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Covid-19: l Banque mondiale a facilité l’accès aux crédits et dons

Le ministre Lassané Kaboré, lors de la signature de convention avec la Banque mondiale en
janvier 2021

L’économie burkinabè déjà « chancelante » à cause de la crise sécuritaire a été fortement impactée par la survenue de la pandémie de Covid-19 en mars 2020. Du reste, un rapport du Plan national de développement économique et social (PNDES-II) publié en juillet 2021 indiquait que le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) s’était situé à 2,5% en 2020.
Pour remonter la pente, l’Etat burkinabè a eu recours à des prêts et crédits auprès de certains de ses partenaires techniques et financiers pour alimenter son économie. Le Groupe Banque mondiale a rendu public le 15 février 2022, son rapport sur le développement mondial 2022 intitulé « La finance au service d’une reprise « équitable ». Dans ledit document, il ressort que la Banque mondiale a aidé le gouvernement à mettre en place un système de garantie de crédits axé sur les prêts restructurés et les prêts de fonds de roulement pour les petites et moyennes entreprises à la peine ,du fait de la crise provoquée par la Covid-19, mais qui ont un potentiel de rentabilité à long terme. Même si le rapport ne mentionne aucun montant, une idée est faite avec le compte rendu du service de communication du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement en date du 21 janvier 2021, qui révèle une signature de convention avec la Banque mondiale au Burkina Faso. Il ressort que les deux parties ont signé un accord relatif à un appui budgétaire pour le financement à l’appui des politiques de développement portant sur la réponse à la crise Covid-19 d’un montant de 100 000 000 USD, environ 55 milliards FCFA. Le communiqué précise que le montant constitué également de don et de prêt vise à atténuer l’impact du choc de la Covid-19 sur les vies et les moyens de subsistance. A terme, cet appui budgétaire devrait permettre d’améliorer l’identification et la réponse aux épidémies, de renforcer les filets sociaux, de numériser l’administration publique, d’améliorer la gouvernance des fonds Covid-19, de stimuler les investissements du secteur privé et de renforcer la transparence de la dette publique.

Soutenir les nouveaux prêts en assurant le risque de crédit

Le rapport mentionne que l’assurance contre les pertes peut contribuer à rétablir la croissance du crédit lorsque les innovations décrites ci-dessus ne permettent pas d’assurer une visibilité et des recours suffisants. Les garanties de crédit permettent aux prêteurs d’avoir recours au garant en cas de défaillance de l’emprunteur. Ces instruments peuvent être proposés par les gouvernements, les banques de développement ou les bailleurs de fonds pour promouvoir les prêts aux segments prioritaires, lorsque le marché présente des défaillances en matière de financement, notamment, des petites entreprises. Les garanties sont une composante des réponses à la pandémie dans les pays avancés et dans plusieurs économies émergentes, et les mécanismes de garantie partielle peuvent continuer à jouer un rôle important dans le cadre de la relance. C’est ainsi qu’au Burkina Faso, par exemple, la Banque mondiale a aidé le gouvernement à mettre en place un système de garantie de crédit axé sur les prêts restructurés et les prêts de fonds de roulement pour les petites et moyennes entreprises à la peine du fait de la crise provoquée par la Covid-19, mais qui ont un potentiel de rentabilité à long terme. Le rapport rappelle que ces programmes doivent être soigneusement conçus pour perdurer. À mesure que les conditions économiques s’améliorent, les garants et leurs prêteurs partenaires peuvent progressivement restreindre l’admissibilité aux secteurs ou aux segments de clientèle qui continuent d’en avoir le plus besoin, et des programmes de garantie peuvent être mis à profit pour réduire le risque associé aux investissements à plus long terme, afin de soutenir des priorités telles que la création d’emplois et le financement d’activités à faible émission de carbone.
Synthèse de Ambèternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

La relance de l’économie mondiale passe par la restructuration de la dette souveraine

Le rapport révèle que le défi le plus important concerne la restructuration de la dette souveraine. L’absence d’une procédure prévisible, ordonnée et rapide de restructuration de la dette souveraine coûte cher, assombrit les perspectives de reprise et génère des incertitudes. L’expérience montre que plus longtemps dure le processus de restructuration de la dette, plus importante est la décote pour les créanciers. Pour les pays créanciers, tout retard constitue un sérieux revers pour la croissance, la réduction de la pauvreté et le développement.
Source : Rapport sur le développement dans le monde, 2022, BM

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