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VIH chez les groupes à haut risque: 5,4% de prévalence chez les travailleuses du sexe

Des enquêtes périodiques sont réalisées pour la surveillance des groupes à haut risque. Les résultats de celles réalisées en 2017 indiquent chez les travailleuses du sexe, une prévalence  de 5,4% avec une population estimée à 21.641. Les prévalences les plus élevées ont été enregistrées dans les régions des Cascades et de la Boucle du Mouhoun, avec respectivement 15,3% et 9,4%. La prévalence chez les travailleuses du sexe est près de huit fois supérieure à celle de la population générale, estimée par l’ONUSIDA en 2018. Le niveau de connaissance approfondie du VIH/Sida chez les travailleuses du sexe était de 35,7%, l’utilisation du préservatif lors du dernier rapport sexuel avec un client était de 93,0% et enfin, celles touchées par les programmes de prévention du VIH étaient de 68,1%.

Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes présentent une population de 3.458 individus. La prévalence dans ce milieu est de 1,9%. Ouagadougou (3,3%) et Bobo-Dioulasso (4%) ont des prévalences du VIH les plus élevées. Le niveau de connaissance approfondie du VIH/Sida en leur sein est de 56,3%. L’utilisation du préservatif lors du dernier rapport sexuel avec un client était de 87,2% et ceux touchés par les programmes de prévention VIH étaient de 76,4%.  Chez les usagers de drogues, l’enquête bio-comportementale parmi les populations- clés a inclus 588 usagers de drogues (quelle que soit la voie d’utilisation), dont 99% d’hommes en 2017. Parmi ces usagers, 06 utilisent la voie intraveineuse (1%). La prévalence du VIH chez les usagers de la drogue est de 1%. Une autre étude réalisée en 2019 (Rapport PARECO BSS chez les consommateurs de drogues injectables au Burkina Faso 2020) dans 3 villes du pays portant sur 1.080 consommateurs de drogues injectables donne des prévalences respectives de 1,7%, à Ouagadougou, 1,2% à Bobo-Dioulasso et 3,5% à Koupéla.

Parmi les personnes handicapées, une enquête réalisée en 2017 portant sur 881 personnes handicapées, dont 58,5% d’hommes et 41,5% de femmes a révélé un taux de prévalence entre 3,6% et 4,6% après pondération. Lorsqu’on examine les résultats selon les caractéristiques des enquêtés, on note que les personnes handicapées de sexe féminin sont les plus touchées par l’infection à VIH avec une prévalence estimée à 5,4%, contre 3,3% chez les personnes handicapées de sexe masculin. Des disparités de prévalence du VIH sont aussi observées selon le type de limitation fonctionnelle des enquêtés. En effet, les personnes ayant une incapacité visuelle, auditive ou mentale semblent être les plus infectées par le VIH avec des prévalences respectives de 6,6%, 6,4% et 6,5%, beaucoup plus que la prévalence moyenne estimée à 4,6%.

Une enquête portant sur les agents de santé dans quatre localités du Burkina Faso en 2017, dont deux urbaines (villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso) et deux rurales (provinces du Poni et du Yatenga), portant sur 1.396 agents de santé, a mesuré une prévalence globale du VIH de 1,9%. Selon la localité, on retrouve une prévalence de 4,2% à Bobo-Dioulasso, 1,1% à Ouagadougou, 0,9% dans le Poni et 0,5% au Yatenga. Néanmoins, la prévalence globale du VIH en 2017 est en baisse par rapport à celle observée en 2003 qui était de 3,4%.  En l’absence de données sur ces populations en 2019, celles de 2017 sont encore d’actualité et appellent à des actions fortes en direction de ces groupes qui peuvent constituer les principaux foyers à partir desquels l’épidémie peut resurgir.o

Elie KABORE

 

Encadré

Centre-Ouest : 5,5% de taux de prévalence chez les détenus

En 2020, une enquête réalisée sur les détenus révèle une prévalence du VIH de 1,2% avec des disparités régionales. Les régions du Centre-Ouest (5,5%), du Centre-Nord (4,7%), du Nord (3,4%), Plateau central (3,2%) et de la Boucle du Mouhoun (2,5%) enregistraient les prévalences les plus élevées. La prévalence était de 1,32% chez les femmes détenues, contre 1,19% chez les hommes détenus. Les tranches d’âge de 40-49 ans (2,1%) et de 50 (4,4%). Interrogés, 56,3% des détenus affirment que le moustique pouvait transmettre le VIH et 83,3% d’entre eux avaient une bonne connaissance de la protection offerte par le port correct et systématique du préservatif. 60,3% des détenus avaient assisté à une démonstration du port du condom et 90% avaient déclaré avoir déjà effectué un test de dépistage VIH. o

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