• La rationalisation des dépenses a réduit le déficit budgétaire
• L’inflation a été ramenée à 0,7% en 2023, contre 14,1% en 2022
• Des acquis engrangés dans la mise en œuvre du PASD
Le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PASD) 2023-2025 se déroule plus ou moins bien. Après un an et demi de mise en œuvre, et en dépit du contexte sécuritaire et économique difficile, des acquis importants sont engrangés dans plusieurs domaines. Des acquis synthétisés à partir des données issues des rapports de performance de la Politique nationale de développement, des rapports de mise en œuvre des contrats d’objectifs des membres du gouvernement, des discours sur la situation de la Nation du Premier ministre et des comptes rendus du Conseil des ministres. L’Economiste du Faso s’est intéressé aux actions en faveur de la mission 3 du gouvernement, « Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption », depuis 2023.
Dès la formation du gouvernement, le ministère en charge de l’économie a doté le pays d’un cadre d’orientation de la conduite des priorités de la Transition, en élaborant le PA-SD 2023-2025, qui a été adopté le 25 janvier 2023 et décliné, dès février, en PA-SD sectoriels et régionaux. Le maintien et la redynamisation des instruments de planification et d’aménagement du territoire, tout en les réorientant vers des politiques plus endogènes, ont été le crédo de la planification et de la gestion du développement.
Par ailleurs, une Caisse des dépôts et d’investissements du Burkina Faso (CDI-BF) a été créée, en vue de participer au financement des projets d’investissements structurants de l’État, et une plateforme électronique de suivi des indicateurs des référentiels de développement a été mise en place. La mise en œuvre des actions menées pour lutter contre l’inflation a contribué à ramener le taux d’inflation à 0,7% en 2023, contre 14,1% en 2022.
Sur la gestion budgétaire et du patrimoine de l’État, le mot d’ordre était la rationalisation des dépenses. Une décision qui a permis de ramener le déficit budgétaire de 9% en 2022 à 6,5% en 2023. A noter que l’on parle de déficit budgétaire, quand le volume des charges est supérieur à celui des ressources. Le gouvernement du Président Traoré a dû engager des mesures et réformes pour parvenir à ce niveau. On retient parmi elles, la suspension de l’achat de véhicules au profit des structures de l’État et de ses démembrements ; l’opérationnalisation de la plateforme de gestion des missions à l’intérieur du pays et la création de la Banque de dépôts du Trésor (BDT). A cela s’ajoute la réalisation d’opérations de contrôle de présence, de service fait et des éléments de rémunération des agents publics, etc.
Les résultats liés à la lutte contre la fraude, le faux et la corruption
Plusieurs acquis ont aussi été engrangés, dans la mise en œuvre de la mission 3 du gouvernement. Ainsi, dans la lutte contre la fraude, le faux et la corruption, au moins 865 cas d’infractions du genre ont été identifiés et réprimés entre 2022 et 2023. Dans ce cadre, les principales actions mises en œuvre ont été la diligence d’une enquête sur les flux financiers illicites dans le domaine minier ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ; l’audit des ministères, des institutions, des Projets et Programmes de développement (PPD), des Sociétés d’État et des Établissements publics de l’État (EPE).
En plus de ces résultats, on note l’adoption du Décret n°2024-0202/ PRES-TRANS/PM/ MFPTPS/MATDS/MEFP/MJDHRI du 14 mars 2024, portant conditions et modalités de dénonciation des faits de corruption et infractions assimilées, des mauvaises pratiques dans les administrations publiques, ainsi que les récompenses y afférentes. Le principal point d’amélioration concerne l’adoption des textes pour un meilleur fonctionnement de l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE/LC) et des autres corps de contrôle.o
ESS