Entreprises

Direction générale des impôts : Vers une informatisation intégrale des services

 

La Coopération suisse a apporté au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement un soutien pour la phase II de son assistance technique et financière au profit de la direction générale des impôts pour la période 2016-2020. Octroyée sous forme d’un don, l’aide constituée d’un montant de 1,5 milliard de F CFA vise à renforcer le projet d’informatisation des services de la DGI. A cela s’ajoute un appui budgétaire de l’Etat burkinabè d’un demi-milliard de FCFA environ, portant le financement total à 1.972.000.000 F CFA.
Même si l’accord a été formalisé le 12 mai 2016 à Ouagadougou, la mise en œuvre du projet a nécessité une séance de travail du comité de pilotage. D’où la tenue, le 19 décembre dernier, d’un atelier qui a réuni les directeurs centraux et régionaux de la DGI. Ces acteurs de la DGI ont fait l’état des lieux de l’informatisation des services et ont planché sur la seconde phase dudit projet d’informatisation.
La phase II du projet devra permettre d’accroitre le développement du logiciel de gestion intégrée des procédures fiscales (SINTAX). En effet, la première phase du projet, exécutée entre 2009 et 2014, a permis d’informatiser une partie des services de la DGI, notamment par la mise en place du SINTAX et du logiciel de contrôle des comptabilités informatisées (Faso Vizir). Le renfoncement du réseau consistera en la modernisation du matériel et en l’amélioration de son environnement d’exploitation. L’année 2018 se veut donc une année de pleine informatisation de la DGI, selon le directeur général des impôts, Adama Badolo.
Le plan de développement du réseau prévoit, par ailleurs, un réaménagement du SINTAX pour en faire le logiciel principal de gestion des émissions et des recouvrements de la DGI. Le développement évolutif du SINTAX va ainsi favoriser la fonte du processus d’immatriculation pour une meilleure maitrise du tissu fiscal et de la dépense fiscale. Il va aboutir, en outre, à une automatisation et un enrichissement des outils de recoupement de la comptabilité et de la traçabilité des transactions. «L’objectif est de faire en sorte que toutes les tâches répétitives de saisie et d’impression soient exécutées par la machine, de sorte à ce que nos agents, au lieu d’être là à délivrer des quittances manuelles et perdre du temps à dépouiller des dossiers, s’adonnent à d’autres tâches. Si l’ensemble des services est informatisé, ce sont les machines qui se chargeront de faire les tâches élémentaires», a précisé Adama Badolo.

Au premier plan se trouve le comité de pilotage de la DGI. Ces acteurs de la DGI vont plancher sur la seconde phase du projet d’informatisation, le renfoncement du réseau, à savoir la modernisation du matériel et l’amélioration de son environnement d’exploitation. (DR)

Ainsi, les agents des impôts seront consacrés à des tâches beaucoup plus expertes, notamment à celles relatives au contrôle fiscal et au recouvrement qui nécessitent un travail de terrain. Pour une meilleure compréhension du projet, il est prévu la mise en place d’un centre de formation pour le renforcement des capacités des acteurs et l’amélioration de la communication à tous les niveaux de la chaine. Les tableaux de bord décisionnels devront donc être reversés à l’infocentre du réseau. A terme, la stratégie de développement des nouvelles fonctionnalités du SINTAX permettra d’accroitre le niveau de mobilisation des ressources internes par l’amélioration de la qualité et la sécurité du circuit de la collecte des recettes fiscales. En effet, le système permettra d’assurer et de garantir l’intégrité du registre des contribuables. Les acteurs vont identifier et évaluer les risques liés à l’informatisation et les risques informatiques.

CD


 

La vision de Badolo

La DGI veut ainsi assurer l’efficacité des opérations et la transparence de gestion et d’administration dans la chaine des impôts. La vision du DG Badolo est d’inciter et de faciliter les dépôts et les déclarations fiscales dans les délais. Ce projet contribuera aussi à promouvoir le respect volontaire des obligations fiscales par le plus grand nombre de contribuables.
Le soutien de la Coopération suisse à la direction générale des impôts remonte à 2009. Cette aide a abouti au financement de la première phase du projet d’assistance technique et financière, à hauteur de 766.224.815 FCFA.

Commentaires
RAF
RAF

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page