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Remise à plat des salaires : Les gros salaires en danger

Où en est-on avec la remise à plat des salaires annoncée en mi-juin 2018 et dont la mise en œuvre devait intervenir le 1er janvier 2019 ? Cette question est régulièrement posée au journal L’Economiste du Faso qui suit du dossier. Voici le point que l’on peut faire à ce jour.
La conférence sur la réforme du système de rémunération des agents publics de l’Etat qui s’est tenue du 12 au 14 juin 2018 avait décidé de la mise en place d’un comité technique chargé de faire des propositions. Le comité technique a finalisé la première phase des travaux consacrés à la réforme du système de rémunération des agents publics.
Deux avant-projets de décrets ont été soumis au Premier ministre en décembre 2018. Si l’un de ces avant-projets de décrets porte sur «la mouture nouvelle de la grille indemnitaire et salariale des agents publics», l’autre porte sur «la mouture de l’avant-projet de décret portant définition et rémunération de la haute Fonction publique partant du président du Faso au chef de service».
Les discussions autour de ces avant-projets de décrets se sont poursuivies la semaine passée.
L’objectif des discussions est le respect des recommandations formulées lors de la conférence sur la réforme du système de rémunération des agents publics de l’Etat. Ces recommandations concernent la recherche de l’équité dans la rémunération des agents publics et la recherche d’une solution au risque d’insoutenabilité des salaires dans le budget national, d’une part, et réduire les écarts entre les salaires, d’autre part.
Selon nos informations, l’avant-projet sur la nouvelle grille indemnitaire a été finalisé. Il doit être adopté en Conseil des ministres avant son application, à compter du 1er janvier 2019. Les discussions se poursuivent autour de la nouvelle grille salariale.
Selon les tendances des discussions, on doit s’attendre à une révision à la hausse des très bas salaires. Les salaires des hautes personnalités de l’Etat qui ont été fixés depuis 2008 seront aussi concernés par la remise à plat. Mais ils seront aussi revus à la baisse pour donner l’exemple.

Avec la volonté affichée de respecter la hiérarchie dans la rémunération, qu’en sera-t-il des salaires de base des magistrats qui dépassent actuellement les salaires bruts des ministres ?

A l’issue des travaux, au Burkina Faso, la personnalité la mieux rémunérée sera le président du Faso.
Il sera suivi respectivement par le Premier ministre, les ministres d’Etat, les ministres et présidents d’institution. Ils auront le même traitement en fonction de leur statut.
Après cette catégorie, on retrouvera les autres personnalités politiques et administratives que sont le directeur de cabinet du président du Faso et du Premier ministre, le Haut Représentant du chef de l’Etat (s’il en existe toujours), les Conseillers spéciaux et Secrétaire général du président du Faso.
Suivront ensuite les Directeurs généraux, les Ambassadeurs, etc. Les salaires des agents publics de l’Etat se situeront en dessous de ces catégories de personnalités.
Qu’en sera-t-il des contrats de travail signés par certains ministres et autres personnalités avec l’Etat et dont les montants dépassaient les montants déterminés dans les décrets existants ? Un des axes de discussion concerne cet aspect afin de mettre fin à cette pratique qui a pris des proportions sous la Transition, souligne une source proche des discussions.
Présentement, le salaire mensuel brut du président du Faso est fixé à 2,5 millions F CFA selon les textes. Après le président du Faso, ce sont les magistrats qui sont les mieux payés avec des salaires bruts mensuels compris entre 887.842 et 1.820.148 FCFA, selon la nouvelle grille de rémunération des magistrats entrée en vigueur en début 2016.
Le Premier ministre bénéficierait d’un salaire mensuel de 1,308 millions FCFA. Un magistrat au Burkina serait mieux rémunéré que le Premier ministre en fonction de son ancienneté.
Les discussions actuelles tournent autour de la baisse les salaires du président, du Premier ministre, des présidents d’institution, des membres du gouvernement et d’autres personnalités administratives et politiques pour donner l’exemple.
C’est d’ailleurs une des recommandations de la conférence sur les salaires. Toujours dans le sens de donner l’exemple, le président du Faso a accédé aux exigences de l’opinion en supprimant le ministère d’Etat auprès de la Présidence et le Haut Représentant du chef de l’Etat, jugés budgétivores.
Avec la volonté affichée de respecter la hiérarchie dans la rémunération, qu’en sera-t-il des salaires des magistrats qui dépassent actuellement ceux des ministres ? On observe simplement que les salaires de certains magistrats dépasseraient le salaire brut de certains ministres à l’heure actuelle.

Joël BOUDA


682.775 FCFA d’écarts entre les salaires de 2 agents BAC+5

Le diagnostic de la rémunération des agents publics relève des écarts importants de salaires pour des agents ayant le même diplôme mais relevant du statut général et ceux bénéficiant d’un statut particulier. Pour un niveau d’accès à la Fonction publique BAC+5, l’écart moyen minimum de salaire serait de 321.407 FCFA de nos jours. Quant à l’écart salarial moyen maximum, il serait de 682.775 FCFA entre les agents des 2 statuts. L’équité réside dans la réduction de ces écarts criards.

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