Dossier

Communautés d’accueil : Près de 290.000 personnes établies au Centre-Nord, Est, Nord et Sahel

Entre le 6 et le 23 septembre 2019, le nombre de Personnes déplacées internes (PDI) a augmenté de 0,2%, pour s’établir à 289.591, contre 219.756 PDI en juillet dernier et 171.000 PDI en mai, selon les statistiques du bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Pas donc un mois sans que des Burkinabè se retrouvent sans foyer [NDLR: voir carte].
En termes de localisation, ce sont 13 régions, 38 provinces et 107 Communes qui sont concernées. Les provinces de l’Oubritenga (+1%) dans le Plateau central, l’Oudalan (+1%) et le Séno (+5%) dans le Sahel, ont connu le plus de flux de PDI.
Le rapport de OCHA est sorti juste avant l’insécurité et les violences grandissantes dans la région du Bam. Une situation qui entraîne une détérioration rapide de la situation humanitaire dans la zone. Celle-ci est marquée par des déplacements internes de populations. A la date du 16 septembre 2019, près de 290.000 personnes se sont établies dans des communautés d’accueil et des sites dans les régions du Centre-Nord, Est, Nord et du Sahel, contre 271.000 au mois d’août, avec une tendance à l’installation dans les centres urbains du Sahel (Dori) et du Centre-Nord (Kaya), toujours selon OCHA. Tandis que la quête continue de sécurité suscite des déplacements secondaires, les difficultés d’accès à l’alimentation, aux moyens d’existence et aux services sociaux de base persistent. Toutefois, le nombre de formations sanitaires fermées est passé de 60 au mois d’août à 50 au mois de septembre, réduisant ainsi le nombre de personnes privées de soins de santé de base, de 626.000 à 531.000. Cette légère amélioration, attribuable aux efforts conjoints et à l’engagement des partenaires, doit se poursuivre, selon le rapport.
Le Plan de réponse humanitaire révisé, publié en août, prévoit une aide d’urgence de 187 millions de dollars pour près de 1,3 million de personnes, dont 800.000 touchées par les violences et l’insécurité. A la date du 25 septembre, seulement 31,8 % des fonds nécessaires avaient pu être mobilisés.
L’insécurité reste une entrave majeure pour l’acheminement de l’assistance vers les populations affectées. Dans la province du Bam, la ville de Kongoussi a accueilli entre 17.000 et 19.000 déplacés suite aux attaques meurtrières dans les Communes de Zimtenga et de Bourzanga, entre fin septembre et début octobre.
Pour le Maire de la Commune de Zimtenga, Salifou Macaire Ouédraogo, 30 villages sur 41 que compte la Commune se sont déplacés à Kongoussi, des propos rapportés par l’Agence burkinabè d’information.

NK

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