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Retard dans les avancements  : Le dysfonctionnement de l’administration en cause

Las d’attende les incidences financières liées aux avancements et aux reclassements, des syndicats de travailleurs du secteur public se sentent obligés d’inscrire dans leur plate-forme revendicative, la régularisation des avancements.
Pourtant, la régularisation des avancements et des reclassements devrait se faire de manière systématique. Dès qu’un agent public est régulièrement noté, il doit bénéficier d’un avancement d’échelon avec une incidence financière. Un agent qui réintègre son poste après une formation professionnelle, par exemple, devrait systématiquement être reclassé dans une catégorie supérieure sans trop de peine avec les avantages financiers qui vont avec.
Mais dans la pratique, des agents publics cumulent 2, voire 3 avancements sans incidence financière. Le seul moyen de jouir de ce droit est la revendication syndicale.
Cette revendication dont on pouvait faire l’économie envenime le climat social, puisqu’elle conduit à des mouvements sous la forme de sit-in et de grèves. Cette situation trouve sa source dans le dysfonctionnement de l’administration et le laxisme endémique de certains agents. Des agents véreux en profitent pour se remplir les poches en toute impunité.
Les gestionnaires des Ressources humaines font une partie du travail avant que leurs collègues du ministère en charge des finances fassent le nécessaire pour que l’agent ait son argent. Mais on constate que les dossiers des agents traînent dans le processus de traitement. Il n’est pas rare d’entendre des agents publics demander : « Est-ce que tu connais quelqu’un à la Direction des Ressources humaines (DRH) ou à la Solde pour faire avancer son dossier ». Dans ces 02 structures, il existe des circuits de traitement rapide des dossiers. Cela se fait en contrepartie d’espèces sonnantes qui doivent être versées avant que le dossier soit introduit. C’est ainsi que des agents des DRH, au niveau central et déconcentré, en complicité avec des agents de la Solde, spolient les pauvres agents qui sont obligés de les soudoyer avec des sommes qui équivalent au tiers du montant à percevoir après le reclassement. Pourtant, ces agents véreux sont rémunérés pour cela.
Les agents sont non seulement obligés de payer des sommes indues pour avoir leur reclassement, mais en plus, ils doivent quitter leur poste pendant des jours pour que le dossier avance. Au niveau déconcentré, des « super agents » jouent le rôle de rabatteurs, en toute impunité, auprès des agents qui ne savent pas à quel saint se vouer. Il suffit de les contacter avec une enveloppe et le tour est joué.
Tout cela se passe sous le regard des membres du gouvernement. Il a fallu attendre le mouvement d’humeur de la Coordination nationale des syndicats de l’Education (CNSE) au mois d’avril 2019 pour que le gouvernement prenne une mesure spéciale au cours de la séance du Conseil des ministres du 30 avril 2019 pour « l’apurement du traitement des dossiers relatifs à l’indemnité de logement, l’indemnité spécifique, la bonification d’échelon à titre exceptionnel au profit du personnel du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales  (MENAPLN) et la finalisation du projet de statut valorisant des personnels de l’Education ». Pourtant, toutes ces mesures ont fait l’objet de décrets préalables.
Mais cette mesure spéciale profitera à de nombreux enseignants qui feront l’économie de l’argent de la corruption et des déplacements pour la régularisation de leur situation. Pour l’apurement du traitement des dossiers relatifs à la bonification d’échelon à titre exceptionnel, il faut au préalable apurer les avancements et les reclassements, par exemple.
Le gouvernement doit revoir sa copie et faire travailler les agents à tous les niveaux. Des sanctions sont à prévoir contre les agents qui refusent de travailler au profit de leurs propres collègues agents publics et qui les spolient. Si chaque agent effectuait le minimum de travail, on éviterait les retards d’avancement et faire l’économie de certaines grèves.

Elie KABORE


Poursuivre la modernisation de la Fonction publique

Il y a peu de temps, le suivi des carrières des agents se faisait de manière manuelle. Mais avec les réformes entrant dans le cadre de la modernisation de la Fonction publique, un agent, quel qu’en soit son lieu d’affectation, peut suivre l’évolution de sa carrière. Plus besoin de se rendre à Ouagadougou pour cela. Le défi à corriger réside dans la prise en compte de l’incidence financière.

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