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Le casse-tête du lien capital humain-prospérité: enseignements du cas du Burkina Faso

Messages clés

Améliorer le revenu des travailleurs requiert de développer leur capital humain en ses dimensions, éducation, santé, nutrition et compétences.

• Accroitre les offres de services de développement du capital humain ne suffit  pas pour garantir l’amélioration des revenus.

• Améliorer les  revenus  requiert  de combiner  à la fois, extension des offres  et augmentation des rendements de l’éducation et la formation, de la santé et de la nutrition.

• Evaluer régulièrement les politiques  permet d’orienter efficacement les politiques  de développement du  capital humain en faveur de l’accroissement des revenus.

Le problème de l’inconstance de la relation entre capital humain et accroissement de la prospérité  

Le développement du capital humain est reconnu comme étant un facteur important d’accroissement de la prospérité des individus et des Etats.  Accroître les niveaux d’éducation, de formation, améliorer la santé et la nutrition élève les revenus des individus.

Aussi, depuis le début des années 1980, les autorités burkinabè ont accordé une grande place au développement du capital humain dans la conduite de l’action publique. Pour ne citer que ces chiffres clés, la dépense publique d’éducation qui ne représentait que 1,4% du PIB en 1996 a été portée à 6% du PIB en 2018. Quant à la dépense publique de santé, elle a plus que doublée, passant de 1,1% du PIB en entre 2003 à 2,4% en 2018. A cet égard, les résultats en matière d’éducation et en santé se sont subséquemment améliorés. Au secondaire, le taux brut de scolarisation  est passé de 6,9% en 1990 à 40,7% en 2020. L’espérance de vie à la naissance s’est également améliorée, passant de 49,4 ans en 1990 à  61,2 ans en 2019.

Toutefois, malgré ces progrès en éducation et en santé, la pauvreté s’est accrue entre 1994 et 2009, touchant 44,5% de la population, puis 46,7% avant de reculer à partir de 2014, pour ne concerner que 36,2%  de la population en 2018.

Ces données révèlent le fait que l’accroissement des dotations en capital humain, n’induit pas nécessairement une amélioration de la prospérité des ménages. D’où la nécessité de réconcilier les stratégies de développement du capital humain avec leur finalité : l’amélioration de la prospérité des ménages. Il faut pour cela, s’engager à corriger leurs insuffisances, en améliorant leurs retombées économiques et sociales.

Pourquoi faut-il réconcilier les politiques de développement du capital humain avec  la prospérité des burkinabè ? 

Accroitre les retombées de l’accumulation du capital humain sur la prospérité des ménages permettrait au Burkina Faso d’atteindre les cibles 1 et 2 de l’ODD 1, à savoir éliminer l’extrême pauvreté et réduire au moins de moitié, la pauvreté.

Cela faciliterait également la réalisation des principales cibles de l’ODD 8, à savoir, la croissance, la productivité économique, le développement des entreprises de petite et moyenne tailles et le renforcement de l’efficience dans l’utilisation des ressources productives et de consommation.

Quelles options de politiques privilégier ?

L’étude a montré qu’en cas de baisse de rendements des dotations du capital humain en ses dimensions, éducation, santé, nutrition et emploi décent, l’amélioration attendue des revenus peut ne pas s’observer. C’est pourquoi, elle préconise aux autorités politiques de ne plus centrer leur politique de développement du capital humain sur l’accroissement des offres de services, mais plutôt de combiner extension des offres  et amélioration des rendements  des services.

Afin de libérer tous les effets de l’accumulation du capital humain sur la prospérité des travailleurs, les autorités doivent engager les réformes suivantes.

Pour l’éducation et la formation, adapter les curricula enseignés, accroitre l’offre d’enseignement et de formation techniques et professionnelles.

En faveur de la promotion de l’emploi décent, poursuivre l’amélioration des politiques du marché du travail, faciliter l’accès aux stages et aux formations de courtes durées pour les jeunes et les travailleurs déflatés et accompagner l’entrepreneuriat des jeunes.

Enfin, concernant la politique de nutrition, la réarmer pour couvrir l’alimentation au travail.

 

Par: Porto BAZIE  and Alain SIRI

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