A la UneSociété-Culture

Financement de projets structurants: l’Union européenne injecte plus de 52 milliards FCFA en 2025

• Pour les voiries- addiction d’eau potable-assainissement

• Un soutien à l’offensive agrosylvopastorale

• Réhabilitation des routes Bobo-Dioulasso-Banfora-frontière Côte d’Ivoire : la BAD et l’UE donnent plus de 16 milliards FCFA

Le Burkina Faso est confronté, depuis 2015, à une crise sécuritaire. Le corollaire de cette insécurité est la crise humanitaire et l’impact économique sur la vie des Burkinabè. Pour y faire face, le gouvernement a besoin de nombreuses ressources financières pour atténuer les effets secondaires et par ricochet, relancer le développement socioéconomique. Dans cette crise où certains partenaires techniques et financiers (PTF) ont fermé le robinet (voir encadré 1), le gouvernement du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, peut compter sur un partenaire, en l’occurrence l’Union européenne. Et pour cause, le 15 octobre 2024, le chef de la Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi, a rassuré le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, des bonnes relations entre l’UE et le Burkina Faso. Mieux, il a profité de l’occasion pour annoncer de bonnes nouvelles au gouvernement burkinabè. Le diplomate européen a laissé entendre que dans le plan d’actions annuel 2025, l’UE prévoit un montant de 80 millions d’euros, soit environ 52,5 milliards FCFA pour le financement de projets, dont des investissements (voiries- addiction d’eau potable-assainissement…) dans des villes secondaires du corridor Abidjan-Ouagadougou ; un soutien aux chaînes de valeur entrant dans le cadre de l’offensive agropastorale du gouvernement ; le renforcement du capital humain (santé-éducation-protection sociale) et la prévention des violences basées sur le genre.

De 2021 à 2024, l’UE a injecté près de 120 milliards FCFA

Le bilan des interventions de l’UE sur la période 2021-2024 a également été fait au ministre burkinabè. Daniel Aristi Gaztelumendi a souligné que sur la période 2021-2024, l’UE avait financé la mise en œuvre du projet d’appui à la stabilisation de l’axe Ouagadougou-Kaya-Dori-Djibo (ODD) à hauteur de 50 millions d’euros, soit environ 32 milliards 800 millions FCFA et environ 87 milliards 242 millions FCFA pour la mise en œuvre du Programme d’appui au développement humain et services sociaux de base dans le triangle « Ouagadougou-Koudougou-Dédougou-Bobo-Dioulasso ».

L’UE aligne ses interventions sur les priorités du Burkina Faso

Le service de communication du ministère en charge de l’économie et des finances nous informe que cette rencontre a également permis d’aborder d’autres projets dont celui relatif à la réhabilitation des routes Bobo-Dioulasso-Banfora-frontière Côte d’Ivoire, cofinancé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’UE, qui contribuent sous forme de don à hauteur de 25 millions d’euros, soit plus de 16 milliards  FCFA.

Dr Aboubakar Nacanabo a salué l’approche de l’UE qui a su aligner ses interventions sur les priorités définies par le gouvernement burkinabè. Il a invité l’UE à orienter davantage ses interventions sur des projets concrets à fort impact pour les populations.

Ambéternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

Des PTF retirent leurs appuis budgétaires  mais l’Etat garde sa souveraineté

Certains PTF, pour des raisons qui leur sont propres, n’ont pas hésité à retirer leurs appuis budgétaires au Burkina Faso. Conséquence, le 6 octobre 2023, le gouvernement de transition faisait adopter une loi de finances rectificative (LFR), avec une annulation d’appuis budgétaires en dons.

La raison invoquée par le gouvernement, en son temps, est que les intentions de décaissement des partenaires techniques et financiers n’ont pas été respectées jusqu’en fin juin 2023.

L’Exécutif ajoute que par principe de sincérité des prévisions budgétaires, il était indiqué de ne pas adosser des prévisions de dépenses sur des ressources incertaines, d’où la proposition d’annuler le montant global des appuis budgétaires en dons de plus de 43 milliards FCFA. 

Conséquence, les prévisions budgétaires au titre des recettes extraordinaires baissent de plus de 44 milliards FCFA. A contrario, les dons et projets demeurent, le gouvernement révèle que la prise en compte des projets dont les conventions de financement sont intervenues en cours d’année se fera de manière exhaustive, dans le cadre de la loi de règlement des lois de finances sur l’exécution du Budget de l’Etat, exercice 2023.

Le 15 octobre 2024, le gouvernement ajustait son Budget d’Etat, exercice 2024, à travers l’adoption d’une Loi de finances rectificative (LFR), l’annulation purement et simplement d’appuis budgétaires en dons a aussi été constatée. Au titre des recettes non fiscales. Au niveau des recettes extraordinaires, l’annulation a concerné, notamment, les dons programmes d’un montant de 47.729.119.000 F CFA.

Aussi, un montant de 14.389.700.000 FCFA a été annulé au niveau des dons projets et legs pour prendre en compte les ajustements en dépenses liés au transfert de certains projets entre ministères.

Commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page