
• Via les infrastructures, l’adduction d’eau potable, etc.
• Des axes qui s’alignent sur les priorités du gouvernement
• Le point, lors du 75e anniversaire de la Déclaration Schuman
Pour célébrer le 75e anniversaire de la Déclaration Schuman, texte fondateur de la construction européenne, la Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso était face à la presse, dans la soirée du lundi 5 mai 2025, à Ouagadougou. Objectifs : présenter l’UE, ses interventions, sa vision et sa collaboration avec le Burkina Faso.
Le 9 mai 1950, Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères de la France, a fait l’historique de la déclaration portant d’ailleurs son nom, qui a fondé l’Union européenne. Six pays étaient à la base de l’initiative de ce regroupement : l’Allemagne de l’Ouest, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Dans sa déclaration, Robert Schuman a évoqué la possibilité pour ces pays de se mettre ensemble et de gérer ensemble leurs industries stratégiques d’acier et du charbon et de faire en sorte qu’un phénomène, comme la deuxième grande guerre que le monde venait de vivre, ne se reproduise plus.
Après 75 ans d’existence, l’Union compte aujourd’hui 27 pays membres et 9 autres qui frappent à la porte. « Ces 9 pays sont en train de réformer leurs législations nationales pour s’aligner avec les normes et les lois de l’Union européenne, en vue, un jour, de faire partie de l’Union européenne », a souligné l’Ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi. L’Union compte, dans son espace, 450 millions de citoyens, dont 448 millions d’habitants en Europe et 27,5 millions d’habitants qui ne sont pas des citoyens de l’Union européenne.
Sur le plan économique, 20 pays utilisent l’euro comme monnaie commune. Selon l’Ambassadeur Daniel Aristi Gaztelumendi, l’UE représente 14,7% du produit intérieur brut (PIB) mondial. Elle assure 30,7% des exportations mondiales et 29,5% des importations. L’Internet est également très utilisé par les populations des membres de l’Union européenne. Des initiatives pour lutter contre la déforestation, promouvoir une agriculture qui protège la nature et qui permet d’assurer l’autosuffisance alimentaire des Etats membres.
Environ 200 milliards FCFA investis au Faso
Depuis 1959, l’Union européenne entretient des relations avec le Burkina Faso. Les axes sont choisis suivant les priorités du gouvernement, selon les responsables de la Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso. Ainsi, l’Union investit dans le domaine des infrastructures, le développement socioéconomique et le développement humain et la cohésion sociale. « Pour le premier volet, ce sont des infrastructures que nous réalisons, notamment, dans les principales villes, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et dans les villes secondaires. Nous investissons, par exemple, dans le domaine de l’adduction en eau potable et dans le domaine de l’assainissement», ont expliqué les conférenciers.

Le canal de Tanghin, dans la ville de Ouagadougou, en finition, le pont du Mouhoun et des infrastructures marchandes dans des villes secondaires sont des infrastructures financées par l’Union européenne. Selon ces conférenciers, ce sont 300 millions d’euros, soit environ 200 milliards FCFA qui ont été investis dans des projets au Burkina Faso, durant la période 2021-2025.
Depuis 2024, l’Union met aussi l’accent dans la sécurisation et la stabilisation au Burkina Faso, le développement humain et la cohésion sociale, ainsi que l’autosuffisance alimentaire. « Nous travaillons à fournir aux populations, aux autorités, les moyens de prévenir la conflictualité, de résoudre les problèmes, par exemple, dans l’utilisation des ressources naturelles », a précisé Marc Duponcel, chef de coopération de l’UE au Burkina Faso. Pour y arriver, l’Union européenne entend renforcer sa coopération avec le pays des Hommes intègres en suivant les priorités du gouvernement.
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
Encadré
Le plan d’actions annuel 2025 de l’UE au Burkina
En octobre 2024, le chef de la Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi, rassurait le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, des bonnes relations entre l’UE et le Burkina Faso. Mieux, il a profité de l’occasion pour annoncer de bonnes nouvelles au gouvernement burkinabè. Le diplomate européen a laissé entendre que dans le plan d’actions annuel 2025, l’UE prévoit un montant de 80 millions d’euros, soit environ 52,5 milliards FCFA pour le financement de projets, dont des investissements (voiries- adduction d’eau potable-assainissement…) dans des villes secondaires du corridor Abidjan-Ouagadougou ; un soutien aux chaînes de valeur entrant dans le cadre de l’offensive agropastorale du gouvernement ; le renforcement du capital humain (santé-éducation-protection sociale) et la prévention des violences basées sur le genre.
Daniel Aristi Gaztelumendi a souligné que sur la période 2021-2024, l’UE avait financé la mise en œuvre du projet d’appui à la stabilisation de l’axe Ouagadougou-Kaya-Dori-Djibo (ODD) à hauteur de 50 millions d’euros, soit environ 32 milliards 800 millions FCFA et environ 87 milliards 242 millions FCFA pour la mise en œuvre du Programme d’appui au développement humain et services sociaux de base dans le triangle « Ouagadougou-Koudougou-Dédougou-Bobo-Dioulasso ».