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Grèves en 2016 et 2017 : 75 jours d’arrêt de travail au MINEFID

 

Quelles sont les réalisations du ministère de l’Economie et des Finances et du Développement (MINEFID) sur la période de 2016-2017 ? La réponse à cette question a été donnée aux journalistes le 27 mars 2018 par le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, Seglaro Abel Somé. La mobilisation des recettes au profit du budget de l’Etat en 2016 s’élève à 1.231,97 milliards de F CFA. En 2017, elle était estimée à 1.397,63 milliards de F CFA sur une prévision révisée de 1.444, 77 milliards de F CFA ; soit un taux de mobilisation de 96,74%» ; selon le secrétaire général du MINEFID.
Ces réalisations ont été faites selon Seglaro Abel Somé dans un contexte de grèves des syndicats du ministère et d’attaques terroristes. Entre 2016 et 2017, le MINFID estime que le cumul des arrêts de travail dus aux grèves et aux sit-in au sein du MINEFID serait d’environ 1.800 heures, soit l’équivalent de 75 jours d’arrêt de travail.
C’est dans ce contexte que la coordination des syndicats du MINEFID annonce une grève de 48 heures, allant du 4 au 6 avril 2018, afin d’exiger la satisfaction de ses préoccupations dont la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées et l’adoption d’un statuts sécurisant pour tout le personnel du MINEFID.

 


Source : MINEFID (mars 2018)
Sur la polémique autour des fonds communs, Seglaro Abel Somé a affirmé que «l’administration n’a pas une position tranchée».

Malgré ce contexte difficile, le ministère a engrangé de nombreux acquis dont le pilotage de l’économie et du développement qui a consisté en l’adoption et en la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), l’adoption du Schéma national d’aménagement et de développement durable du territoire, l’adoption de la nouvelle réglementation générale des projets et programmes de développement, la mise en place du Programme d’appui au développement des économies locales, la mise en place du Programme d’urgence pour le Sahel et l’élaboration de l’avant-projet de loi sur le pilotage et la gestion du développement.
Concernant la mise en œuvre du PNDES, la mobilisation des ressources internes en 2016 et 2017 se chiffre à 2.629,6 milliards de FCFA ; soit un taux de mobilisation de 86% par rapport aux prévisions. Les ressources extérieures ont été mobilisées à hauteur de 5.053,73 milliards de FCFA entre 2016 et 2017 ; soit un taux de 90,7% par rapport aux besoins de financement. Ces performances ne pouvaient être atteintes sans la mise en œuvre des réformes telles que celle du budget-programme, la réduction des délais de paiement de la dépense, la rationalisation des charges de fonctionnement, l’optimisation du dispositif de gestion des marchés publics, la création de la banque pour le financement de l’agriculture dont le capital est estimé à environ 14 milliards de F CFA et le financement de 12 startups.
Un des acquis du ministère sur la période 2016 et 2017 est le contrôle, l’audit et la surveillance des intérêts de l’Etat. A ce titre, 367 marchés publics passés sur le budget de l’Etat ont été audités ; en plus de 11 établissements publics de l’Etat, 11 communes et des projets et programmes de développement.
Une des réformes est la mise en œuvre du système de suivi satellitaire des véhicules en transit qui a concerné les bureaux de Kantchari, Nadiagou, Thiou, Bobo-Dioulasso et Bingo.
Le ministère a aussi mis en place un dialogue social avec les partenaires sociaux. Cette approche, selon le secrétaire général du MINEFID, est utilisée pour discuter des préoccupations posées par les syndicats. Sur la polémique autour des fonds communs, Seglaro Abel Somé a affirmé que «l’administration n’a pas une position tranchée en ce qui concerne les fonds communs, allant dans un sens ou dans un autre».

Elie KABORE


Perspectives de 2018: 1.733,35 milliards de F CFA de recettes à recouvrer

Pour l’année 2018, le ministère compte mettre en place une plateforme pour le financement digital au profit des systèmes financiers décentralisés, le financement de 100 nouvelles startups, l’interconnexion du système informatique douanier du Burkina Faso avec ceux de la Côte d’Ivoire et du Togo, le recensement général de la population et des contribuables afin de disposer d’un fichier actualisé. Le MINEFID compte recouvrer 1.733,35 milliards de F CFA au titre des recettes propres et 420 milliards de F CFA au titre des ressources extérieures.

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