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Banques & Crypto-monnaies Des règles sur les fonds propres pour les crypto-actifs d’ici fin 2022

Le comité de Bâle chargé de la coordination internationale en matière de régulation bancaire achèvera avant la fin de l’année, la définition de règles « solides » sur les provisions imposées aux banques pour couvrir d’éventuelles pertes liées à des crypto-actifs, a annoncé, le 13 septembre 2022, son principal organe de supervision.

FILE PHOTO: Representations of cryptocurrency Bitcoin, Ethereum and Dash plunge into water in this illustration taken, May 23, 2022. REUTERS/Dado Ruvic/Illustration

Le comité, qui réunit des régulateurs des principales places financières du monde, a proposé, l’an dernier, une approche graduelle qui prévoit, notamment, des règles très strictes de provisionnement des crypto-actifs « non adossés », comme le bitcoin, jugés les plus risqués.
Les banques pourraient ainsi devoir détenir des fonds propres au moins égaux à leur exposition à ce type d’actifs, afin de pouvoir absorber sans dommages une dépréciation totale. L’approche proposée par le comité est en revanche plus souple pour les « stablecoins », des crypto-actifs adossés à des actifs traditionnels, une grande devise internationale, par exemple.
Mais l’effondrement en mai du TerraUSD, lié au dollar, pourrait avoir remis en cause cette approche en semant le doute sur la stabilité supposée de cette catégorie d’actifs.
« Concernant les crypto-actifs, les membres ont réaffirmé l’importance de concevoir un cadre règlementaire solide et prudent de l’exposition des banques aux crypto-actifs qui promeuve une innovation responsable tout en préservant la stabilité financière », explique le Groupe des gouverneurs de banque centrale et des responsables du contrôle bancaire (GHOS) dans un communiqué.
Le GHOS a également appelé « à l›unanimité » tous les pays membres à mettre en application rapidement et intégralement le dernier volet de « Bâle III », l’ensemble de règles définies après la crise financière mondiale de la fin des années 2000.
« La résurgence de l’inflation dans de nombreuses juridictions, conjuguée à la détérioration des perspectives macroéconomiques et au resserrement des conditions financières, pourrait révéler des faiblesses accumulées au sein du système financier », prévient le GHOS dans son communiqué.
Plus de deux tiers des pays membres du Comité de Bâle prévoient d’avoir mis intégralement en application Bâle II d’ici fin 2024, ajoute-t-il.
L’Union européenne et la Grande-Bretagne, toutes deux membres du Comité de Bâle et du GHOS, ont annoncé leur intention de mettre en œuvre les nouvelles règles d’ici début 2025, mais l’UE a proposé plusieurs modifications.
Source : Zonebourse

KIOSQUE

Salvador: Bilan mitigé un an après la légalisation du Bitcoin comme monnaie officielle

Il y a un an, le Salvador officialisait le Bitcoin comme monnaie légale, à côté du dollar. Depuis, la chute sans fin de la valeur de cette crypto-monnaie a jeté un froid sur les habitants, de moins en moins nombreux à l’utiliser. Certains gardent néanmoins l’espoir d’un rebond, y compris le président salvadorien lui-même, Nayib Bukele, qui appelle à la « patience ».
Un an après cette officialisation – c’était le 7 septembre 2021 – le bilan est mitigé. Comme le résume Maria Aguirre : 2021 a été « une bonne année, mais depuis cinq mois, le Bitcoin ne fait que baisser. Nous essayons cependant de continuer à l’utiliser », indique cette commerçante à El Zonte, une station balnéaire où la crypto-monnaie a été adoptée avec enthousiasme.
Petit retour en arrière. En juin 2021, le Parlement salvadorien a fait voter une loi qui fait de la doyenne des crypto-monnaies une monnaie d’échange légale dans le pays, aux côtés du dollar. Commerçants, restaurants, entreprises, et même l’État sont depuis obligés d’accepter le Bitcoin comme moyen de paiement.
L’objectif principal du Salvador via cette décision était de favoriser les transferts d’argent des quelques trois millions d’émigrés, principalement aux États-Unis, vers leurs proches restés au pays, en économisant les frais bancaires. Ces mouvements ont représenté, en 2020, quelques six milliards de dollars (5 milliards d’euros), l’équivalent de 23% environ du produit intérieur brut du Salvador, selon l’agence Reuters. Pour le président Nayib Bukele, le Bitcoin permettrait aux Salvadoriens d’économiser 400 millions de dollars de frais bancaires lors des envois d’argent par la diaspora. Un an après, le résultat est loin de ce qui était escompté : « moins de 2% » des envois d’argent des émigrés sont passés par la crypto-monnaie, relève Carlos Acevedo, ex-président de la Banque centrale salvadorienne. « Pendant un moment, oui, j’ai utilisé le Bitcoin. Mais au train où vont les choses, je n’ai plus confiance », témoigne Carmen Mejia, une étudiante de 22 ans, revenue exclusivement au dollar…o
Source: La Tribune

Brève
Séoul émet un mandat d’arrêt contre le fondateur de la crypto-monnaie Terra

Un tribunal sud-coréen a émis, le 14 septembre 2022, un mandat d’arrêt à l’encontre du fondateur de la crypto-monnaie Terra, qui s’est effondrée au début de l’année. Do Kwon, le Sud-Coréen de 31 ans qui a fondé de Terraform Labs se trouverait à Singapour, où il a donné, le mois dernier, sa première interview depuis l’effondrement, admettant qu’il avait eu « tort ». Le bureau du Procureur a déclaré que le tribunal de Séoul avait émis un mandat d’arrêt à son encontre et qu’il tentait de déterminer où il se trouvait.
Des mandats d’arrêt ont également été émis à l’encontre de cinq autres personnes – qui n’ont pas été nommées – liées au stablecoin TerraUSD et à son jeton jumeau Luna.
Le ministère sud-coréen des affaires étrangères n’a pas encore répondu à une demande de commentaire sur les chances d’extradition de M. Kwon.
Notons que le système Terra/Luna de Kwon s’est désintégré en mai 2022. Le prix des deux jetons a chuté à un niveau proche de zéro, et les retombées ont touché l’ensemble du marché des crypto-monnaies. Son effondrement a entraîné des pertes de plus de 500 milliards de dollars.
Les stablecoins sont conçus pour avoir un prix relativement stable et sont généralement liés à une marchandise ou une monnaie du monde réel.
Contrairement à d’autres monnaies stables adossées à des actifs tangibles, TerraUSD était algorithmique, c’est-à-dire, qu’il utilisait un code pour maintenir son prix à environ un dollar américain. De nombreux investisseurs ont perdu leurs économies, lorsque Luna et Terra sont entrés dans une « spirale fatale », et les autorités sud-coréennes ont ouvert de multiples enquêtes criminelles sur cet accident.

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