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• Lutte contre le terrorisme: des Etats-Majors implantés à l’Est et au Centre-Nord
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a mis en place un nouveau schéma. A cet effet, deux chefs d’Etat-Major ont été installés, dont un dans la région de l’Est et l’autre dans la région du Centre-Nord. Ces Etats- Majors sont commandés l’un par un Général et l’autre par un Colonel-Major. Ce nouveau dispositif vise à garantir la sécurité des populations de ces deux régions en proie aux attaques terroristes. C’est la réponse que le Premier ministre, Christophe Dabiré, a donnée aux députés qui lui ont posé des questions sur les actions de lutte contre le terrorisme à l’issue de son Discours sur la situation de la Nation (DSN) le 19 mai 2020 devant les députés.

• Ministère de la Sécurité: 17 Commissariats de police
et 9 Brigades de gendarmerie réalisés entre 2016 et 2019
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), plusieurs investissements ont été réalisés. Au niveau du ministère de la Sécurité, le PNDES a permis entre 2016 et 2019, en termes d’infrastructures, la construction de 17 Commissariats de police et de 9 Brigades de gendarmerie. La réalisation de certaines infrastructures a pris du retard dans les régions du Sahel, du Nord et de l’Est. Au niveau des Ressources humaines, 10.000 hommes ont été recrutés, dont 7.000 au niveau de la Police nationale et 3.000 nouveaux sous-officiers au niveau de la gendarmerie. Un nouveau système de passeports à puce électronique a été mis en place ainsi qu’une structure d’investigation sur le terrorisme. Il s’agit d’une brigade d’investigation anti-terroriste qui est déjà fonctionnelle.

• Budget : contrôle limité de l’Assemblée nationale et de la Cour des comptes
Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), en partenariat avec International budget partnership (IBP), évalue chaque deux ans le niveau de la transparence budgétaire dans la gestion économique du Burkina Faso. Le rapport 2018 rendu public le 20 mai 2020 à Ouagadougou s’est attardé sur trois domaines: la transparence budgétaire, la participation du public et le contrôle budgétaire. Après évaluation, les trois axes définis ont reçu respectivement les notes suivantes : (31/100) ; (00/100) et (43/100).
Au regard des résultats obtenus, le rapport a tiré la conclusion selon laquelle, le Burkina Faso doit fournir d’énormes efforts dans sa gestion économique. Sur le cas spécifique du contrôle budgétaire, le rapport note que l’Assemblée nationale (AN) et la Cour des comptes font un contrôle limité. Sur ce, l’une des recommandations a porté sur la création des Commissions parlementaires qui puissent examiner le projet de budget de l’Exécutif et publier les rapports de leurs analyses. En rappel, le Burkina participe à l’enquête depuis 2012.

• FCFA : fin du dépôt des réserves de change auprès du Trésor français
Le 20 mai dernier, la France a acté officiellement la fin du franc CFA en Afrique de l’Ouest. En somme, Paris renonce au dépôt auprès du Trésor français de la moitié des réserves de change de la BCEAO. Le pays se retire aussi des instances de gouvernance de l’institution. Devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, le ministre des Affaires étrangères a tenu à souligner que le rôle de la France est désormais celui d’un strict garant financier de la zone.
Ce projet de loi qui a été approuvé par le Conseil des ministres donne le feu vert à la transformation du franc CFA en Eco.
Grâce à cet accord, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) n’est plus contrainte de déposer la moitié de ses réserves de change auprès du Trésor français, obligation qui était perçue comme une dépendance humiliante vis-à-vis de la France par les détracteurs du franc CFA. Autre différence importante : Paris se retire des instances de gouvernance dans lesquelles elle était présente. Jusqu’à présent, le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque de France participaient aux deux réunions annuelles, dont l’une se déroulait à Paris. En revanche, la France continuera de jouer son rôle de garant pour cette monnaie qui maintiendra également une parité fixe avec l’euro (1 euro = 655,96 francs CFA). Ce point est appelé à évoluer lorsque la monnaie commune ouest-africaine verra le jour.o

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