
• La reprise des travaux du barrage de Lèbda, dans la région du Centre-Nord
• 13 milliards FCFA de matériel à partager avec la SONATER
• La retenue d’eau de Hérédougou, dans les Hauts-Bassins, en plein recalibrage
Décret nº 94-416/PRES/MICM/EAU portant transformation de l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH) en société d’Etat. Par ce décret du 21 novembre 1994, le gouvernement burkinabè procédait à la transformation de l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH) en société d’Etat, ayant pour objet la maîtrise des ressources en eau de surface pour les besoins agricoles, ainsi que la conservation des eaux et des sols, le contrôle de tous travaux d’hydraulique, la construction de barrages à vocations multiples et des réseaux d’irrigation et de drainage et l’aménagement des cours d’eau. Cette structure va entrer en léthargie avant de disparaitre quelques années plus tard.
Le 29 mai 2024, au titre du ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises, le Conseil des ministres a adopté deux décrets portant respectivement création d’une société d’Etat dénommée Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH) et dissolution de l’Agence d’exécution des travaux, eau et équipement rural (AGETEER). Les missions de l’ONBAH, à titre de maître d’ouvrage délégué, consistent à l’intervention sur les infrastructures hydrauliques et l’aménagement de l’espace rural, notamment, les aménagements hydroagricoles, les barrages et petites retenues d’eau, les puits et forages, les équipements et constructions rurales.

A titre de maître d’œuvre, l’ONBAH interviendra dans les études techniques détaillées des projets de construction et de réhabilitation des barrages et des ouvrages annexes à vocation agricole, pastorale, humaine, électrique et mixte. Avec la dissolution de l’AGETEER, son patrimoine a été alors transféré à l’ONBAH.
Le mardi 16 juillet 2024 a vu l’installation de Yaya Traoré dans ses fonctions de Directeur général de l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH) à Ouagadougou. Après une sortie sur le terrain, le 02 janvier 2025, le Directeur général de l’ONBAH a relevé de graves manquements dans les travaux de construction du barrage de Lèbda, dans la région du Centre-Nord. Il a alors ordonné la reprise complète des travaux et des études de faisabilité. Ces corrections devront être réalisées aux frais des parties contractantes. Les entreprises concernées avaient jusqu’au 15 février 2025 pour transmettre les rapports d’exécution et finaliser les travaux avant la prochaine saison des pluies. D’une capacité d’environ 2,2 millions de mètres cubes, le barrage de Lèbda est un ouvrage essentiel pour les populations locales.
Le mardi 11 mars 2025, en fin de matinée, le président du Faso, chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a remis un important lot de matériel au ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques. Les services bénéficiaires de ce matériel : l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH) et la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER). Ce matériel qui a coûté 13 milliards FCFA devrait aider à développer des infrastructures hydroagricoles et contribuer ainsi à la réussite de l’Initiative présidentielle pour la production agricole et de l’Offensive agropastorale. Il s’agit de 10 pelles chargeuses, 10 excavatrices, 10 niveleuses, 33 compacteurs pied de mouton, 25 bulldozers, 2 tractopelles, 10 compacteurs. Des moyens roulants, notamment 2 citernes à carburant, 6 citernes à eau, 2 camions d’accompagnement, 18 camions bennes, 1 camion-atelier, 3 camions-grues, 3 porte-engins, 5 autos-bétonnières, et 2 camions toupies figurent parmi les engins.
Trois jours après avoir réceptionné les matériels pour l’aménagement des terres et la mobilisation des ressources en eau, le ministre d’État en charge de l’agriculture, le Commandant Ismaël Sombié, a procédé au lancement officiel des travaux de la retenue d’eau de Hérédougou, le vendredi 14 mars 2025. L’ONBAH a alors reçu instruction de procéder au recalibrage du cours d’eau tout en facilitant le passage de l’eau. Les travaux de recalibrage s’étendent sur une longueur de 4,12 km, avec une largeur de 50 mètres et une profondeur de 1,5m. Cette opération concerne la réalisation de 1,21 km du côté amont du pont béton et de 2,91 km du côté aval du pont métallique. La première phase consistera à curer et à aménager le pont avec un délai d’exécution des travaux estimé à trois mois. La deuxième phase des travaux portera sur la construction d’un ouvrage de retenue d’eau. Les travaux débuteront après la saison des pluies et visent à permettre à améliorer les conditions de vie des populations à travers la pratique du maraîchage. Le coût des travaux s’élève à plus de 500 000 000 FCFA. Ce montant inclut les lubrifiants et la prise en charge du personnel chargé des travaux. Selon le ministre d’État en charge de l’agriculture, les coûts sont réduits de deux tiers par rapport à ce qu’aurait coûté la réalisation de cet ouvrage par une entreprise privée.
Moumouni SIMPORE