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Economie

Opportunités d’industrialisation minière : Les potentialités du Faso examinées

Dans une récente interview accordée à L’Economiste du Faso, le Directeur exécutif de la Chambre des mines du Burkina, Toussaint Bamouni, se basant sur une étude sur la fourniture des biens et services induite par les sociétés minières, disait que «si en 2012, 3% des commandes des mines étaient captés par les entreprises locales, ce chiffre est passé à 14% en 2017».
De telles données confortent le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, et celui des Mines et des Carrières, Oumarou Idani. Ils ont partagé leurs réflexions à la faveur de la communication inaugurale de la 4e édition de la SAMAO qui a porté sur «Exploitation des ressources minérales et opportunités d’industrialisation de l’Afrique».
Pour eux, il n’y a pas de doute que «les investisseurs burkinabè qui le peuvent ont de la place à prendre dans le secteur minier». D’après ces deux ministres, le Burkina Faso, qui compte à ce jour, 13 mines industrielles en activité, peut largement en tirer profit, pour peu, disent-ils, que des PME et PMI puissent être soutenues, encadrées afin qu’elles deviennent les principaux fournisseurs de biens et services. Sur les secteurs porteurs, ils notent que le potentiel local existe. Ils en veulent pour preuve, la filière viande, carrière, métaux de construction…. Et le ministre Oumarou Idani d’ajouter que les PME et PMI burkinabè peuvent devenir leaders dans l’industrie manufacturière, l’industrie agro-alimentaire, l’industrie d’équipement, l’industrie de transformation des produits locaux, etc. Pour atteindre ce niveau, il a souligné que la mise en place d’infrastructure adéquate et les équipements nécessaires pour étouffer toute concurrence extérieure étaient nécessaires. A titre d’exemple, le ministre relève que faute d’infrastructures et d’équipements adéquats pour l’extraction et le transport, les 100 millions de tonnes de manganèse de Tambao sont en souffrance. Au regard du taux encore faible des marchés publics captés par les mines, le ministre des Mines recommande «un peu de protectionnisme» de la part de l’Etat burkinabè.

Adoption d’une politique d’industrialisation
Pour Harouna Kaboré, en attendant que des Burkinabè injectent leur capital dans le secteur minier en devenant propriétaires miniers, il est bon d’aller étape par étape. Dans le souci d’encourager la création des PME et PMI spécialisées dans le secteur minier, Harouna Kaboré a porté à la connaissance de l’assistance présente dans la salle de conférences de Ouaga 2000, que le Burkina Faso qui souhaite être un pays émergent sur le plan industriel en 2060, s’est doté d’une politique nationale d’industrialisation. «Nous souhaitons disposer d’un secteur industriel dynamique, attractif et compétitif basé sur le potentiel existant», a martelé le ministre. Il poursuit que c’est sur cette politique que le Burkina Faso entend bâtir sa politique d’industrialisation minière. Pour lui, au-delà du fait que les mines constituent un levier de développement, elles sont surtout créatrices d’emplois nationaux. Il a souhaité une synergie d’actions entre son ministère et celui des Mines.

L’or a rapporté au budget de l’Etat en 2018 : 226 milliards FCFA
Un avis que partage Oumarou Idani qui a mentionné l’apport inestimable du secteur minier dans l’économie nationale. Il note qu’en 2018, les entreprises minières industrielles ont exporté près de 1600 milliards FCFA et que les recettes directes au niveau du budget de l’Etat s’évaluent à 226 milliards FCFA. Pour sa part, la ministre malienne des Mines et du Pétrole, Lelenta Hawa Baba Bah, a exhorté que les Etats mettent l’accent sur la recherche, de revoir le coût de l’énergie qui est encore cher, de diversifier les ressources minérales, de garantir la sécurité là où elle fait défaut, d’harmoniser les textes frontaliers, de se doter des infrastructures de base. Le ministre de la Fonction publique burkinabè, Séni Ouédraogo, qui y était en tant que fiscaliste, a recommandé aux Etats africains d’être regardants sur le segment fiscalité. Pour lui, les Etats doivent trouver le juste milieu afin que chaque partie prenante en tire le maximum de bénéfice. Il a souhaité que le transfert de compétences et de technologie dans les mines soit une réalité au profit des nationaux. Les gouvernants doivent être d’autres facteurs non moins négligeables tels que la sécurité sur les mines, et les conflits sociaux entre travailleurs et la Direction des mines doivent être pris en compte.

Ambèternifa Crépin SOMDA


Le sous-sol africain est riche en gisement divers

Il est connu que le sous-sol africain regorge d’énormes ressources minérales. On peut citer, entre autres : l’or, le zinc, le manganèse, le phosphate, le diamant, l’uranium… Dans l’exploitation de ces ressources minérales, les investisseurs africains sont encore absents, laissant toute la place aux investisseurs étrangers. Les plus connus sont canadiens, australiens, russes, turques, et dans une moindre mesure, sud-africains qui investissent d’énormes ressources financières pour exploiter ces « pierres précieuses ». Des investissements qui rapportent beaucoup d’argent à ceux qui acceptent de mettre la main à la poche. Et pourtant, le secteur minier présente des opportunités d’industrialisation pour le continent africain. Cette préoccupation a fait l’objet d’une communication à l’ouverture de la 4e édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest qui a eu lieu du 26 au 28 septembre 2019 à Ouagadougou.

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