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Inclusion financière : Le GIM-UEMOA s’ouvre aux journalistes

La Groupement interbancaire monétique de l’Union monétaire ouest-africaine, en abrégé GIM-UEMOA, a organisé le 11 juin 2018 une rencontre de sensibilisation de la presse nationale burkinabè. Blaise Ahouantchédé est le directeur général du GIM-UEMOA dont le siège est à Dakar. Dans l’interview qu’il a accordée à L’Economiste du Faso, il donne les raisons de cette rencontre. Il a aussi annoncé les perspectives de son institution.

L’Economiste du Faso : Qu’entend-on par GIM-UEMOA ?
Blaise Ahouantchédé, directeur général du GIM-UEMOA : Le GIM-UEMOA est un organisme régional mis en place par la banque centrale ; la BCEAO; à l’initiative des chefs d’Etat de la zone UEMOA, pour la modernisation des systèmes et des moyens de paiement dans cette zone. Le GIM-UEMOA touche principalement le domaine des banques, des structures de micro-finance et l’ensemble des établissements agréés par la banque centrale. C’est la raison pour laquelle, dans la gouvernance du GIM-UEMOA, la Banque centrale gère le pilotage de l’activité du GIM, de concert avec la communauté bancaire qui en est l’acteur principal.
Notre mission consiste à gérer la monétique régionale au plan technique, opérationnel, juridique, etc. Nous ne sommes pas une banque, mais un organe fédérateur qui met en place des dispositifs, notamment des plateformes sur lesquelles toutes les banques sont interconnectées. Nous avons en charge l’inter-opérationnalité et la compensation des transactions.
Pour en arriver là, il a fallu s’accorder avec la communauté bancaire sur l’ensemble des mécanismes à mettre en place. Le GIM est un projet fédérateur et unique d’intégration, parce que malgré le milieu concurrentiel dans lequel évoluent les banques, elles ont accepté de se mettre ensemble pour travailler.

Qu’est-ce qui justifie votre présence à Ouaga ?
Nous sommes venus à Ouagadougou pour échanger avec les journalistes pour qu’ils connaissent mieux le GIM, son positionnement, et voir comment ensemble nous pouvons réussir le défi de la bancarisation des populations. Nous ne pouvons pas développer nos économies avec une sous-bancarisation. Le GIM est la continuité de la monnaie fudiciaire. C’est pour cela qu’il dépend de la Banque centrale.
Ce que les citoyens doivent savoir, c’est que lorsqu’ils sont détenteurs d’une carte bancaire ; qu’elle soit une carte visa, une Mastercard, un Unionpay ; ils peuvent l’utiliser dans tous les réseaux interconnectés du GIM. S’ils utilisent la carte hors de leurs banques, on ne peut pas leur prélever plus de 500 FCFA TTC de frais par opération. Lorsqu’ils utilisent la carte dans des terminaux de paiement des commerçants, on ne doit pas leur facturer le paiement.
Nous voulons que les citoyens privilégient les paiements par carte bancaire afin que l’argent reste dans les banques. L’argent resté dans les comptes des banques servira à financer l’économie. Voilà le message que nous avons voulu faire passer aux journalistes. Nous l’avons déjà fait à Cotonou, Bamako, Dakar et Abidjan en 2017 et au Niger en 2018.

Combien de banques font partie de la plateforme GIM-UEMOA ?
Aujourd’hui, le GIM a 128 banques membres. Au Burkina Faso, 15 banques en sont membres. Les 2 dernières adhérentes sont Wenkuni Bank et la Banque agricole, qui font d’ailleurs partie des 3 derniers adhérents que le Conseil d’administration a acceptés en début juin 2018. Pour être accepté au GIM, il faut réunir certaines conditions. Il faut être une banque, un établissement financier, un établissement de monnaie électronique ou une structure de micro-finance. On s’assure que la banque a mis en place un dispositif pour pouvoir gérer l’inter-bancarisation.

Quelles sont vos perspectives ?
C’est d’amener les citoyens à payer leurs impôts et leurs factures avec leurs cartes bancaires. Un des chantiers sur lesquels nous travaillons avec les Etats est d’arriver à adopter le paiement électronique. Que les impôts soient payés par les cartes bancaires.
Qu’ils utilisent la plateforme GIM pour la collecte des ressources fiscales ou pour payer, par exemple, les bourses.
Nous comptons élargir notre mission d’inter-opérationnalité et de compensation bancaire aux acteurs non bancaires, mais qui sont détenteurs de l’agrément d’émission de la monnaie, délivré par la Banque centrale. C’est le cas des opérateurs de téléphonie mobile. Tout citoyen pourra, à partir de son téléphone, effectuer des transferts d’argent; et le GIM assurera la compensation.
Mais, nous devons relever le défi du changement de mentalités. Par l’éducation, nous devons amener les citoyens à avoir un intérêt à adhérer à une banque. Ce qui suppose que les banques elles-mêmes doivent garantir un service sécurisé de qualité et une disponibilité continue de services, 24h/24. Les banques doivent rassurer le consommateur. C’est un travail de longue haleine, et nous comptons aussi sur les médias pour y arriver.

Relever ces défis nécessitera que les Etats fassent des investissements ?
Un de mes professeurs aimait dire que «les investissements d’aujourd’hui sont les recettes de demain».
Pour dire que les investissements sont utiles pour un Etat qui veut créer de la valeur. Faire des investissements en s’appuyant sur le GIM réduit les investissements futurs. Etant donné que la plateforme GIM touche plusieurs Etats, nous allons travailler avec les Etats pour comprendre leurs besoins afin qu’ils utilisent la plateforme GIM qui s’avère un moyen efficace de collecte d’argent.

Interview réalisée JB


600 milliards de FCFA de flux financiers traités en 2017

En 15 ans d’existence, le bilan du GIM-UEMOA est satisfaisant. 128 banques en sont membres. En 2017, c’est un total de 600 milliards de FCFA de flux financiers qui ont été traités par la plateforme GIM. C’est la preuve de la solidité de la plateforme. Les prévisions indiquent qu’en 2018, les prévisions atteindront 700 milliards de FCFA de flux sur la plateforme GIM-UEMOA. En 2025, ces flux atteindront 10.000 milliards de FCFA à traiter sur la plateforme GIM-UEMOA. L’intérêt du GIM, c’est que cet argent va rester dans les comptes des banques pour servir à financer l’économie sous-régionale. Nos Etats ne vont pas continuer à dépendre de l’étranger, alors qu’ils peuvent disposer d’argent à travers les banques.

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RAF

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