
• Pour définir une nouvelle stratégie d’intervention
• Agriculture, routes et énergie : priorités gouvernementales
• La vice-présidente de la BAD, Nnenna Nwabufo, salue la résilience économique

Pour des investissements plus structurants et plus impactants au profit des populations dans les années à venir, le Groupe de la BAD au Burkina Faso a initié un atelier de revue de la performance du portefeuille des projets et programmes financiers, le mercredi 14 mai 2025, à Ouagadougou. Le responsable pays de la BAD au Burkina Faso, Daniel Ndoye, a souligné que cet atelier offrait l’occasion de revisiter nos acquis, identifier nos insuffisances et formuler des solutions pragmatiques à même d’accroître significativement l’efficacité et l’impact de nos opérations. Ce processus de dialogue, selon lui, s’inscrit naturellement dans une dynamique d’échanges permanents avec les plus hautes autorités du pays et les différents départements ministériels.
Quelques difficultés identifiées

Daniel Ndoye a révélé que les difficultés identifiées dans la mise en œuvre des projets étaient de plusieurs ordres. Elles relèvent de la qualité à l’entrée de ces projets, des retards au démarrage, des lenteurs tout au long de l’exécution, notamment, dans le processus de passation des marchés, de la conformité aux règles et procédures de la Banque, particulièrement en matière de gestion financière et de sauvegarde environnementale et sociale. Le tout, dans un contexte sécuritaire qui ralentit la mise en œuvre des opérations et incite à faire preuve d’une plus grande capacité d’adaptation, d’innovation et de réactivité. Pour parer à ces difficultés, le responsable pays de la BAD au Burkina Faso rappelle que c’est dans ce sens qu’avec la contribution de tous les acteurs, la Banque a su dès 2020, s’adapter au contexte sécuritaire et renforcer l’impact de ses opérations sur la résilience des populations. Il a aussi insisté sur le fait que les autorités burkinabè avaient anticipé en fixant des orientations en vue d’une action plus rapide et plus efficace, en particulier, en matière de passation des marchés, de réponse aux situations d’urgence, de soutien au développement endogène et de dynamisation du secteur privé local.
Le gouvernement reconnaissant à la BAD

Le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Abdoul Rachid Soulama, a traduit la reconnaissance du gouvernement à la BAD pour ses investissements constants envers le pays. Il a martelé que grâce à la BAD, de millions de Burkinabè avaient accès à l’eau portable, à l’alimentation, à l’énergie, aux infrastructures et transports, etc. Abdoul Rachid Soulama note que cette revue se tient en marge de la mission de dialogue de haut niveau sur l’achèvement de la stratégie pays intérimaire de la BAD au Burkina Faso et l’identification des nouvelles orientations stratégiques pour la période à venir. Il a souhaité que la nouvelle stratégie s’aligne sur les priorités du gouvernement qui portent sur les secteurs infrastructures routières, agricoles et énergétiques, car structurants et impactants.
RD
Encadré
La vice-présidente de la BAD, Nnenna Nwabufo, satisfaite de la résilience économique du Burkina Faso
Cette revue du portefeuille des investissements au Burkina Faso a été précédée d’un déjeuner de presse entre la vice-présidente de la BAD, Nnenna Nwabufo, et les journalistes. A cette rencontre, elle a rappelé que sa visite actuelle visait à renforcer la coopération entre le Burkina Faso et la Banque, en vue du développement du pays, et voir aussi la situation de l’accompagnement de la Banque sur le terrain.
En plus, elle dit avoir évoqué avec le gouvernement la stratégie pays intérimaire 2022-2025 qui arrive à son terme. Nnenna Nwabufo a insisté avec l’Exécutif burkinabè, le souhait de bâtir un nouveau cadre d’intervention, comme toujours en conformité avec les réalités et les priorités nationales. Dans le souci de mieux préparer les prochaines étapes du partenariat, la mission a eu des échanges approfondis avec le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, la société civile et les unités de gestion des projets.
Lesquels échanges, dit-elle, ont porté sur les priorités nationales, les défis économiques, les réformes en cours, ainsi que les enseignements tirés de l’exécution des projets en cours.
Encadré 2
21 projets en cours pour 500 milliards FCFA au Burkina Faso
Le portefeuille est actuellement constitué de 21 projets dont le montant global s’élève à 851 millions de dollars, soit environ 500 milliards FCFA. Ce niveau d’engagement illustre l’importance que la Banque accorde au Burkina Faso et sa volonté d’accompagner ce pays dans ses ambitions de développement. Les interventions couvrent des secteurs stratégiques tels que les transports, l’agriculture, l’énergie, l’eau et l’assainissement, ainsi que le secteur social, qui sont également au cœur des priorités nationales.