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DBS: • Dérogations fiscales: des impacts sur le PIB

• Dérogations fiscales: des impacts sur le PIB

Impacts socioéconomiques des dépenses fiscales. C’est le titre du rapport produit par le ministère de l’Economie et publié en avril 2024. Le document analyse l’impact des mesures fiscales dérogatoires, afin de s’assurer de l’atteinte des objectifs visés.

Le document dont L’Economiste du Faso a pu obtenir une copie présente les résultats de l’évaluation des impacts socioéconomiques des dépenses fiscales sur la période 2017-2022, dans une optique d’amélioration de la performance des finances publiques, à travers l’optimisation du rendement fiscal. Une étude, première du genre au Burkina Faso.

Code des investissements, exonérations des droits de douane et/ou de la TVA sur le matériel solaire, le gaz butane et le pétrole, telles sont les mesures dérogatoires dont l’impact socioéconomique a été mesuré.

Les résultats révèlent qu’en moyenne, sur la période de 2017 à 2022, les dépenses fiscales accordées à travers le Code des investissements ont entrainé une baisse du niveau du PIB réel. Aussi, sur la période, on observe une baisse de 0,16 % en moyenne de l’investissement privé. S’agissant des résultats de l’analyse de l’effet distributionnel des exonérations de la TVA sur le pétrole lampant, le matériel solaire et le gaz butane, ils ont permis de mettre en évidence un impact globalement positif de ces mesures. Nous y reviendrons.

• Vista et Coris, concurrents pour les autres groupes bancaires panafricains, selon Fitch Ratings

« La sortie des banques françaises d’Afrique… donne aux groupes bancaires panafricains émergents un espace important pour se développer », a affirmé l’agence de notation Fitch ratings, dans un rapport publié le 26 avril dernier.

Des opportunités importantes à saisir pour les banques locales et régionales, selon l’agence de notation, qui cite deux groupes bancaires détenus par des Burkinabè. Il s’agit de Vista Group, qui a accepté d’acquérir plusieurs filiales (dont certaines de SG) en Afrique subsaharienne, en 2023, ce qui étendrait sa présence africaine à 16 pays. Et de Coris Bank, présente dans 11 pays africains, qui a finalisé l’acquisition de la filiale tchadienne de SG en janvier et qui attend l’approbation règlementaire pour acquérir la filiale mauritanienne de SG. « Vista et Coris deviennent des concurrents crédibles pour les groupes bancaires panafricains sud-africains, nigérians et marocains bien établis », peut-on lire dans le rapport.

• Air France-KLM creuse sa perte au 1er trimestre

Air France-KLM a creusé sa perte au premier trimestre 2024, affectée par la hausse des coûts, les tensions géopolitiques et la chute des recettes du fret, a annoncé, le 30 mars dernier, l’entreprise. « A 522 millions d’euros contre 344 millions, lors des trois premiers mois de 2023, la perte nette du Groupe de l’ensemble franco-néerlandais est plus importante qu’attendue par les analystes financiers, même si la période s’avère traditionnellement faible pour les compagnies aériennes basées en Europe », affirme le Groupe, dans un communiqué publié en Bourse.

Benjamin Smith, Directeur général du Groupe cité dans le communiqué, a reconnu « un début d’année difficile, marqué par des tensions géopolitiques persistantes »: guerre en Ukraine et espace aérien russe fermé, interdisant les routes les plus courtes vers l’Asie, vols suspendus vers trois pays du Sahel (Burkina-Faso, Mali et Niger) et guerre entre le Hamas et l’Israël ».

• Marché régional : les émissions de dette ont augmenté

Les émissions de dette sur le marché financier régional de l’Afrique de l’Ouest ont augmenté de 30% en glissement annuel, au premier trimestre, a déclaré, le 26 mars dernier, le chef du marché régional des titres d’Etat UMOA-Titres, Oulimata Ndiaye Diasse. 

Le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, qui forment l’Union monétaire, ont levé ensemble 1.590 milliards FCFA (au cours des trois premiers mois de l’année).

« L’accès aux marchés internationaux a été fermé ces dernières années pour nos États. Le coût des emprunts, extrêmement élevé, a fortement découragé les grands émetteurs comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin, les obligeant à dépendre largement du marché régional », a déclaré Mme Diasse.

Mme Diasse a ajouté que les États devraient faire appel au marché au cours des trois prochains trimestres, pour une nouvelle émission de 5.500 milliards FCFA, avec des échéances à court terme, mais avec des taux d’intérêt légèrement plus élevés.

L’instabilité politique au Niger, au Burkina Faso et au Mali a contribué à l’augmentation des taux d’intérêt. « Toutes ces crises géopolitiques dans la sous-région créent des incertitudes qui ont conduit les investisseurs à ne pas venir sur notre marché, ou à exiger des rendements plus élevés », a-t-elle déclaré.o

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