresser la Société de gestion ou d’intermédiation, ou qui y sont connexes.

Quels  sont  les types de  produits les plus  demandés  par  les investisseurs?

Les produits les plus demandés sur le marché sont, entre autres, le placement, la gestion des titres, le courtage et la négociation, la levée de fonds, l’ingénierie financière, le conseil et la formation.o

La Rédaction

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RAF

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