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Le ministre de l’Agriculture à la BID: « Nous avons sauvé deux projets agricoles »

Le ministre en charge de l’agriculture, Dénis Ouédraogo, était également de la partie aux Assemblées annuelles du Groupe de la Banque islamique de développement. Deux projets agricoles en sursis ont obtenu un sursis et un nouveau projet de 90 milliards en attente de validation/ Ce dernier a participé à un panel de haut niveau sur la sécurité alimentaire, « la réponse à la crise des tripe C (Covid-19, conflits».

L’Economiste du Faso : Aux Assemblées annuelles de la BID, c’est souvent l’occasion d’annonces de financement, qu’en est-il pour votre département ?

Dénis Ouédraogo, ministre en charge de l’agriculture : Je suis heureux de dire que nous avons eu des échanges avec les responsables de la BID sur deux de nos programmes qui ont des difficultés. En réalité, ce sont de vieux projets. Ce sont des projets d’une durée de 5 ans mais qui sont à 7 ans avec des taux de réalisation faibles. Nous sommes tombés d’accord pour le PDA Soum, qui aménage 1.008 ha, d’avoir une prolongation de trois mois. Le projet devait s’arrêter au 15 mai 2023. Une rallonge de trois mois pour terminer les aménagements qui sont à 98% de réalisation.  Nous nous réjouissons du fait que la BID ait accédé à notre requête pour sauver le projet.

Le second projet de développement agricole de Liptougou-Pensa, dans l’Est du Pays. Ce projet clôture, en principe, le 31 décembre 2023, alors qu’il est à 57 % de décaissement. Nous avons obtenu la possibilité d’accentuer les travaux d’ici le 31 décembre. Après, le reliquat pourrait être intégré dans un projet d’urgence à soumettre. L’avantage du projet d’urgence, sa procédure est plus rapide, il ne passe pas par l’approbation du Conseil d’administration. Le représentant de la BID à Abuja dont relève le Burkina Faso pourrait procéder à la validation.

Nous avons également un grand projet dans les pipes de près de 90 milliards sur 5 à 6 ans. Il a été introduit au Conseil d’administration au mois de mai dernier. L’approbation est attendue en juin, si tout va bien.  Il s’agit d’un projet de développement de l’élevage laitier dans la zone périurbaine de Ouagadougou (vers Tanghin Dassouri) et Loumbila. Une synergie entre les deux centres est attendue pour fournir des races performantes et satisfaire la demande des consommateurs en lait naturel. Notre ambition est de produire du lait et de faire comme le Rwanda qui arrive à servir deux bols de lait aux enfants scolarisés.

Vous avez également participé au panel sur l’impact des triple C sur l’économie des pays membres de la BID, que retenir pour le Burkina ?

Nous avons profité présenter l’impact de la crise Covid-19, la crise alimentaire, et les conflits sur notre économie. La Covid-19, c’est surtout la fermeture des frontières, avec la baisse des activités de commerce et de l’approvisionnement en engrais.

A cela, si on ajoute les effets de changements climatiques et   la crise humanitaire, avec les déplacements de populations, notre économie en a souffert au niveau de sa production agricole. Nous avons présenté la réponse du gouvernement au panel pour faire face à ces crises, notamment, l’introduction et l’amélioration de nouvelles pratiques agricoles, pour faire face aux changements climatiques, l’aménagement des bas-fonds, etc.

La question spécifique des petits producteurs est revenue lors des échanges…

Effectivement, parce qu’ils constituent la majorité des acteurs du secteur agricole. A ce niveau, le gouvernement agit à travers le Fonds de développement agricole et la Banque agricole pour soutenir ces petits producteurs. Il y a également des subventions qui permettent aux producteurs d’avoir accès à des intrants de qualité, notamment, l’engrais. Sur cette question, nous avons espoir qu’avec la mise en marche du projet de phosphate de Kodjoari, nous aurons une production locale qui permettra de faire baisser les coûts à l’horizon 2024. Le coût actuel de la tonne est estimé à 600.000 F/t et nous projetons la tonne à moins de 500.000 FCFA

Toujours dans le cadre de la promotion des petits producteurs, il est prévu un partenariat public/privé pour l’aménagement de la vallée de Samandeni. Il est prévu que les investisseurs privés qui vont s’y installer cèdent 30% de leur aménagement à de petits producteurs dont ils rachèteront les récoltes, après soustraction de leurs besoins alimentaires. Ce projet a une dimension de cohésion sociale avec des populations riveraines impliquées et une dimension de rentabilité.

Plusieurs pays ont présenté leurs expériences, quels sont les exemples que vous retenez qui peuvent inspirer le Burkina Faso ?

Il a été question du plan « The green Saudi Arabia » (plan vert d’Arabie Saoudite). Ce sont des initiatives intéressantes.  C’est un pays qui est plus désertique que le nôtre, mais il arrive à produire beaucoup de biens alimentaires. Nous avons une meilleure pluviométrie que ce pays et leur expérience pourrait effectivement nous permettre de produire mieux.

Propos recueillis par AT

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RAF

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