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ABMAQ: une association au cœur de l’écosystème qualité

• 33 ans d’accompagnement

• Un nouveau CA pour dynamiser le fonctionnement

• Il faut d’autres types d’actions pour soutenir le mouvement

En marge des Journées nationales de la qualité (JNQ) et du Prix burkinabè de la qualité (PBQ), tenus les 5 et 6 octobre à Bobo-Dioulasso, l’Association burkinabè pour le management de la qualité (ABMAQ a tenu deux de ses instances. Une assemblée générale extraordinaire et une assemblée générale ordinaire. De grands changements sont en cours dans la vie de l’association, nous informe le Secrétaire permanent de l’association, Ousseini Ouédraogo, dans cette interview.

Ousséni Ouédraogo (SP ABMAQ): Deux assemblées (une extraordinaire, l’autre ordinaire) à Bobo, à l’occasion des JNQ, de quoi s’agissait-il ?

L’assemble générale extraordinaire avait pour objectif de modifier quelques dispositions statutaires et règlementaires, en vue d’améliorer le fonctionnement de l’association. La décision importante qui en est sortie est la recomposition du Conseil d’administration dont le nombre passe de 11 à 7. C’est une réduction qui tient compte des réalités actuelles de l’association et dans le souci d’avoir un Conseil d’administration plus dynamique. Traditionnellement, le Conseil était composé de 7 membres. C’est en 2019 que le nombre est passé à 11. Mais à cause du contexte de crise actuelle, le fonctionnement en a été ressenti. C’était lourd à gérer.  L’assemblée générale ordinaire, quant à elle, a examiné les états financiers de 2022 de l’organisation et la régularisation de la gestion des années antérieures, de 2019 à 2021. En son temps, nous n’avions pas pu tenir ces assises à cause de difficultés internes. Donc, l’organisation est désormais à jour de ce côté-là.

Quelles sont alors les grandes décisions de cette AG ordinaire ?

Il s’agit principalement de la révision de certains de nos outils tels que le manuel de procédures de performance, le statut du personnel, le plan stratégique et le plan d’actions, ainsi que la cartographie des risques. La deuxième orientation a été donnée dans le sens de la révision du statut et règlement intérieur.

Une recommandation a été également faite dans le sens de l’apurement des créances de l’association. Nous avons des créances élevées liées à des impayées, tant au niveau de nos clients que nos membres. Il s’agira de faire le point avec le cabinet d’assistance qui nous conseille sur ce dossier. L’objectif est de faire le point et d’apurer ces créances d’ici la prochaine assemblée générale.

L’assemblée a fait une recommandation dans le sens de l’amélioration de la gestion des équipements mobiliers et immobiliers. L’idée ici est de réformer certains matériels et de mettre aux enchères certains autres, toute chose qui permettra d’assainir la gestion du matériel. Mais l’acte fort de cette assemblée générale reste le renouvellement du Conseil d’administration sur la base de 7 membres, adopté en assemblée générale ordinaire.

Ainsi, pour le mandat 2023-2026, le président du Conseil d’administrion est le Docteur Hyacynthe Compaoré de l’ANAC.

L’ABMAQ se relance-t-elle en quelque sorte pour les années à venir ?

C’est cela. On espère cela avec la nouvelle dynamique qui s’enclenche, ainsi que les réformes qui vont être mises en œuvre. Il s’agit de corriger les insuffisances pour plus d’efficacité. Je voudrais dire que malgré la crise que vit le pays ces dernières années, nous avons reçu les félicitations de l’assemblée générale par rapport aux résultats et au chiffre d’affaires qui a monté régulièrement depuis 2019. Même si nous n’avons pas pu réaliser tous nos projets d’investissements.

C’est un peu paradoxal de performer en période de crise

Les crises sont souvent des opportunités pour les entreprises et les organisations, à condition de s’y adapter.

Cette année, le thème des JNQ porte sur le management des risques et la continuité de service pour une économie résiliente dans le contexte actuel du Burkina. C’est un thème en phase avec les réalités du pays en proie à une crise sociopolitique marquée par des coups d’Etat, une crise humanitaire et alimentaire. Malgré ce contexte, le pays reste résilient. C’est pour cela qu’il était important de s’arrêter et de réfléchir ensemble sur comment la gestion des risques peut mieux contribuer à cette résilience. La gestion du risque, c’est comment on se prépare pour réaliser nos activités si la difficulté survient. Le risque est donc l’effet de l’incertitude sur la réalisation de résultats. Quand on met en place un système de gestion des risques, on augmente ses chances d’atteindre ses résultats, ses objectifs. Et, le management de la continuité des activités est le prolongement de cette question des risques, parce qu’elle s’attaque aux risques dits extrêmes.

Puisque que le pays est résilient, il était important pour nous de s’interroger sur comment le secteur des mines gère ses activités dans ce contexte d’insécurité. C’est valable pour le secteur de la santé et de la sécurité, de l’éducation. Ce partage d’expérience permettra aux entreprises de s’engager dans cette dynamique et de tenir le pays debout. En tant que qualiticien, ces échanges permettent de faire des recommandations à l’Etat et aux entreprises pour amplifier et consolider cette dynamique nationale

33 ans d’activités de promotion et de sensibilisation en management de qualité, à travers les JNQ. Etes-vous satisfait des résultats ?

