• Au profit des Collectivités territoriales
• 2022 et 2023, l’Etat avait mobilisé 83 milliards FCFA
• Rapport circonstancié sur le bilan de la Transition : Janvier 2022- Juin 2024
L’année 2024 se passe bien, sur le plan financier, pour les Collectivités territoriales. Elles pourront disposer d’assez de ressources pour financer les activités de développement au profit des populations. C’est ce qui ressort du « Rapport circonstancié sur le bilan de la Transition : Janvier 2022-Juin 2024 ». Selon le document, plus de 10 milliards FCFA ont été mobilisés pendant le premier trimestre 2024, pour les Collectivités territoriales, alors que les prévisions étaient de 9 milliards FCFA.
« A fin mars 2024, 10,8 milliards FCFA ont été mobilisés sur une prévision trimestrielle de 9 milliards FCFA au profit des collectivités territoriales », mentionne le rapport. Les conditions sont propices pour l’Etat de mobiliser plus de ressources pour les Communes. En 2022, ce sont au total 39 milliards FCFA qui avaient été mobilisés et la cagnotte avait connu une hausse en 2023, en passant à 44 milliards FCFA. Ce n’est pas le seul domaine dans lequel les ressources ont connu une hausse. Pour le transfert des ressources aux Collectivités territoriales en accompagnement des compétences transférées, la part du budget transférée était de 15,45% en 2023, alors qu’elle était de 15,3% en 2021, avant de passer à 15,33% en 2022.
En rappel, suite à l’adoption, en 2004, du Code général des Collectivités territoriales, le Burkina Faso a défini des blocs de compétences. Il s’agit de Santé et hygiène, de la Protection civile, assistance et secours, la Gestion du foncier et aménagement du territoire, de l’Education, emploi, formation professionnelle et alphabétisation, des Marchés, abattoirs et foires, de la Culture, sports et loisirs, de l’Environnement et ressources naturelles, de l’Eau et Electricité, du Développement économique et planification, du Foncier et des Pompes funèbres.
Près de 127 milliards FCFA reçus par le FMDL en 3 ans
Comme défini dans le Code général des Collectivités territoriales adopté en 2004, les sources de financement des Communes et des régions sont essentiellement les recettes propres, les dotations de l’Etat, les partenariats avec d’autres Collectivités ou structures. A ces financements s’ajoute le Fonds minier de développement local (FMDL). Avec l’organisation du secteur, ces financements sont régulièrement servis aux Collectivités.
En 2021, ce sont 49,851 milliards FCFA qui ont été versés aux Communes. Le FMDL était de 48,006 milliards FCFA en 2022 et de 20,758 milliards en 2023. A l’issue de la répartition, la région du Sahel a eu la plus grosse part avec une enveloppe de 2,468 milliards FCFA, suivie du Plateau central, 1,377 milliard FCFA et de la Boucle du Mouhoun avec un montant de 1,200 milliard FCFA. Au bas de l’échelle, la région du Centre s’en tire avec une enveloppe de 109 millions FCFA.
Dynamiser les pôles de croissance
Dans le cadre du développement local, trois schémas régionaux d’aménagement et de développement durable du territoire (Centre, Sahel et Est) ont également été adoptés. Aussi, sept études ont été réalisées dans le cadre de la formulation du document de l’agropôle de Samandeni.
L’Observatoire national de l’économie territoriale a aussi été mis en place. Pour soutenir le développement des économies locales, diverses infrastructures ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR), du Programme de réalisation des infrastructures socioéconomiques (PRISE), du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS) et du Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL).
Ces infrastructures ont été réalisées dans les domaines de la santé, de l’éducation, du transport, de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement, etc. Malgré les résultats engrangés en matière d’aménagement du territoire et de développement local, quelques défis demeurent. Il s’agit surtout de l’opérationnalisation des organes et structures de l’aménagement du territoire, de la poursuite de l’élaboration des instruments d’aménagement et de développement durable du territoire, de la dynamisation du pôle de croissance de Bagré et de l’accélération de la mise en place des autres pôles (Samandeni, Eco-touristique de l’Est, du Sahel et du Sourou). Des défis que le gouvernement devra relever au grand bonheur des Burkinabè.o
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
Encadré
Rôle des Collectivités territoriales
Selon le Code général des Collectivités, adopté en 2004, les Communes et les régions sont définies comme les Collectivités territoriales. Elles participent avec l’Etat, à l’administration et à l’aménagement du territoire, au développement économique, social, éducatif, sanitaire, culturel et scientifique, ainsi qu’à la protection, à la gestion des ressources naturelles et à l’amélioration du cadre de vie. Elles peuvent, pour cela, entreprendre, entre autres, toute action en vue de promouvoir le développement économique, social, culturel, environnemental et participer à l’aménagement du territoire, passer des contrats avec toutes personnes physiques ou morales, privées ou publiques, dont l’Etat, les autres Collectivités territoriales et les établissements publics ou établir des rapports de coopération avec des organisations extérieures au Burkina Faso, dans le respect de la souveraineté et des intérêts de la Nation….