A la UneEconomie

Table ronde de Paris : Le Burkina reste confiant

 

Les 7 et 8 décembre prochains, la capitale française va accueillir la table ronde des bailleurs de fonds organisée conjointement par la Banque mondiale et le Burkina Faso, en vue de mobiliser des fonds pour le PNDES (Plan national de développement économique et social). En prélude à cet événement, le Premier ministre du Burkina, Paul KabaThiéba, a échangé le 25 octobre dernier avec les hommes de médias. On le sait, ce sont plus de 15.000 milliards de FCFA qui seront nécessaires à l’exécution du PNDES. Le besoin de financement s’élève ainsi à 5.570,2 milliards de FCFA (8,5 milliards d’euros), soit 36,2% du montant total. Il devrait être couvert par les contributions des partenaires techniques et financiers, des investisseurs privés nationaux et étrangers et par les appels au marché financier. C’est cette somme que le Burkina ira chercher à Paris en décembre prochain à travers cette conférence internationale. C’est une importante étape dans la mobilisation des ressources financières indispensables au financement du Plan national de développement économique et social du Burkina pour la période 2016-2020.
Au cours des échanges, la question des attaques terroristes qui pourraient dissuader certains partenaires est revenue sur la table. Sur ce point, Paul Kaba Thiéba a rassuré que ce phénomène n’est pas propre au Burkina et qu’il ne faut pas se laisser abattre ou arrêter de vivre pour cette question d’insécurité qui est devenue mondiale. A Paris, Paul Kaba Thièba a promis de rester ouvert et précis «sur ce que le pays fait en matière de défense et de sécurité pour préserver la sécurité des biens et des personnes». Pour lui, «quiconque, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, souhaite profiter des opportunités qu’offre l’économie nationale pour investir au Burkina est le bienvenu.»
Aux journalistes, Paul KabaThiéba a tenu à rappeler que le PNDES est un «plan ambitieux élaboré à l’issue d’un processus participatif et inclusif qui vise à transformer en profondeur la structure de l’économie burkinabè ». Pour lui, cette démarche permettra de pallier les insuffisances structurelles du système productif national et d’assurer une croissance forte et inclusive, au moyen d’investissements publics et privés destinés à accroître substantiellement la productivité et la compétitivité de l’économie du pays. C’est pourquoi la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont décidé de soutenir le PNDES. Paul Kaba Thiéba a annoncé aux hommes de médias que le Fonds monétaire international s’est engagé à faire un plaidoyer en faveur du pays à la table ronde des partenaires techniques et financiers du Burkina. A ceux qui peuvent se laisser gagner par un quelconque pessimisme quant à l’acquisition des fonds, il demande de garder espoir, car on ne va pas à la bataille en se disant déjà battu.
C’est pourquoi il a lancé que « même si c’est en enfer, il ira chercher ces fonds ». Au cours des échanges, la détermination et la foi au succès de ce Plan se lisaient sur le visage du chef du gouvernement burkinabè. Il a bon espoir que le rendez-vous de Paris sera une réussite. Ainsi, le PNDES pourra évoluer vers ses objectifs qui sont, entre autres, de sortir le Burkina de la pauvreté en plaçant l’économie burkinabè sur une trajectoire de croissance forte, durable et inclusive. A l’horizon 2020, le Burkina pourrait donc atteindre un taux de croissance moyen de 8%, créer 50.000 emplois par an et lutter efficacement contre la pauvreté. Selon les prévisions, le taux de pauvreté devrait être ramené de 40,1% à moins de 35%.De l’avis du Premier ministre, l’espoir est permis. Cela nécessitera de la part de l’Etat la mise en œuvre de réformes appropriées, pour accroître le taux de pression fiscale, augmenter la performance des régies financières et promouvoir le civisme fiscal.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


L’agenda de la conférence

La première journée, soit le mercredi 7 décembre 2016, sera consacrée à la rencontre entre le gouvernement et l’ensemble des partenaires publics, multilatéraux, bilatéraux et les fonds souverains.
Quant à la deuxième journée, soit le jeudi 8 décembre 2016, elle est réservée au secteur privé. Elle offrira la possibilité au gouvernement de présenter les opportunités d’investissements qu’offre le PNDES aux acteurs du secteur privé et aux fonds d’investissements privés.

Commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page