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Assemblées générales de la BAD: les «échanges dette-nature» discutés

• Annuler une partie de la dette souveraine

• Contre des engagements de conservation des ressources

• Un mécanisme qui présente des inconvénients

Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) se sont achevées fin mai 2023, à Charm el-Cheik. Au menu des échanges, la mobilisation des financements privés pour lutter contre les changements climatiques. L’une des propositions pour atteindre cet objectif y a été avancée. Il s’agit des échanges dette-nature. Une idée développée dans le rapport sur les Perspectives économiques en Afrique 2023, publié par la BAD. De quoi s’agit-il ? Dans leurs efforts pour enrayer la dégradation de l’environnement, les pays africains se retrouvent entravés par les besoins concurrents et les budgets limités. Les niveaux élevés de pauvreté et de faim, ainsi que les nombreux conflits armés sur le continent ont rendu extrêmement difficile la mise en œuvre de l’ambitieux programme de développement durable 2030 dans la région. Sans oublier que la Covid-19 a aggravé la situation de la dette souveraine de nombreux pays du continent. Les besoins accrus en matière de santé et de dépenses sociales ont davantage comprimé les budgets nationaux, ce qui a affecté non seulement les dépenses consacrées à la conservation, mais aussi la capacité à assurer le service de la dette publique. Selon l’analyse de la viabilité de la dette réalisée par la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI), 24 pays d’Afrique sont soit en situation de surendettement global, soit exposés à un risque élevé de surendettement global.

Cette pression accrue pour assurer le service de cette dette se traduira inévitablement par une réduction des fonds qui auraient pu être investis dans la gestion des ressources naturelles et, au bout du compte, par un accroissement du déficit de financement en faveur de la nature. La réduction du fardeau de la dette des pays contribuera non seulement à dégager des fonds pour combler le déficit de financement du climat et de la conservation, mais aussi à libérer des ressources pour les investissements publics dans des domaines clés tels que l’éducation, la santé et les infrastructures.

D’où la solution qui consiste à des échanges dette-climat/nature (DFN). « Un échange dette-nature est un type de transaction financière dans lequel une partie de la dette souveraine d’un pays en développement est annulée en échange de l’engagement du pays à conserver ses ressources naturelles », explique le rapport sur les perspectives économiques de la BAD.  Ils sont un moyen de transfert efficace de richesses vers les pays à revenu faible ou intermédiaire pour permettre à ces derniers de financer leurs efforts de conservation au plan national. La structure de base d’un échange DFN consiste en l’annulation d’une partie de la dette souveraine d’un pays contre des engagements de conservation. Ceux-ci se traduisent généralement par la création d’un fonds de conservation financé et géré localement, mais peuvent également impliquer des engagements politiques de haut niveau. Cette remise de dette peut résulter d’un accord bilatéral entre le débiteur et le créancier, ou d’un accord multipartite dans lequel la dette existante est rachetée moyennant une décote par une ou plusieurs entités philanthropiques et une partie des économies réalisées est réaffectée aux efforts de conservation.

NK

Encadré

Les limites de la solution

Les échanges de dettes constituent une excellente méthode de transformation de dettes onéreuses et contraignantes pour le budget en actions significatives en faveur de l’environnement. Le premier et le plus évident est la nécessité de trouver un créancier actuel qui soit disposé à payer pour ces résultats. Les créanciers commerciaux peuvent être moins portés à consentir à une perte financière au profit d’un fonds de conservation étranger.

Ensuite, au moins dans le cas de la dette commerciale, toute forme de renégociation des conditions initiales de l’obligation ou du prêt, même dans un but de conservation de la biodiversité, aura naturellement un impact négatif sur l’appréciation de la solvabilité du pays, susceptible d’entraîner une dégradation de sa note et par conséquent, une augmentation du coût des emprunts futurs. On peut dès lors affirmer que, si les échanges de dettes constituent un instrument utile pour les pays déjà en défaut de paiement, ceux des pays qui ont conservé un accès au marché peuvent souhaiter explorer d’autres méthodes pour le financement des initiatives en faveur du climat et de la nature.

 

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Les perspectives restent positives et stables pour le continent

Les perspectives restent positives et stables, avec un rebond prévu à 4 % en 2023 et une consolidation supplémentaire à 4,3 % en 2024. Selon la Banque africaine de développement (BAD), les projections montrent que 18 pays africains connaîtront des taux de croissance supérieurs à 5 % en 2023, et leur nombre devrait passer à 22 en 2024.

« Cette résistance continue sera étayée par les améliorations attendues des conditions économiques mondiales, alimentées par la réouverture de la Chine et un ajustement à la baisse des taux d’intérêt à mesure que les effets du resserrement de la politique monétaire sur l’inflation commenceront à porter leurs fruits », poursuivent les experts.

La croissance prévue en Afrique pour 2023– 2024 sera plus forte que celle de l’Europe et de la moyenne mondiale, mais inférieure à celle de l’Asie (4,3 %), qui devrait bénéficier du rebond de la Chine. L’édition d’avril 2023 des Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international prévoit une baisse de la croissance mondiale de 3,4 % en 2022 à 2,8 % en 2023.

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