Dossier

Situation de la Nation : Un taux de croissance de 6,6% en 2018 contre 6,3% en 2017

Dans son discours sur la situation de la Nation prononcé le 16 mai 2019 devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Christophe Dabiré, a exposé, entre autres, sur la situation économique, l’industrie et la création d’emplois.
Au titre de la gouvernance économique, le Premier ministre a relevé que «le taux de croissance économique est ressorti à 6,6% contre 6,3% en 2017. Si la progression reste faible, elle révèle la capacité de résilience du pays pour maintenir un environnement macroéconomique assez stable, caractérisé par une inflation bien maîtrisée (2% en 2018), un déficit budgétaire contrôlé (4,7% du Produit intérieur brut (PIB) en 2018) et un taux d’endettement faible (38,4% du PIB en 2018)».
Quant au taux d’investissement public, il est passé de 8% en 2017 à 10% du PIB en 2018.
Les actions phares en 2018 ont concerné la création de la Banque agricole. Les activités réalisées se résument à l’émission de l’avis conforme favorable de la commission bancaire le 14 mars 2018, la mise en place de l’équipe dirigeante et d’un Conseil d’administration, la dotation de la BADF d’un capital de 4,28 milliards FCFA.
Des actions ont été mises en œuvre dans le cadre de la création de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), dont la disponibilité de 3 rapports d’études sur le Business plan et l’élaboration du rapport sur le modèle actuariel.
Le Burkina s’est doté de 2 lois permettant de mieux piloter l’économie nationale et à assurer la rentabilité des investissements. La première est la loi N°034-2018 du 27 juillet 2018 concernant le pilotage et la gestion du développement qui renforce la cohérence du système national de planification, et permet aux politiques publiques de générer plus intensément les impacts attendus. La seconde, la loi n°024-2018 du 28 mai 2018 portant orientation sur l’aménagement et le développement durable du territoire au Burkina Faso, procède du besoin d’assurer à la fois la cohérence spatiale des investissements, l’exploitation optimale de l’espace et l’harmonie dans le développement du territoire.
Toujours au titre de la gouvernance économique, tous les projets ont été rattachés aux programmes budgétaires en application du décret N°2018-0092/PRES/PM/MINEFID du 15 février 2018 portant règlementation générale des projets et programmes de développement exécutés au Burkina Faso.
La mise en œuvre du projet cadastre fiscal en 2018 a connu la prise de l’arrêté portant mise en place du projet cadastre fiscal, la constitution d’une base de données cadastrales des redevables de la taxe foncière et la mobilisation de 334 millions FCFA au titre du budget de l’Etat et 476 millions de la Coopération danoise.
En matière de création d’emplois, l’autonomisation économique de la femme initiée par le gouvernement a soutenu l’immatriculation de 875 entreprises informelles de femmes, doté 500 associations de femmes de fonds de roulement, de crédits d’investissement et de technologies. Entre 2016 et 2018, près de 438.000 femmes ont bénéficié de crédits pour le financement de leurs activités génératrices de revenus. 1.659 jeunes des universités (sur 2.100 prévus) ont été recrutés pour enseigner dans le post-primaire en 2018. L’Agence nationale de la formation professionnelle (ANFP) a été créée par décret pris en Conseil des ministres du 26 décembre 2018. Un rapport portant sur la réforme de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) a été adopté en Conseil des ministres.
Le gouvernement a cofinancé avec les entreprises, de l’encadrement pratique des jeunes en stage et les jeunes demandeurs d’emploi issus des écoles de formation professionnelle et technique du public et du privé.
La réforme des fonds nationaux de financement du ministère est en cours de réalisation avec la finalisation des différentes études pour soumission du rapport en Conseil des ministres pour validation. Des personnes handicapées ont été dotées de crédits budgétaires d’un montant de 220 millions FCFA en 2018. Le gouvernement a retiré de la rue 2.465 enfants pour les placer dans des familles d’accueil ou dans des centres de formation professionnelle.

Elie KABORE


L’usine d’égrainage de coton biologique de Koudougou exécutée à 50%

La valeur ajoutée de l’industrie à l’accélération de la croissance a augmenté de 5,7% en 2018. En la matière, les projets tels que l’unité de transformation intégrée du coton de Koudougou, le parc industriel textile à Bobo-Dioulasso sont au stade de mémorandum d’entente entre l’Etat et les partenaires privés intéressés. Celui de la reprise et de la réouverture de l’ex-usine FASO FANI à Koudougou est au stade de préparation du chantier de reconstruction. La mise en place de l’usine d’égrainage de coton biologique de Koudougou est exécutée à hauteur de 50%. L’implantation de complexes industriels de transformation de coton au Burkina Faso dans les localités de Ouagadougou, Koudougou et Bobo-Dioulasso sont en cours.
Par ailleurs, pour relancer les unités de production en difficulté, 11,2 milliards F CFA ont été cumulativement engagés pour soutenir les entreprises au titre desquelles, 20 plans de restructuration ont été financés. Aussi, l’aménagement des zones industrielles a été poursuivi en 2018, dont la mise en oeuvre du projet d’aménagement (phase II) de la zone industrielle de Bobo-Dioulasso dont la moyenne du niveau d’avancement est supérieure à 50%.

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