Société-Culture

Keneya : Pour faciliter l’accès aux soins de santé

L’Association santé pour tous (AST), en partenariat avec Askoma et la Banque atlantique, a procédé, le 8 avril 2016 à Ouagadougou, au lancement officiel de son nouveau produit dénommé Keneya, qui signifie en langue dioula, santé. Ce produit qui est un système de mutuelle de santé vise à permettre aux populations d’accéder facilement aux soins en allégeant leur contribution financière.

Ce concept éponyme du produit traduit l’ambition affichée par les initiateurs de ce système de mutuelle de santé.
Il s’agit de contribuer à améliorer le bien-être des citoyens en leur permettant de bénéficier des soins par la réduction des obstacles financiers. Le lancement du produit Keneya vise, selon le directeur d’exploitation d’Askoma, Drissa Koné, à prendre en compte une grande partie de la population jadis exclue du système classique de l’assurance santé.
Il intervient dans un contexte où la situation sanitaire du pays demeure critique. Drissa Koné en veut pour preuve le taux élevé de morbidité et de mortalité, la fréquence du paludisme et de la méningite qui continuent de sévir, ainsi que le manque de financement. Face à ces préoccupations, le système de mutuelle santé Keneya prévoit d’assurer la couverture sanitaire de 100.000 personnes.
Les bénéficiaires concernent les couches vulnérables dans les milieux des commerçants et d’employés du secteur informel. Pour le président de l’AST, Dr Karel Nana, Keneya est une alternative à l’assurance classique, car les personnes qui travaillent dans le secteur formel ne sont pas toujours celles qui sont exposées aux risques de maladies.
Mais, il faut penser, a-t-il expliqué, à ces personnes qui travaillent quotidiennement pour le développement économique du pays mais qui, a contrario, ne bénéficient pas de soins.

Facile à souscrire
Pour bénéficier des services du produit Keneya, il suffit de se rendre dans les sièges de la Banque atlantique, de l’Askoma ou de l’AST. Dès que la souscription est faite, les personnes ayant cotisé peuvent bénéficier de soins d’ici à deux semaines. C’est pourquoi le Directeur général de la Banque atlantique, Yssouf Gboné, a invité les populations à s’intéresser au produit Keneya.
Le problème de santé publique constitue, a-t-il martelé, une réalité au Burkina Faso. «Comme c’est dans nos valeurs de solidarité et de partage, il appartient à tous les acteurs de la chaîne de jouer leur partition pour accompagner la population dans sa quête de santé», a-t-il justifié le soutien de la Banque atlantique à la mise en œuvre de Keneya.

Hannifa SAWADOGO


 

Une assurance à 3 niveaux

L’initiative de ce produit vient, selon Yssouf Gboné, à point nommé. A l’en croire, la protection sociale couvre moins de 10% de la population burkinabè. Cette couverture concerne essentiellement les travailleurs du secteur formel public et privé. Le reste de la population, avec une forte composante de personnes vulnérables, ne bénéficie, a-t-il déploré, d’aucune forme de protection sociale.
Du reste, plusieurs enquêtes sur les ménages dévoilées par le DG de la Banque Atlantique confirment que le problème d’accès aux soins, lié à la barrière financière, se pose avec acuité: «On constate que seulement une personne sur 5 a un contact par année avec un prestataire de soins publics au Burkina Faso», a déploré Yssouf Gboné au lancement de Keneya.
Ce produit comporte 3 collèges dont le premier dénommé «santé mini» permet de couvrir tous les actes à 80%, exceptée la maternité. Au niveau du deuxième collège appelé «maxi», tous les actes médicaux sont couverts à 80%, exceptées l’hospitalisation et la maternité. Quant au collège «class» qui est le troisième, tous les actes médicaux sont couverts à 100%.

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