
• L’ENAREF et l’Ecole des Douanes deviennent un seul institut
• L’ancien DG de l’ENAREF en devient le tout nouveau Directeur général
• Il aura la charge de garantir le même prestige à la nouvelle institution
C’est officiel. Nommé en Conseil des ministres du 29 janvier 2025, Barthélémy Dabré a été installé, dans la soirée du mercredi 19 février 2025, dans ses fonctions de nouveau Directeur général de l’Institut des finances publiques du Burkina Faso.
L’Institut, selon la politique de rationalisation des charges de fonctionnement de l’Administration et d’optimisation du fonctionnement des structures étatiques, adoptée par le gouvernement, est une fusion de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et de l’Ecole nationale des Douanes (END). C’est le troisième acte de fusion, après celle des différents Fonds du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi et au ministère de l’Education nationale.
Selon Vieux Rachid Soulama, Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, la fusion des deux écoles vise à offrir une meilleure formation aux élèves. « L’objectif, comme on l’a dit, c’est d’optimiser en tout cas la formation et de permettre de donner plus d’opportunités aux cadres qui seront issus de cet institut », a-t-il indiqué. C’est ce à quoi va s’atteler le premier Directeur général de l’Institut des finances publiques du Burkina Faso.
Conscient de la tâche qui lui est confiée, Barthélémy Dabré s’est dit prêt à relever les défis. Pour lui, l’IFPB symbolise l’ambition des autorités du Burkina Faso. « La création de l’Institut des finances publiques du Burkina est l’aboutissement d’une réforme ambitieuse et stratégique portée avec détermination par les plus hautes autorités de notre Nation. Elle s’inscrit dans une dynamique de rationalisation et d’optimisation de nos structures administratives, dans le but de renforcer la cohérence et l›efficacité de la formation des experts en finances publiques », a-t-il déclaré. M. Dabré s’est aussi convaincu que la fusion des ressources va permettre d’offrir une formation de qualité aux apprenants. « Cette mutualisation des ressources, des expertises et des compétences nous positionne, avant un jugement, non seulement pour assurer une formation de haute qualité à nos apprenants, mais aussi pour affirmer le leadership du Burkina en matière de formation et de conseil en finances publiques au sein de la sous-région», a soutenu le Directeur général de l’IFPB.

Réussir la fusion des deux écoles tout en faisant en sorte que les membres des différentes administrations soient à la place qu’il faut, ainsi que réussir la relecture des curricula et trouver plus d’opportunités pour les apprenants sont, entre autres, les défis qui se présentent au Directeur général de l’IFPB. A cet effet, Barthlémy Dabré pense déjà à offrir la possibilité aux élèves de l’Institut de poursuivre dans un cadre universitaire. « La dynamique de collaboration opérationnelle, déjà ancrée dans les pratiques, sera davantage renforcée si les cadres issus de notre institut ont déjà cette culture dans leurs curricula. Par ailleurs, il n’est pas prétentieux d’envisager une ouverture pour les stagiaires nantis des diplômes de l’institut, dans un partenariat bien compris et avec le soutien de nos universités, d’engager l’approfondissement de leur thématique professionnelle vers la recherche dans le ligueur qui convient à la démarche universitaire », a-t-il émis comme idée, en attendant sa concrétisation.
Pour relever ces défis, le Directeur général de l’IFPB veut compter sur l’engagement de ses collaborateurs. Il s’est engagé à instaurer un climat de confiance et d’écoute, afin que chacun puisse s’exprimer et contribuer à la construction du nouvel institut. « C’est ensemble, avec la force du travail collaboratif et la solidarité, que nous construirons un institut exemplaire. L’IFPB n’est pas une rupture, mais une évolution vers un avenir plus rayonnant. C’est pourquoi l’ambition que je porte avec vous, que nous allons construire dans les prochains jours, est d’aller plus loin, d’étendre nos limites et de faire de l’institut un centre d’excellence en Afrique et au-delà », a-t-il conclu. Il a reçu l’assurance du Directeur général par intérim sortant de l’Ecole nationale des Douanes, Patrick Yaméogo. « Je vous réitère une fois de plus mes félicitations et vous assure, au nom de l’Ecole nationale des Douanes, de notre soutien indéfectible dans cette nouvelle mission. Soyez assuré de notre engagement à travailler main dans la main pour faire de l’Institut des finances publiques du Burkina Faso un modèle d’excellence », a-t-il indiqué.o
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
Encadré
« La création de l’Institut des finances publiques du Burkina découle d’une vision stratégique visant à renforcer les capacités professionnelles et académiques des cadres de l’administration économique et financière, ainsi que des agents des secteurs public et privé. Cet institut résulte du regroupement de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et de l’Ecole nationale des Douanes (END). Il ambitionne de devenir un pôle de référence en matière de formation et de conseil en finances publiques, en collaboration avec certaines universités.
L’adoption de ce décret permet la création de l’Institut des finances publiques du Burkina, en vue de répondre aux exigences croissantes en matière de gestion des finances publiques, dans un contexte de globalisation et de digitalisation. », extrait du Conseil des ministres du 15 janvier 2025, créant l’Institut des finances publiques du Burkina.