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SNC 2024: le Village des communautés ou le Burkina en miniature

• 45 communautés réunies en un village 

• Une véritable vie communautaire qui y règne

• A la découverte de la culture Turka, Gan et Dogossé

Djeneba Sombié, représentante de la communauté Turka. (DR)

La SNC a une fois de plus tenu en haleine le Burkina Faso à Bobo-Dioulasso, du 27 avril au 03 mai 2024. La 21e édition, comme les précédentes, a vu plusieurs activités inscrites au programme. Parmi ces activités, l’une des plus phares reste le Village des communautés. C’est une ambiance de fraternité et de convivialité qui vous accueille dès l’entrée de ce Village, institué depuis la 20e édition au Village artisanal de Bobo. Pour cette 21e édition, 45 communautés, dont 31 communautés burkinabè et 14 étrangères, sont présentes. Objectif, faire connaître au grand public la diversité culturelle de chaque communauté. Institué à chaque édition, ce Village vise à mettre en exergue les savoir-faire des communautés venues des 4 coins du Burkina Faso et du reste de l’Afrique. Cette mise en relief était traduite par des pratiques sociales telles que la parenté à plaisanterie, la dégustation de mets et boissons traditionnelles, d’une part, et d’autre part, les expressions culturelles et artistiques telles que la musique et les pas de danse traditionnelle. 

Chez les Turka, Gan, Dogossé

Augustin Soua, au stand de la communauté Gan. (DR)

Djeneba Sombié et sa fille aînée, toutes deux sont venues représenter la communauté Turka. Au visiteur qui s’arrêtait à leur stand, elles ne se privaient de rappeler que le peuple Turka est riche en histoire et en culture. « Nous sommes installés dans la région des Cascades, principalement dans la Commune de Bérégadougou, considérée comme notre capitale. Nous sommes venues à ce Village des communautés avec quelques éléments de notre culture. Vous ne trouverez aucun objet des Blancs ici. Rien que des objets historiques. C’est le cas de cet objet en bois, vieux de près de 100 ans, qui servait de serrure autrefois chez les Turka. Nous avons également apporté des exemplaires de lampes que nos ancêtres utilisaient pour éclairer leurs cases, et des chaussures qu’ils portaient. Ces chaussures étaient fabriquées à base de rônier, tout comme les nattes sur lesquelles ils se couchaient. Comme ustensiles de cuisine, nos ancêtres préparaient dans des marmites en terre cuite. Chez les Turka, la nourriture de prédilection est le « Bambara », un met traditionnel fait à base de farine de poids de terre. C’est un plat rapide et facile à faire. À côté de ça, nous consommons beaucoup le pain de singe, le baobab et le souchet », révèle Djeneba Sombié.

Parures de danse traditionnelle des Gan. (DR)

La communauté Gan, elle, était représentée à ce Village par Augustin Soua.  Pour ce dernier, sa présence sur les lieux tient à montrer le savoir-faire et la tradition de son peuple. A l’en croire, le peuple Gan, originaire du Ghana, se serait d’abord installé à Gaoua, avant de se déplacer vers Loropéni où il est installé présentement, dans le Sud-Ouest du Burkina. La musique et la danse occupent une place importante pour ce peuple, en témoignent les instruments de musique traditionnelle présents au stand. Des guitares, des castagnettes, des tam-tams, le balafon, des parures de danse, des flûtes… tous ces instruments sont utilisés en pays Gan. « La chefferie chez les Gan se fait suivant un système de succession à deux familles, car notre peuple a été fondé par deux cousins. À la mort de chaque roi, est érigé un sanctuaire en son honneur et une statuette pour le représenter. Actuellement, nous sommes à notre 28e roi », précise M. Soua. Le souchet occupe une place de prédilection dans les habitudes alimentaires des Gan… on y retrouve de la bière de souchet, la farine de souchet, le couscous de souchet.

« Les Dogossé sont originaires de Kong. Nous sommes installés principalement à Sidéradougou. L’agriculture est la principale activité des Dogossé. « L’igname et le petit mil sont, entre autres, les cultures connues et les plus réalisées par notre peuple », explique Ouattara Minata aux visiteurs de son stand dans le Village des communautés. L’igname est l’aliment de prédilection des Dogossé. À en croire leur représentante, l’igname est disponible chez eux les 12 mois de l’année, car ils ont su trouver un mécanisme de conservation de ce tubercule. « Nous avons l’igname à tout moment. Quand un étranger vient, c’est avec ça que nous l’accueillons ». Les Dogossé sont venus à cette SNC avec des échantillons de leurs instruments de musique traditionnelle et des objets de décoration. o

IB/Collaborateur

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