Focus

Transition au Faso: les acquis économiques, un an après

• Un taux de recouvrement de plus de 69%

• 50 milliards mobilisés dans le cadre du FSP

• Des audits et contrôles dans l’administration publique

Un taux de recouvrement de plus de 69% sur l’ensemble des régies, en août 2023. C’est le premier acquis noté par la Transition du Président Ibrahim Traoré, en un an, pour le ministère en charge de l’économie. Le document bilan a été rendu public par la Présidence du Faso et contient les acquis, réformes et innovations par ministère.

On retiendra donc que l’ensemble des régies a mobilisé 1.692 milliards FCFA, sur une prévision annuelle de 2.447 milliards FCFA, soit plus de 69%. En plus de ce montant, le ministère de l’Economie a fait le bilan des dons mobilisés, dans le cadre du Fonds de soutien patriotique. A la date du 22 septembre, les Burkinabè ont versé près de 50 milliards FCFA pour soutenir les actions de la Transition, en vue de soutenir l’effort de paix au Faso.  Toujours, dans le point des mobilisations financières engrangées sur un an au titre de la Transition, le document bilan note la conclusion d’un programme économique et financier 2023-2027 soutenu par la Facilité élargie de crédit pour un montant de 302 millions USD, soient 187 milliards FCFA. De même que la signature de 45 conventions et accords pour un montant de 644 milliards FCFA ; et la mobilisation et le décaissement de 50 milliards FCFA en appui budgétaire pour faire face au choc alimentaire sur le guichet du FMI.

Les autres acquis ont concerné les actions, réformes et innovations au sein du ministère de l’Economie. Il s’agit de :

– La généralisation de l’utilisation du e-payement pour tous les segments des contribuables ;

– L’interconnexion des systèmes informatiques douaniers des administrations du Burkina Faso, du Mali et du Niger ;

– L’organisation de l’opération de contrôle et de retrait de terrains à usage autre que d’habitation ;

– La production du Compte central des matières de l’Etat ;

– La dotation de 156 tonnes de semences améliorées, de 50 938 articles ménagers essentiels, de 700 têtes d’animaux et de 1 500 tables-bancs au profit des populations hôtes et des déplacés internes, dans le cadre de la mise en œuvre du PCRSS ;

– La construction de 100 salles de classes, la couverture d’éclairage public sur 15 km de voie dans les Communes de Dédougou, Fara et Porra ;

– La réalisation de cash transfert au profit de 29 132 personnes, dont 1 372 PDI dans la région de la Boucle du Mouhoun au titre de la mise en œuvre du PUDTR ;

– La réalisation de 11 complexes scolaires, 30 forations achevées, 4 forages en finition et 6 forages fonctionnels dans le cadre de la mise en œuvre du PRISE ;

– L’élaboration d’un portefeuille de projet PPP pour la mobilisation des investissements privés ;

– L’assèchement des sources d’approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre, à travers le démantèlement des circuits informels de commercialisation des motos, des produits pétroliers, et le contrôle des réseaux de transfert informel d’argent ;

– La formation en éducation financière au profit de 8 981 bénéficiaires, dont 1 292 personnes déplacées internes (PDI) ;

– La production et la publication du rapport définitif de la 5e enquête démographique et de santé ;

– La réalisation de la deuxième enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages ;

– L’évaluation de l’ENP Burkina-2025 ;

– L’élaboration du rapport des aspirations des populations pour 30 ans à venir.

Des actions sont aussi à comptabiliser au niveau du ministère de l’Economie, en lien avec la gestion de l’administration publique. Parmi elles, on note que durant cette première année de la Transition, le ministère d’Aboubakar Nacanabo a mené des opérations de contrôle de présence, de service fait et des éléments de rémunération des agents publics de l’Etat. Mais pas que. En une année, le ministère a effectué des audits de 82 baux administratifs, et de 600 marchés publics. De plus, des contrôles de la gestion financière et comptable de 5 postes de péage, de 20 EPE et de Fonds nationaux, de même que de 10 Ambassades du Burkina Faso à l’étranger, des cantines scolaires financées par les ressources transférées de l’Etat dans 11 Communes, du stock de timbres fiscaux et communaux à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et de 10 Sociétés d’Etat ont été effectués. Pour terminer sur son bilan sur un an, le ministère de l’Economie note la conduite de 19 missions d’investigations sur saisine et 20 missions d’appui, ainsi que la réalisation de 6 évaluations sectorielles de risques de financement du terrorisme.

La Rédaction

Encadré

La mise en place de l’Alliance des Etats du Sahel (AES)

« Pour accélérer notre victoire, nous avons mis en place, le 16 septembre 2023, avec le Mali et le Niger, l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une coalition robuste contre le désastre terroriste, avec une vision claire sur les appétits prédateurs qui pèsent sur les ressources de nos Etats et alimentent la violence des groupes armés terroristes. L’AES est une force sous-régionale née de notre commune volonté de capitaliser les acquis politiques et diplomatiques et de mutualiser les moyens et les intelligences de nos trois pays pour, d’une part, vaincre les groupes armés et leurs marionnettistes, et d’autre part, affranchir nos Etats d’une politique sous-régionale et internationale qui n’est pas de nature à assurer la stabilité de nos Etats. L’Alliance des Etats du Sahel est aussi l’affirmation de notre engagement à bâtir un Sahel solidaire, acteur de son propre destin et non sujet d’enjeux géopolitiques et géostratégiques qui se moquent éperdument de la vie et du devenir des Sahéliennes et des Sahéliens », a affirmé le Président Traoré, dans le document résumant les un an de la Transition au Burkina Faso.

 

Filet

Une dizaine de réformes et mobilisation

Mise en place et opérationnalisation du Fonds de soutien patriotique (FSP) ;

Adoption de la loi n°009-2023/ALT portant institution d’une contribution spéciale sur la consommation de certains produits et services au profit du FSP ;

Informatisation du cadastre foncier national ;

Adoption de textes sur la valorisation de la préférence nationale en matière de commande publique ;

Mise en place de télé procédures fiscales, foncières et douanières ;

Mise en place du système de gestion automatisée des recettes de service (SYGARS) ;

Refonte des textes régissant le foncier urbain et rural ;

Poursuite de la dématérialisation des procédures de gestion des Marchés publics (MP) et des Délégations de service public (DSP) ;

Digitalisation des processus métier du MEFP ;

Modernisation de la fonction bancaire du Trésor public ;

Modernisation du processus de paiement de la dépense publique ;

Développement du module comptabilité de SI-N@folo ;

Développement de la plateforme de gestion des ventes aux enchères en ligne (SyLEP) ;

Développement de la plateforme e-bulletin ;

Adoption, le 07 juin 2023, d’un nouveau décret portant règlementation générale de l’utilisation des véhicules de l’Etat, de ses démembrements et des autres organismes publics et la régulation de l’acquisition des véhicules à 4 roues ;

Création de la Banque de dépôts du Trésor (BDT) par décret n°2023/0198/PRES-TRANS/PM/MEFP et le développement des interfaces entre le système d’information du Trésor et la plateforme GIM-UEMOA ;

Conception d’une application mobile de diffusion des données du 5e RGPH. o

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