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Culture du mil au Burkina Faso: experts chinois et burkinabè se partagent les bonnes pratiques

• Une étape de plus qui a été franchie dans la coopération agricole

• Échanges sur l’hybridation, la transformation du mil, la lutte contre les ravageurs

• Ainsi que sur le fonctionnement et la maintenance des machines de semis du mil

Liu Yunmin, chef de projet

Un atelier de partage d’expériences entre experts chinois et burkinabè pour des actions efficaces et efficientes. Du 28 au 30 avril 2025, à Ouagadougou, le Projet d’assistance technique pour la démonstration de la culture du mil au Burkina Faso a réuni des inspecteurs semenciers, ainsi que des cadres venus des régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et du Plateau central pour une session de renforcement de capacités. Selon le chef de projet, Liu Yunmin, les échanges ont porté sur les techniques de culture à haut rendement du mil, l’hybridation, la transformation du mil, la lutte contre les ravageurs, ainsi que sur le fonctionnement et la maintenance des machines de semis du mil. De façon pratique, les résultats qui ont été obtenus sont plutôt satisfaisants. La vulgarisation des techniques sur les sites agricoles de Bobo-Dioulasso, de Loumbila et sur d’autres sites a permis d’obtenir un rendement de 1, 4 tonne à l’hectare. Les agents formés sont à même de produire le mil avec un grand rendement. Ils ont été également outillés sur les techniques de transformation du mil après la production. La chine entend distribuer 44 machines agricoles et faire un don de 20 tonnes de semence de mil au ministère chargé de l’agriculture.
Selon Lu Shan, Ambassadeur de Chine au Burkina Faso, cette formation témoigne de la volonté du gouvernement chinois à soutenir le Burkina Faso dans sa quête de souveraineté alimentaire. Conscient que l’agriculture est le pilier de la coopération bilatérale, il a rappelé que la Chine, après la reprise de la coopération avec le Burkina Faso, avait envoyé deux équipes agricoles, l’une spécialisée dans les technologies agricoles et l’autre dans la culture du mil, qui ont travaillé conjointement avec les experts burkinabè sur les différentes techniques de la semence du mil. « En 2025, la Chine va offrir 5 millions de dollars US pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire. Les experts chinois de la troisième phase du projet d’assistance technique agricole sont arrivés au Burkina Faso. Ils sont prêts à travailler avec les techniciens burkinabè à l’agriculture, l’élevage et la pisciculture », a-t-il rassuré. Lu Shan a également fait savoir que son gouvernement envisage de former au total 900 producteurs agricoles dans le cadre de la deuxième phase du projet mil. Pour le Directeur général des productions végétales, Prosper Zemba, la mise en œuvre de ce projet s’inscrit en droite ligne des objectifs de l’« Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 ».

Lu Shan, Ambassadeur de Chine au Burkina Faso remettant
l’attestation de fin de formation à une bénéficiaire.

Pour lui, les acquis de cet atelier contribueront à une meilleure préparation de la campagne agropastorale humide 2025-2026. Raison pour laquelle, il a invité les participants à s’approprier les différents modules et les a appelés à redoubler d’efforts pour une campagne encore plus réussie.
Le Projet d’assistance technique pour la démonstration de la culture du mil au Burkina Faso vise principalement à explorer des techniques de culture à haut rendement, en comparant les variétés de mil chinoises à celles locales. Conduit par une équipe d’experts chinois, le projet en est à sa deuxième phase. Il prévoit le développement de fermes semencières à Loumbila et Séguéré, l’introduction et l’amélioration de variétés de mil résistantes à la sécheresse, ainsi que la construction d’une unité de transformation du mil à Matourkou.
Courant l’année 2024, la Chine a offert la somme de 5 millions de dollars US au gouvernement burkinabè pour le compte de l’Initiative présidentielle pour la production agricole et a contribué à l’achat de 50 tonnes d’engrais à hauteur de 25 millions FCFA au profit du ministère chargé de l’agriculture.
Simporé Moumouni

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