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Personnes déplacées internes: prioriser les activités économiques

• A travers l’apprentissage aux métiers

• Au profit de 2 millions de PDI

• Un PTF décaisse près de 44 millions de dollars américains

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une crise humanitaire sans précédent. La cause, les multiples attaques terroristes qui ont fait fuir les populations vers des zones mieux sécurisées. A la date du 31 octobre 2022, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) révèle que le pays dénombre 1.761.915 personnes déplacées internes (PDI), soient 261.925 ménages déplacés. Tôt ou tard, ceux-ci devront retourner dans leur patelin. Mais en attendant, certains spécialistes en économie pensent que l’Etat burkinabè peut mieux les occuper autrement dans leur zone d’accueil, en leur permettant d’exercer des activités génératrices de revenus.

Ces hommes et femmes sont pour la plupart, au départ, des agriculteurs, des éleveurs et des commerçants. Par la volonté politique, des mécanismes innovants et du financement, ils peuvent continuer à exercer leurs activités d’origine. D’autres peuvent mettre à profit ce temps pour apprendre un métier : couture, mécanique, maçonnerie, soudure, tissage, jardinage, coiffure….

Lesquels métiers leur permettront d’être utiles une fois de retour chez eux, après que les militaires et les politiques ont trouvé la meilleure stratégie pour venir à bout de l’hydre terroriste. Mieux, ces économistes notent que dans toute crise, il y a toujours de l’opportunité à saisir et  encouragent le gouvernement burkinabè à densifier l’alphabétisation. Ils justifient cela par le fait que le savoir, la connaissance des Hommes et du monde pourraient éviter certains d’aller gonfler les rangs des groupes armés. En économie, c’est une main d’œuvre utile, pour peu que les mécanismes de les sortir de l’angoisse, du stress et de la solitude soient mis en œuvre.

La BAD arrive en secours

Pour y arriver, le gouvernement burkinabè peut compter sur des institutions « amies » telles que la Banque africaine de développement (BAD). Dans le souci d’aider le Burkina Faso à être résilient dans cette crise sécuritaire, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 2 décembre 2022, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’octroi d’un financement de 43,16 millions de dollars américains. Lequel montant va permettre la mise en œuvre du Projet d’amélioration des services d’eau potable et d’assainissement qui va renforcer la résilience à l’insécurité du pays.

Le projet permettra l’accès adéquat à l’eau potable à 370.000 personnes et à l’assainissement à 100.000 personnes, dont 50 % de femmes, y compris les personnes déplacées internes. Aussi, plus de 2,5 millions de personnes adopteront des bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement, de conservation de l’eau potable et la cohésion sociale.

Construction de 1.000 forages et 10.000 latrines

Selon Marie-Laure Akin-Olugbade, Directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest, « ce projet permettra de doter d’infrastructures durables d’eau et d’assainissement et contribuera à la réduction de la pauvreté et la résilience dans six régions du Burkina Faso connaissant des faibles taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, des défis sécuritaires et humanitaires avec des nombres élevés de personnes déplacées internes ».

Ainsi, 30 systèmes d’adduction d’eau potable, 100 forages à gros débits, 200 postes d’eau autonomes vont être construits, ainsi que 30 anciens systèmes d’adduction d’eau potable réhabilités et mis à niveau.

En outre, dans le cadre de mesures d’accompagnement, 20 jardins nutritifs climato-intelligents seront aménagés et 20 plateformes multifonctionnelles en faveur des associations de femmes vont être installées. Concernant l’assainissement, 10 000 latrines familiales et 500 blocs de latrines publiques vont être construits.

Il faut noter que « la durabilité de ce projet sera renforcée par l’implication des opérateurs privés déjà contractés et les associations des usagers. La réduction du temps de collecte d’eau de 30 à 15 minutes permettra aux femmes de disposer de plus de temps à consacrer aux activités économiques et aux jeunes filles d’être davantage présentes à l’école ».o

Ambéternifa Crépin SOMDA

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