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Revue du portefeuille de la Banque mondiale: plus de 2.000 milliards FCFA injectés en 3 ans

• Pour financer les activités d’une trentaine de Projets et Programmes

• Couvrant l’éducation, la santé, l’eau, l’environnement et les infrastructures

• La situation sécuritaire, principale difficulté dans la mise en œuvre

Les 23 et 24 mai 2024 ont été consacrés à la revue du portefeuille des Projets et Programmes financés par la Banque mondiale au Burkina Faso. A l’initiative de cette dernière, les responsables desdits Projets et Programmes se sont retrouvés à Ouagadougou, pour faire le point des activités menées durant les trois années passées.

Durant cette période, des actions ont été menées par les Projets au profit des populations vulnérables. Ces Projets couvrent l’éducation, la santé, l’eau, l’environnement et les infrastructures. Pour Hamoud Abdel Wedoud Kamil, Représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, qui effectue sa première revue du portefeuille, tout se passe assez bien. « Le premier bilan que nous faisons est que le portefeuille est dynamique, performant et s’exécute de manière satisfaisante, à nos yeux », a-t-il indiqué.

La Banque mondiale finance une trentaine de Projets et Programmes au Burkina Faso. (Ph: Yvan SAMA)

Durant ces trois ans, l’institution de Breton Woods a pratiquement doublé ses financements en direction du Burkina Faso. Avec un portefeuille initial de 1,7 milliard de dollars américains en 2018, la Banque mondiale est passée à 2,7 milliards et compte atteindre 3 milliards de dollars à la fin de l’année budgétaire. A ces financements, il faut noter qu’un financement additionnel a été pris au profit du Burkina Faso. « Au-delà des ressources qui sont mises à la disposition des pays, la Banque mondiale a consenti à nous accorder des ressources additionnelles de plus de 700 millions de dollars, dans le cadre de l’allocation pour la résilience et nous pensons que cela a été très déterminant sur la période 2021-2023 et a apporté beaucoup à nos populations », a souligné Aboubakar Nacanabo, ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective.

Des difficultés minent la mise en œuvre des Projets et Programmes

La mise en œuvre des Projets et Programmes s’étend sur le territoire national avec pour ambition de venir en aide aux populations vulnérables et victimes de l’insécurité. Malheureusement, la situation sécuritaire freine leur déploiement dans certaines zones, même s’il y a une amélioration reconnue et saluée par le partenaire technique et financier. « La situation sécuritaire pose quelques difficultés pour la mise en œuvre des Projets. Mais le gouvernement travaille activement pour que ces Projets s’exécutent de façon normale. Nous avons aujourd’hui des Projets couvrant l’éducation, la santé, l’eau, l’environnement, les infrastructures qui s’exécutent de manière normale sur l’ensemble du territoire. Il y a eu un temps où, au regard de la situation, les Projets se sont ralentis, mais on observe aujourd’hui une recrudescence des activités qui sont exécutées sur le territoire », a reconnu Hamoud Abdel Wedoud Kamil.

En plus de l’insécurité, il faut noter la lenteur dans la délivrance des avis de non-objection (ANO), la nécessité de poursuivre la capacité institutionnelle et les divergences d’interprétation sur les passations des marchés. « Pour ce qui concerne la délivrance des avis de non-objection, je voudrais vous rassurer que nos équipes travaillent à la mise en œuvre d’un système de suivi en temps réel qui permettra un meilleur suivi de part et d’autre et une plus grande proactivité », a tenu à rassurer le Représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.  Pour ce qui est de la passation des marchés, Hamoud Abdel Wedoud Kamil a relevé que les lenteurs s’expliquaient par l’interprétation divergente des textes. Comme solution, il a suggéré une meilleure collaboration entre les équipes de la Banque mondiale et du gouvernement burkinabè.

Issa SAWADOGO (Collaborateur)

Encadré

La Banque mondiale, un partenaire à l’écoute du gouvernement

Le partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso se poursuit. Le pays des Hommes intègres, au regard de la situation qu’il vit, a ses priorités et les a communiquées au partenaire. « Pour les années à venir, nous avons décliné clairement nos priorités. Il s’agit du développement rural, c’est-à-dire, l’agriculture,  l’environnement, l’eau, du développement du capital humain, à savoir la santé, l’éducation et dans les infrastructures routières et énergétiques», a ajouté Aboubakar Nacanabo. Une nouvelle période de partenariat s’ouvre entre le Burkina et la Banque mondiale au profit des populations vulnérables, notamment, celles touchées par la crise sécuritaire. Le ministre de l’Economie reste convaincu de pouvoir bénéficier de l’accompagnement de la Banque mondiale pour atteindre ses objectifs ; parce que l’institution a déjà prouvé son engagement auprès de l’Etat burkinabè. « La Banque mondiale est un partenaire privilégié, qui était là au moment où certains nous ont tourné le dos. Elle a toujours su apporter des solutions en tenant compte bien sûr de la situation », a-t-il relevé.

Pour le patron de la Banque mondiale au Burkina, l’engagement de son institution restera sans faille. « Loin d’altérer notre détermination, la crise multidimensionnelle que connait le pays nous convainc à plus d’engagement pour répondre aux besoins les plus urgents des populations les plus vulnérables, menacées d’insécurité alimentaire, fournir les réponses adaptées auprès de 2 millions de personnes déplacées internes», a affirmé le Représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso. Le Burkina Faso a adhéré au Groupe de la Banque mondiale le 2 mai 1963. Depuis cette date, la collaboration entre l’institution bancaire et le pays des Hommes intègres se passe bien. Pendant ces dernières années où le Burkina Faso est en proie au terrorisme, entrainant le départ de certains partenaires, la Banque mondiale est restée aux côtés du gouvernement en lui apportant des appuis financiers nécessaires. o

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