A la UnePubli-COM

Management de la qualité: 9 entreprises de la grappe huilerie s’engagent

Fin de formation en leadership des dirigeants dans le cadre du programme d’appui à l’adoption de la démarche qualité pour la deuxième cohorte d’entreprises inscrites. (DR)

Fin de formation en leadership des dirigeants dans le cadre du programme d’appui à l’adoption de la démarche qualité pour la deuxième cohorte d’entreprises inscrites. Cette formation a été assurée par les experts de l’ABMAQ du 31 mai au 1er juin 2022 à Bobo-Dioulasso. Neuf entreprises constituent cette deuxième cohorte, toutes issues de la grappe huilerie. Leurs responsables ont reçu chacun, après 48h de formation, un kit documentaire qualité et ont publiquement signé leur document de politique qualité qui scelle ainsi leur engagement dans la démarche qualité.
La formation a permis d’outiller les participants à la maîtrise du rôle du leadership dans le management de la qualité, à en tirer le meilleur parti et surtout à identifier et maîtriser les facteurs- clés de succès du système de management de la qualité. Le but recherché est que ces dirigeants formés soient les catalyseurs du processus qualité dans leur entreprise. Ces entreprises sont désormais en charge de leur démarche avec cependant un suivi rapproché de l’ABMAQ pour évaluer et apporter des correctifs. Dans le planning de l’ABMAQ, une troisième et dernière cohorte est prévue avant la fin du Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest volet Burkina Faso (PACAO-BF), prévue en 2023. Cette deuxième cohorte a pris le relais de la première en juin 2021. Au bout d’une année d’accompagnement, les participants ont vu leurs compétences renforcées en gestion de la qualité et peuvent désormais s’organiser pour améliorer leur process, les coûts et la qualité de produits. Lors du lancement de la deuxième cohorte, le Secrétaire permanent de l’ABMAQ, Ousseini Ouédraogo, avait insisté sur les outils pédagogiques mis à la disposition des entreprises, notamment, l’approche 5S KAIZEN TQM. Une technique en cinq étapes qui « permet de réveiller le potentiel des entreprises. Très utilisée au Japon, la 5 S KAIZEN consiste à sortir de sa zone de confort pour aller vers l’excellence, avec le peu de moyens dont on dispose ». Cette cérémonie a été présidée par Mouctar Traoré, président de l’ABMAQ, et par ailleurs DG de la SOSUCO, membre de l’association. Il a remercié le Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest volet Burkina Faso (PACAO-BF) pour la confiance accordée à l’ABMAQ pour conduire l’accompagnement à la démarche qualité de vingt (20) entreprises de l’huile de coton et dérivés. L’ABMAQ est un des 11 organismes opérateurs du programme au Faso. Il a également salué la coopération de la faîtière des unités de production d’huile : la grappe huilerie de Bobo-Dioulasso et ses membres : « qui ont foi que le management par la qualité constitue la voie par excellence pour nos organisations de gagner la bataille de la performance, même en situation de crise économique, et, qui se sont prêtés aux règles de jeu pour la sélection des entreprises à accompagner, au regard de contingence eu égard au budget disponible », affirmé Ousséni Ouédraogo, SP ABMAQ. Le fait que ce programme est mis en œuvre dans un contexte économique difficile n’a pas échappé aux organisateurs qui estiment que c’est une motivation supplémentaire pour la résilience des entreprises face à des crises, et d’autre part, se nourrir de bonnes pratiques pour la reprise de leurs activités et l’amélioration de leur performance. Le PACAO est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). L’accompagnement du PACAO vise l’amélioration de la qualité des produits afin d’impacter les ventes au niveau local et aussi faciliter l’exportation.
FW

 

