
• Une forte demande des investisseurs
• Qui conforte la position du pays
Le 23 avril 2025, UMOA-Titres, en collaboration avec la BCEAO, a organisé, à la demande de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique du Burkina, l’émission simultanée de Bons et d’Obligations assimilables du Trésor respectivement à 364 jours, 3 ans, 5 ans et 7 ans, pour un montant de 151 milliards FCFA. « Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’exécution du programme d’émissions de titres publics du Burkina en conformité avec la stratégie à moyen et long terme de gestion de la dette », nous apprend le communiqué de Umoa-Titres.
A la fin de la journée, le Burkina Faso a clôturé avec succès son émission de titres publics, en mobilisant 161,35 milliards FCFA, dépassant largement le montant initialement mis en adjudication (151 milliards FCFA). Cette performance, marquée par un taux de couverture de 107,4%, témoigne de la confiance renouvelée des investisseurs dans la stabilité financière du pays, malgré un contexte régional contrasté.
Détails clés de l’émission
L’opération couvrait quatre maturités distinctes :
Bons du Trésor à 364 jours (BAT) : 25,3 milliards FCFA retenus, avec un rendement moyen pondéré de 9,41%.
Obligations à 3 ans (OAT) : 54,4 milliards FCFA alloués, à un taux de 8,01%.
Obligations à 5 ans (OAT) : 58,5 milliards FCFA, affichant un rendement de 7,69%.
Obligations à 7 ans (OAT) : 23,1 milliards FCFA, pour un taux de 7,98%.
Les soumissions retenues ont atteint 99,5% du montant proposé, avec une participation notable des investisseurs burkinabè (dominants sur les OAT) et régionaux, notamment la Côte d’Ivoire et le Sénégal. « Seuls 817 millions FCFA de soumissions ont été rejetés, illustrant une adéquation forte entre l’offre et la demande », a expliqué une source financière. Cette réussite intervient dans un environnement où les taux d’intérêt varient significativement entre les pays de l’UMOA. Dans l’AES, comparé aux adjudications récentes du Niger (9,80% à 364 jours) ou du Mali (9,12% à 3 ans), le Burkina Faso confirme son attractivité avec des rendements compétitifs mais maîtrisés.
La demande soutenue reflète également une stratégie efficace de gestion de la dette, alors que le pays doit faire face à un service de la dette de 4,94 milliards FCFA en avril 2025, poursuit notre source. Les fonds levés permettront de renforcer les réserves de liquidités et de refinancer des échéances existantes. Avec cette émission record, le Burkina Faso démontre sa capacité à mobiliser des ressources dans des conditions favorables, tout en équilibrant ses impératifs de financement et de soutenabilité budgétaire. Un signal positif pour les prochaines opérations sur les marchés de l’UMOA.
NK