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Forum sur le secteur privé: le gouvernement prêt à jouer sa partition

• Miser sur la libération progressive du secteur de l’énergie

• La Banque mondiale engagée

• La SFI a déboursé 184 milliards FCFA au titre de 2024- 2025

La Directrice de division de la Banque mondiale pour les pays du Sahel (Burkina, Mali, Niger et Tchad), Clara de Sousa. (Ph. Yvan Sama)

Comment avoir un secteur privé burkinabè dynamique, inclusif et surtout créateur de croissance ? Pour les acteurs du secteur privé, la solution passe par des réformes audacieuses de la part du gouvernement et un accès à des sources de financements plus structurants, adaptés, flexibles et inclusifs qui leur sont dédiées auprès de la Banque mondiale, notamment, la Société financière internationale (SFI).
C’est l’une des principales conclusions auxquelles ont abouti le Forum sur le secteur privé au Burkina Faso, placé sous le thème « Construire des voies durables et inclusives pour le développement », qui a eu lieu les 27 et 28 mai 2025, à Ouagadougou, et organisé par le gouvernement, le secteur privé et le Groupe de la Banque mondiale. La Directrice de division de la Banque mondiale pour les pays du Sahel (Burkina, Mali, Niger et Tchad), Clara de Sousa, a souligné que le développement d’un pays reposait sur un secteur privé fort et engagé, capable de collaborer avec les acteurs clés du développement, en particulier, les gouvernements.
Elle rappelle aussi que le secteur privé est un levier de la transformation économique du Burkina Faso. Elle s’est appesantie sur le fait que le secteur privé doit être créateur d’emplois, surtout des jeunes, toute chose qui permettra de résorber l’exode rural, la migration clandestine et partant, la réduction de la pauvreté. Elle a exhorté le secteur privé à investir dans des secteurs porteurs comme l’agriculture, le numérique, l’énergie et l’entrepreneuriat. 29 projets sous financement de la Banque mondiale sont mis en œuvre au Burkina Faso, couvrant 14 secteurs pour un engagement de près de 4 milliards de dollars. Plusieurs de ces projets ciblent directement l’emploi des jeunes.

Les besoins du secteur privé ?

Les participants ont pris une part active aux 8 communications administrées. (Ph. Yvan Sama)

Selon le Directeur régional d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest, Olivier Buyoya, dont l’institution finance près d’une dizaine d’entreprises burkinabè, ces champions locaux se retrouvent dans les secteurs tels que l’agriculture, les infrastructures, les services financiers et l’industrie manufacturière. Pour lui, ce choix a pour objectif d’amener ces dizaines d’entreprises à faciliter la création de milliers d’emplois décents qualifiés et bien rémunérés en faveur des jeunes et des femmes.
Selon Olivier Buyoya, ce choix est le chemin le plus sûr de sortir de la pauvreté et de lutter contre la pauvreté. Il a rappelé que la SFI s’engageait à mettre en place des programmes de renforcement de capacités dans plusieurs domaines au bénéfice des centaines d’entreprises membres de la Confédération générale des entreprises du Faso (COGEF).
Le président de la Cogef, Idrissa Nassa, a indiqué que le secteur privé du Burkina Faso, c’est plus de 90% du tissu économique avec de milliers de petites et moyennes entreprises, créatrices d’emplois pour les jeunes qui constituent une source d’innovation, de création de valeur et de recettes fiscales pour l’Etat. Pour Idrissa Nassa, le secteur privé a besoin d’un environnement des affaires stable, transparent et inclusif, un accès facilité au financement, aux marchés publics, à l’innovation et de partenariats solides avec l’Etat, les collectivités territoriales et les bailleurs de fonds.

Le gouvernement prêt à jouer sa partition
Pour permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle, le ministre de l’Economie et des Finances, Docteur Aboubakar Nacanabo, a insisté sur les réformes en cours pour créer un environnement propice à l’investissement, à l’éclosion de l’initiative privée et à l’amélioration du climat des affaires. Il s’agit des réformes audacieuses qui portent sur la libéralisation progressive du secteur de l’énergie, la simplification des procédures fiscales, la promotion du contenu local, la lutte accrue contre la fraude, la numérisation de la délivrance des titres fonciers.
RD

Encadré

Les engagements de la SFI

“Le Burkina Faso reste le plus gros portefeuille de la SFI dans le Sahel à ce jour, avec 184 milliards FCFA d’engagements financiers pour l’année fiscale 2025 (1er juillet 2024-30 juin 2025). Nous sommes conscients que les besoins sont considérables et que beaucoup reste à faire, notamment, sur le segment des PME, première source de création d’emplois dans le pays”.
Source : Dossier de presse du Directeur régional d’IFC/Afrique de l’Ouest, Olivier Buyoya

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