Encadré

Ils ont dit
Benjamin Balima Sopriol de la cohorte 1
Au départ, quand on nous parlait du projet, on ne savait pas exactement ce que cela recouvrait. Mais au fur et à mesure des formations et des visites en entreprises que nous recevions, nous avons commencé à comprendre les enjeux. Il y a des choses qu’on négligeait avant, ce n’est plus le cas aujourd’hui. C’est dire le bien que ce programme nous a fait profiter. Ça a aidé à mettre de l’ordre dans nos entreprises, à améliorer la productivité, la rentabilité des produits. Et surtout un point qui me parait important : la sécurité des travailleurs, et la facilité qui en découle pour bien faire le travail attendu. La démarche n’est pas toujours simple, il y a des exigences, surtout en matériel de travail et la gestion du changement qui fait peur aux travailleurs. Quand on s’engage vraiment dans la qualité, le travail de tous les jours devient différent et moins compliqué. Je conseillerai aux autres entreprises qui hésitent d’essayer de s’engager dans la démarche qualité.

Saidou Didier Lonfo, chargé des opérations et du suivi-évaluation au PACAO- BF
« Le PACAO est un programme régional financé par l’Union européenne et qui intervient dans les pays de la CEDEAO plus la Mauritanie. Au Burkina, le Programme intervient dans 3 filières, à savoir le coton, le miel et le solaire. L’enveloppe du Programme s’élève à 5 milliards FCFA, avec une contribution de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina qui assure la mise en œuvre du Programme de façon générale. Justement, dans cette mise en œuvre, la CCI-BF se fait accompagner par des agences d’exécution. Elles sont 11 en tout, dont l’ABMAQ. L’objectif du Programme ici est la structuration des filières et d’œuvrer à l’amélioration des produits et l’accompagnement pour l’accès aux marchés.. La priorité actuellement est d’assainir le secteur en améliorant les process et la qualité pour donner confiance au consommateur local. Cette étape franchie, elles pourront facilement exporter ».

M. Sori Sanogo , président de la grappe huilerie de Bobo-Dioulasso
Ne jamais baisser les bras
« Les entreprises qui sont dans l’huilerie et membres de la grappe sont concernées par ce programme. Avec cette deuxième cohorte, nous nous réjouissons de l’engagement des entreprises et surtout des retombées que le secteur peut tirer de cet engagement dans la promotion de la qualité dans nos unités. D’abord, nous rassurons les consommateurs, et en termes de marché, nous pouvons supporter la concurrence de nos voisins avec l’ouverture des frontières qui arrive avec la ZLECAF. Les chefs d’entreprises sont les chefs d’orchestre du système de management de la qualité. Ils doivent être bien formés ainsi que leurs collaborateurs pour piloter ce processus qui est bénéfique à tous les coups. C’est un engagement qui doit être permanent, ne jamais baisser les bras.

 

Encadré 2

Liste des entreprises de la cohorte 2

1. Huilerie Dramé et frères
2. BHT
3. Huilerie Lodun
4. Huilerie Nakam
5. Huilerie STAB
6. Huilerie HAFAAC d’Afrique
7. Délices huilerie
8. SOTAMA
9. Huilerie Ba Mariam.

 

Encadré 3

Mme Diarra/Kaboré Denise (Délices huileries): « Nous aspirons à la qualité

Je suis active dans le secteur depuis 19 ans. Nous aspirons à la qualité et comme nous travaillons pour le bonheur des consommateurs d’ici et d’ailleurs, parce que nous exportons en Afrique de l’Ouest, il est important d’être aux normes et d’améliorer notre façon de faire pour satisfaire les clients. Je viens de terminer cette formation avec ABMAQ qui nous ouvre des perspectives. Nous allons appliquer les connaissances acquises de retour dans nos entreprises. Nous aspirons à devenir grand et parmi les meilleurs dans notre secteur. J’ai un appel à l’endroit des autorités. Bobo est une ville avec des potentialités importantes, il faut qu’elles nous aident un peu plus. C’est tout le pays qui gagne.

Commentaires
RAF
RAF

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page