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Pauvreté au temps de Covid-19: Les simulations de la Banque mondiale

«La pandémie de COVID-19 a sérieusement assombri les perspectives économiques à court terme du Burkina Faso ». C’est la Banque mondiale qui le déclare, lors de l’atelier de dissémination en ligne du rapport sur la situation de l’économie et de la pauvreté au temps de Covid-19 au Burkina Faso, le 1er octobre 2020.

Le rapport présente la situation pré-COVID de l’économie et de la pauvreté au Burkina Faso et analyse les scénarios possibles relatifs à l’impact de la Covid-19 sur la macroéconomie et la pauvreté en 2020. Selon l’étude, la pandémie de Covid-19 a sérieusement assombri les perspectives économiques à court terme, avec des prévisions du taux de croissance allant de 2% à -3,5% en 2020 selon les scénarios.

Une croissance négative donc, qui remet en cause les projections de la Direction générale de l’économie et de la planification. Dans son document de Conjoncture nationale : le baromètre pour juin 2020, la DGEP affirme que « le taux de croissance de l’économie, après être ressorti à 5,7% en 2019, contre 6,8% en 2018, chuterait à 2,8% en 2020, sous l’impact des effets du Coronavirus, contre 6,3% en scénario tendanciel ».

Qu’est-ce qui explique cet écart entre les deux prévisions ? Une question que le DGEP, Docteur Issa Larba Kobyagda, a posée aux experts de la Banque mondiale, lors de l’atelier en ligne. Pour ces derniers, ces scénarios se basent sur des hypothèses liées aux impacts du Coronavirus sur les activités économiques du pays, « les choses vont être plus difficiles que ce que le gouvernement prévoit », préviennent les experts de la Banque mondiale.

Un million de pauvres en plus d’ici fin 2021

L’impact de la pandémie devrait affecter sévèrement les ménages. Selon des estimations préliminaires, plus de 500.000 personnes pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici à la fin de 2020, suite à la crise de Cocid-19, et ce nombre pourrait atteindre 1 million d’ici la fin 2021. « A court et moyen terme, la plupart des ménages subiront des pertes directes de revenus en raison de licenciements, du ralentissement de l’activité économique, ou encore de la réduction des envois de fonds des migrants. A long terme, une dégradation de la dotation en capital humain est à redouter ». Et les experts d’ajouter que le taux de pauvreté national en hausse est estimé à 41,4%.

A ce niveau de la présentation, c’est le DG de l’Institut national des statistiques et de la démographie qui a demandé à connaitre la méthodologie utilisée pour calculer le nombre de pauvres à venir. Pour Boureima Ouédraogo, si l’on se base sur les données de son institut, en 2014, le taux de pauvreté au Burkina Faso était de 40%, et avec la même méthodologie, ce taux ressort à 36,4% en 2019.  A ce niveau, les experts ont expliqué avoir utilisé les mêmes chiffres et méthodologies que le FMI.

Sur ces deux points, à savoir la croissance économique et le taux de pauvreté, les discussions des participants ont tourné autour des paramètres utilisés par la Banque mondiale. Notons que le document a été élaboré en mai et les données capitalisées au mois de juin 2020. Daniel Pajank, économiste principal de la Banque mondiale pour le Burkina Faso et co-auteur du rapport, en guise de conclusion à l’atelier virtuel, a expliqué que « cette étude propose une stratégie multivariée de réponses à la crise visant à renforcer la productivité dans les secteurs agricole et des services ; renforcer la capacité de réponse et de résilience de l’Etat face aux crises ; et d’améliorer la transparence et la responsabilité budgétaires ».

NK

Renforcer les systèmes de santé publique et de protection sociale

Après ses prévisions sombres, l’institution de Brettons Wood a préconisé des mesures pour juguler les effets négatifs de la pandémie de Covid-19 sur l’économie et la pauvreté. Un des panelistes a tenu à préciser que parmi ces recommandations, certaines sont déjà mises en œuvre et d’autres en cours de réalisation par le gouvernement burkinabè.

Ainsi, ils préconisent des mesures pour renforcer les systèmes de santé publique et de protection sociale. Les experts rappellent également la nécessité de protéger les emplois, les micros, petites et moyennes entreprises, tout en veillant à la sécurité alimentaire. Par ailleurs, ils soulignent l’urgence de maintenir les services publics essentiels, notamment, ceux du secteur de l’éducation. o

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RAF

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