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Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO: la commission dresse les implications

  • Un isolement diplomatique et politique sur la scène internationale
  • Réduction de la taille du marché de la CEDEAO
  • Quelque 130 emplois pourraient être affectés

Le Sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique, la paix et la sécurité dans la région, s’est tenue à Abuja le 24 février 2024. Dans son communiqué final, la Commission de la CEDEAO s’est attardée sur les implications sur le plan politique, sécuritaire, financier et institutionnel qu’engendrerait le retrait des 3 pays de l’AES de la Communauté. Réduction de la taille du marché de la communauté, perturbation sur le commerce de produits non transformés tels que les produits industriels d’origine communautaire.

Implications politiques et sécuritaires

La conférence rappelle que dans le cadre de la coopération régionale pour la lutte contre le terrorisme, contre l’extrémisme violent et la criminalité organisée, ces trois pays ont bénéficié d’une enveloppe de 100 millions de dollars des Etats unis, mobilisés par l’UEMOA au titre du plan d’action de la CEDEAO contre le terrorisme. Par ailleurs d’autres montant a été alloués à ces pays (7,5 millions de dollars) en vue de l’acquisition d’équipement destinés à les aider à lutter contre le terrorisme.

Le retrait aura des incidences sur la coopération en matière de sécurité, d’échange de renseignement et de participation aux initiatives régionales de lutte contre le terrorisme, notamment l’initiative d’Accra et les activités de la force multinationale mixte.

Le retrait pourrait également conduire à un isolement diplomatique et politique sur la scène internationale, où les pays avaient obtenu un soutien pour leurs candidats et leur candidature durant les compétitions à des postes internationaux au sein de l’Union africaine, des Nations unies et d’autres organismes similaires.

Les implications socio-économiques

Le retrait des 3 Etats membres affectera automatiquement le statut de leurs citoyens en matière d’immigration, puisqu’ils devront peut-être obtenir un visa pour voyager dans la région. Les citoyens pourraient ne plus bénéficier du doit de résidence ou de création d’entreprises prévus dans les accords de la CEDEAO et pourraient être soumis à diverses lois nationales. Les trois pays cesseront d’utiliser le passeport, la carte d’identité nationale biométrique de la CEDEAO et l’assurance automobile « Carte brune de la CEDEAO » à l’échelle de la région.

Ensemble, ces 3 pays représentent 17,4% des 425 millions d’habitants de la région. Même s’ils représentent 10% du PIB de la région, leur départ entrainera réduction de la taille du marché de la CEDEAO.

Le retrait pourrait également perturber le commerce intracommunautaire, en particulier le commerce de produits non transformés tels que les produits industriels d’origine communautaire.

Les projets et programmes régionaux

  • La réserve régionale de sécurité alimentaire (les trois pays accueillent, dans le cadre de la réserve régionale, des stocks de près de 17.000 tonnes soit 52% du stock régional)
  • Le Programme régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS financé par la Banque mondiale) d’un montant de 215 millions de dollars US pour les trois Etats membres
  • Le projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS- financé par la Banque mondiale) d’un montant de 103,43 millions de dollars US pour les trois Etats membres.
  • Le programme régional d’appui à la résilience des systèmes alimentaires (PRSA- financé par la Banque mondiale) d’un montant de 230 millions de dollars US pour les 3 Etats membres.
  • Le projet d’identité unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI)
  • Le projet de marché régional de l’électricité de la CEDEAO (Système d’échange d’énergie électrique ouest africain) qui relie tous les Etats membres à un réseau électrique régional, afin d’améliorer l’accès à l’électricité, implique également les trois Etats membres.

Le retrait des 3 Etats membres pourrait entrainer l’arrêt ou la suspension de tous les projets/programmes de la CEDEAO, qui se chiffrent à une valeur supérieure à 500 millions de dollars des Etats Unis.

 Implications financières

La Conférence note que les deux institutions financières régionales, la BIDC et la BOAD, ont des engagements considérables dans les trois pays. La BIDC a actuellement 27 projets du secteur public en cours dans les trois pays (Burkina Faso 9, Mali 8 et Niger 10) et un total de 20 projets du secteur privé (Burkina Faso 5, Mali 13, Niger 2). Ces projets sont collectivement évalués à environ 321.634.253 dollars US, dont ceux du secteur public représentent 38, 1 dollars et ceux du privé, 61,9%.

Implications institutionnelles

Le retrait des 3 Etats membres nécessitera non seulement la fermeture de 4 agences régionales au Burkina Faso, de deux organismes régionaux au Mali et d’un bureau régional au Niger, mais qu’il affectera également la sécurité de l’emploi de quelque 130 membres du personnel de la CEDEAO qui sont des citoyens des trois pays : 77 du Burkina Faso, 23 du Mali et 32 du Niger.

Source : Communiqué final de la CEDEAO des chefs d’états (24 février 2024)

 

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RAF

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