Dire qu’on est satisfait, c’est trop dire. Mais il y a des motifs de satisfaction tout de même. Jusqu’aux années 2000, nous avons pu faire la promotion des outils des cercles de qualité. D’ailleurs, l’ABMAQ s’appelait l’ABCERQ. Ensuite, avec l’avènement des programmes qualité, nous avons intégré la dimension système qualité. Ainsi, nous avons contribué à l’animation et l’amélioration du débat sur l’introduction de la démarche qualité dans les organisations. Une politique nationale a été adoptée en son temps, même si sa mise en œuvre n’est pas très satisfaisante, elle a permis de mettre en place une structure comme l’ABNORM. En tous les cas, l’ABMAQ reste un des piliers dans l’écosystème qualité du Burkina Faso.

Ce que je peux ajouter, c’est que les lignes bougent. Il y a des actions qui sont en cours pour la mise en œuvre des démarches qualité dans les EPE, les Sociétés d’Etat. C’est le fruit des plaidoyers dans les différents CASEM et de l’implication progressive des autorités qui participent effectivement aux activités. De gros efforts sont faits donc. Mais ce n’est pas suffisant.

Si on veut faire de la qualité la chose la mieux partagée dans ce pays, il faut développer d’autres types d’actions :  développer l’infrastructure qualité, plus de normes, de laboratoires de métrologie et d’évaluation de la conformité. Il faut améliorer la règlementation, construire des organisations de défense et de protection des consommateurs plus fortes qui jouent leur rôle en termes de niveau d’exigences, plus d’encadrement, plus de laboratoires accrédités pour accompagner les entreprises.

Il faut non seulement une bonne règlementation pour encadrer, mais au-delà, il faut des organes de contrôle pour s’assurer que tout fonctionne comme il se devrait.

Toutes ces actions, combinées à l’enseignement de la qualité dans les écoles, devraient nous permettre, à terme, de s’investir en mettant des projets de soutien aux PME/PMI, dans le secteur de l’agriculture, qui pourrait y contribuer à bâtir un socle solide de système qualité. La qualité, c’est un état d’esprit, une façon de faire. On voit les problèmes comme des opportunités et on s’installe dans l’amélioration continue et la satisfaction du client. C’est la base de la compétitivité et du développement de notre économie. La digitalisation en cours au niveau central, dans les services publics, est une bonne chose,  parce que qui parle qualité parle aussi  de performance.

Pour vous, notre écosystème qualité est toujours en construction…

Tout à fait. Il faut juste regarder le nombre de laboratoires accrédités. Quand il y en a, ils se battent pour maintenir leur certificat.

Avec moins d’une dizaine de laboratoires accrédités, cela signifie que le pays ne peut pas faire certaines analyses sur place. L’idée d’adopter une politique qualité est très bonne, il faut que la mise en œuvre soit suivie et soit efficace.o

Entretien réalisé par AT

 

Encadré

Recommandations issues de l’Assemblée générale  ordinaire (AGO) de l’ABMAQ, tenue le 4 octobre 2023, à Bobo-Dioulasso

1 – Renforcer la gouvernance de l’association en mettant à jour et/ou en adoptant les outils de pilotage et de management tels que le plan stratégique avec un business modèle pertinent, le manuel de procédures, la cartographie des risques, l’amélioration des plans comptables et budgétaires, le système de management de la qualité, le statut et règlement intérieur du personnel.

2- Mettre à jour les textes constitutifs de l’association, à savoir les statuts et le règlement intérieur, pour améliorer les dysfonctionnements.

3- Engager des actions de recouvrement, d’apurement des créances et actifs immobilisés, afin d’assainir le bilan de l’association.

4- Renforcer les partenariats avec les organisations nationales, régionales et internationales pertinentes pour améliorer la position et les ressources de l’association.

5- Faire le point des recommandations issues des assemblées générales et de celles à venir.

Recommandations issues de l’Assemblée générale

extraordinaire (AGE) de l’ABMAQ, tenue le 4 octobre 2023, à Bobo-Dioulasso

1- Réduire le nombre de membres du CA de 13 à 7 pour le renouvellement du bureau de l’association.

2- Appliquer les textes constitutifs de l’association en vigueur, à savoir les statuts et le règlement intérieur.

 

Encadré 2

Le nouveau CA  de l’ABMAQ

Nouveau Conseil d’administration (CA) ABMAQ 2023-2026, à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire tenue le 4 octobre 2023, à Bobo-Dioulasso

– Président : Compaoré Thomas Hyacinthe (DG ANAC)

– Vice-président : Ibrahim Traoré (DG SN CITEC)

Les membres :

– Trésorier général : Ouédraogo Lassané (DG DGSI/MEFP)

– Secrétaire chargé de l’industrie : Zoundi Sylvestre (RQHSE CIMFASO)

– Secrétaire chargé des services : Démé Moussa (RQ CNSS)

– Secrétaire chargé de l’administration publique : Séré Adama (Directeur de l’audit et de la qualité SONATUR)

– Secrétaire chargé de l’action des responsables en charge de la qualité : Barro Aboubakri (RQ SONAR IARD).o

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RAF

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