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Journée internationale de la Femme : Les engagements de 2015 sont connus

Les participantes et participants ont planché sur deux sous-thèmes d’intérêt. (DR)
Les participantes et participants ont planché sur deux sous-thèmes d’intérêt. (DR)

Au terme de la commémoration de la Journée internationale de la Femme au Burkina Faso, autour du thème «Autonomisation économique de la femme : accès à la formation professionnelle et à l’emploi», les organisateurs ont déjà planché sur les recommandations.

Il ressort que sur le plan de la situation de l’emploi au Burkina Faso, les femmes représentent 45% de la force de travail.
Elles occupent plus de 63% des activités de production en général et contribuent pour plus de 60% à la formation du Pib dans le secteur informel où elles sont majoritaires. Les femmes sont plus présentes dans le secteur agricole et moins dans le secteur moderne. On note la prédominance des emplois vulnérables surtout chez les femmes (99,2%). Il existe également une appropriation inégalitaire de l’accès aux ressources, aux emplois et aux moyens de production.
Le ministère de la Promotion de la femme et du genre note donc qu’il existe des inégalités d’accès à l’éducation/formation professionnelle et l’accès à l’emploi. Pour ce département, si au niveau du primaire les écarts entre filles et garçons sont presque inexistants en termes de scolarisation de nos jours, il faut souligner la persistance de disparités énormes selon le sexe dans l’enseignement secondaire, dans l’enseignement supérieur et dans la formation professionnelle, et ce en défaveur des filles. C’est pourquoi, il a été recommandé de mettre en place des structures d’appui-conseil aux femmes pour leur orientation vers des projets porteurs en vue de leur autonomisation.
A l’occasion de cette célébration, deux sous-thèmes ont constitué le centre des échanges. Le premier sous-thème a porté sur les «Documents administratifs et accès des femmes aux ressources financières et à l’emploi». Le constat à ce niveau est clair : l’insuffisance et l’éloignement des centres d’enregistrement des pièces d’état civil entraînent une faible accessibilité et un faible taux de déclaration des naissances, notamment des femmes en zone rurale.
L’acte de naissance est l’acte fondamental de la preuve du commencement de la personnalité juridique et sa non détention est synonyme de : perte du droit à l’éducation, à la santé, à la propriété, au déni de nationalité et de citoyenneté et d’exposition à des abus ou multiples exploitations.
C’est fort de ce constat que le Gouvernement a pris des dispositions en 2009, 2012, 2014 et en 2015 pour doter chaque Burkinabè en général et les femmes rurales en particulier, d’un acte d’état civil à même de leur permettre d’exister et de participer pleinement au développement de la nation. C’est ainsi qu’au lendemain de la célébration du 8-Mars 2015, il a été recommandé de «renforcer les capacités des structures et acteurs de l’état civil et créer de nouveaux centres secondaires de l’état civil pour mieux rapprocher les usagers, notamment les femmes, des services de l’état civil».
Le deuxième sous-thème a visé la «Formation professionnelle et accès des femmes à un travail décent». Des échanges, il est ressorti que la situation de la formation professionnelle au Burkina montre une faible représentativité des femmes dans les structures de formation de manière générale.
Aussi, le peu de femmes en formation est-il regroupé dans les filières traditionnellement dites féminines. Pour l’accès à un travail décent, il est nécessaire de prendre en compte des secteurs prioritaires et de donner les conditions d’accès à un travail décent après formation des femmes.
Des perspectives sont à développer pour briser les préjugés à l’encontre des femmes et favoriser leur plus grand accès à la formation professionnelle et à l’emploi. C’est ainsi que la recommandation est nette: développer des formations adaptées aux besoins de la majorité des femmes.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


Désormais, un suivi rigoureux

Suite au constat de l’exécution des recommandations du 8-Mars 2014, ces mesures ont été préconisées pour l’avenir :
– prendre des dispositions pour responsabiliser une direction du ministère de la Promotion de la femme et du genre pour le suivi des recommandations en la dotant de ressources financières nécessaires ;
– intégrer les recommandations dans la planification annuelle des départements ministériels et institutions; et désigner un point focal parmi les membres de la cellule genre pour le suivi de la mise en œuvre de ces recommandations.o

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