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Banque africaine de développement: un nouveau cap pour le développement de l’Afrique

• Tout s’est décidé, lors des Assemblées annuelles de 2025

• Le Président Akinwumi Adesina passera la main dans quelques mois

• Le Mauritanien, Dr Sidi Ould Tah, prendra les rênes

Le Président Akinwumi Adesina quittera ses fonctions dans quelques mois, avec le sentiment d’avoir bien accompli sa mission.

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a accueilli les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) sous le thème « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement, du 26 au 30 mai 2025. Ces rencontres demeurent un cadre idéal pour discuter des défis auxquels l’Afrique est confrontée et des stratégies pour mobiliser le capital africain pour le développement endogène, en présence de gouverneurs, de représentants des pays membres de la BAD, des institutions financières, des experts et des représentants de la société civile.
Evènement majeur pour l’avenir économique de l’Afrique, ce conclave mettra un focus particulier sur la mobilisation du capital africain pour un développement durable et inclusif. Le thème retenu va permettre à la BAD de collaborer avec les pays membres régionaux pour identifier les opportunités et mettre en œuvre des politiques spécifiques pour faire du capital de l’Afrique (capital humain, naturel, financier et commercial) le principal moteur de la transformation structurelle et de la transition vers des économies plus inclusives, plus vertes et plus résilientes au cours des prochaines décennies.

Avec 76,19% des voix, Dr Sidi Ould Tah a été élu neuvième président de la Banque africaine de développement

Durant cinq jours, ce sont 5000 délégués de 91 pays qui ont planché, afin d’identifier les opportunités et mettre en œuvre des politiques spécifiques pour faire de l’Afrique (capital humain, financier, commercial, naturel, etc.) le principal moteur de la transformation structurelle et de la transition vers des économies plus inclusives, plus vertes et plus résilientes au cours des prochaines décennies, tout en tirant parti des flux de capitaux externes provenant de partenariats divers pour compléter les besoins de financement du développement en Afrique.
D’autres domaines transversaux sont couverts, à savoir le rôle du numérique, des institutions robustes, transparentes et responsables et de la gouvernance, afin de tirer parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement. La thématique poursuit l’ambition de placer le continent aux commandes de son développement, à renforcer sa résilience face aux obstacles à venir et à accroître son rôle dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) mondiaux et d’autres programmes de développement, notamment, l’Accord de Paris sur le climat, l’Agenda 2063 ; et les High-5 de la Banque.

Le Président Akinwumi Adesina, après une mission bien accomplie
Après un mandat de 10 ans effectué à la tête de la BAD, l’heure était venue pour le Président Akinwumi A. Adesina de passer la main. En termes de bilan, ce sont 318 milliards de dollars en capital qu’il a pu réaliser. « En 2015, le capital était de 93 milliards de dollars et est passé à 318 milliards de dollars aujourd’hui. Une réalisation sans précédent », a indiqué M. Adesina, précisant que son institution a pu impacter 565 millions de personnes en Afrique. Durant ses dix années de mandat à la tête de l’institution, l’objectif visé était de faire de cette institution financière, une institution de référence, respectée sur l’échiquier mondial.
En effet, au cours du mandat, ce sont 128 millions de personnes qui ont eu accès à des services de santé améliorés, 121 millions de personnes ont maintenant accès à des transports améliorés, 104 millions de personnes ont de la nourriture, 63 millions de personnes ont maintenant accès à de l’eau portable, 34 millions de personnes ont maintenant accès à l’amélioration de l’assainissement, 28 millions de personnes ont maintenant accès à l’électricité, etc.
Grâce à l’installation de productions alimentaires d’urgence de 1,5 milliard de dollars, elle a mis en place le plan Afrique des FED. En seulement deux ans, 30 millions d’agriculteurs de 29 pays ont acquis un accès à des semences améliorées et aux engrais, leur permettant de produire 44 millions de tonnes de nourriture (116% ci-dessus) évaluées à 17,3 milliards de dollars. Par ailleurs, le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et ses partenaires envisagent l’accès à l’électricité d’ici 2030 pour 300 millions d’Africains. « Changer la vie des Africains a été la plus belle mission de ma vie », a-t-il affirmé, au moment de céder son fauteuil.
Moumouni SIMPORE

Encadré

Dr Sidi Ould Tah pour la relève

La 60e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la BAD s’est tenue également à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 26 au 30 mai 2025. Le jeudi 29 mai 2025, a eu lieu l’élection du nouveau président de la BAD avec en lice, cinq candidats, à savoir : Amadou Hott du Sénégal, Dr Samuel Munzele Maimbo de la Zambie, Sidi Ould Tah de la Mauritanie, Abbas Mahamat Tolli du Tchad et Bajabulile Swazi Tshabalala de l’Afrique du Sud.
Avec 76,19% des voix, Dr Sidi Ould Tah a été élu neuvième président de la Banque africaine de développement, pour les cinq années à venir. C’est après le troisième tour que le Mauritanien a remporté le scrutin, devant le Zambien Samuel Maimbo et le Sénégalais Mamadou Hott, qui ont recueilli respectivement 20,26% et 3,55% des voix exprimées.
Le Directeur élu de la BAD était le Directeur de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Dr Sidi Ould Tah, titulaire d’un Doctorat d’État en économie de l’Université de Nice-Sophia-Antipolis avec la mention très honorable, a, pour sa campagne, mis en avant son expérience passée au sein du gouvernement de son pays, la Mauritanie, en tant que ministre des Affaires économiques et du Développement. Il hérite, par ailleurs, d’une stratégie décennale (2024-2033), approuvée l’année dernière, en marge des Assemblées annuelles organisées à Nairobi. Au cœur de cette stratégie, les High 5 d’Adesina :
nourrir, éclairer, intégrer et industrialiser l’Afrique, mais aussi améliorer la qualité de vie des Africains.

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