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Dépenses budgétaires santé de 2017 à 2021: l’Etat burkinabè a moins investi a

Comment ont évolué les allocations budgétaires dans les secteurs sociaux (santé, éducation, agriculture et le genre) dans les budgets entre 2017 et 2021 ? Pour avoir une réponse à cette question, le Centre d’études et de recherche appliquée en finances publiques (CERA-FP) a réalisé une étude en partenariat avec OXFAM dans le cadre du projet « Initiative multipartite pour une économie humaine en Afrique ». De cette étude rendue publique en octobre 2021, L’Economiste du Faso fait une halte sur les allocations et exécutions budgétaires par nature de dépenses du ministère de la Santé (MS) entre 2017 et 2021.

L’Etat fait des efforts mais…
L’enquête indique que des efforts ont été faits au cours des 3 dernières années, en termes d’allocations budgétaires pour respecter les engagements de l’Etat. Cependant, en scrutant les lignes budgétaires de plus près, ce sont les dépenses courantes qui s’arrogent la grande part des dépenses du secteur. Pire, les dépenses de personnels surplombent celles des investissements. L’enquête menée par les consultants Marcel Yigo et Vanoussan Kini révèle qu’en 5 ans (2017-2021), l’Etat burkinabè a investi 216,08 milliards FCFA dans la santé des Burkinabè. Un montant qui se révèle être en deçà de ce qu’on pouvait attendre des investissements pour une santé de qualité. Et pour cause, à la même période (2017-2021), le même gouvernement a englouti 305,01 milliards FCFA dans la prise en charge du personnel (graphique 3).

Les investissements en deçà des prévisions
Ledit rapport souligne que d’une manière générale, les dépenses courantes (dépenses de personnel, acquisition de biens et services, dépenses de transferts courants) occupent la part la plus importante des dépenses de ce ministère. (70% en 2017, 77% en 2018, 85% en 2019, 69% en 2020 par rapport au budget exécuté du ministère). Tandis que la part des dépenses d’investissement dans ce secteur reste assez-faible (respectivement 30%, 23%, 15%, 31%, 17%) respectivement pour les mêmes années de l’étude en termes d’exécution budgétaire. Sur toute la période d’étude, les budgets d’investissement ont été exécutés en deçà des prévisions pour un secteur aussi important. En comparant les dépenses d’investissement aux dépenses de personnels exécutées pour les 5 dernières années, l’on peut remarquer une nette différence en termes de valeurs absolues, exception faite de l’année 2020 (Tableau 1). En comparaison avec les prévisions des dépenses globales, les ressources prévisionnelles du MS ont représenté en moyenne 10,32% du budget total de l’Etat, sur la période de 2017 à 2021. Cette part a oscillé entre 9,46% et 11,21% sur la période de l’étude. La part la plus faible (9,46%) a été enregistrée en 2018 et la plus élevée (11,21%) a été observée en 2021. Cette situation pourrait s’expliquer par la survenue de la crise sanitaire liée à la Covid-19 en mars 2020 dont la gestion a imposé la nécessité d’allouer des ressources conséquentes au ministère de la Santé. Aussi, la part moyenne annuelle de 10,32% matérialise le non-respect de l’engagement national d’allouer 12,7% du budget national au ministère de la Santé par l’Etat burkinabé. En ce qui concerne les exécutions budgétaires, le poids des allocations exécutées du MS a représenté 9,04% en moyenne dans le budget total exécuté par an, sur la période 2017-2020.
Allocation budgétaire de 2017 à 2021
Le document révèle que les allocations budgétaires du ministère de la Santé ont évolué en dents de scie sur la période de l’étude. Elles sont passées de 219,74 milliards FCFA en 2017 à 299,56 milliards FCFA en 2021, soit un taux de croissance globale de 36,44% entre ces années. Aussi, le taux d’accroissement annuel moyen des allocations budgétaires du ministère de la Santé est de 8,08%. A l’instar des prévisions budgétaires, les allocations budgétaires exécutées du ministère de la Santé ont connu la même situation. Elles sont passées de 191,97 milliards FCFA en 2017 à 201,01 milliards FCFA en 2020, soit un taux de croissance globale de 7,83%. Le taux d’accroissement annuel moyen des exécutions budgétaires du MS est de 1,90% entre 2017 et 2020. Ces augmentations sont à saluer, même si le rythme d’accroissement du budget effectif (budget exécuté) du MS est moins important que celui des prévisions (dotations) budgétaires dudit ministère sur la période 2017-2020. Au 30 septembre 2021, le budget du MS exécuté est de 127,36 milliards FCFA, soit 42,51% de taux d’exécution au 3e trimestre de l’année 2021. (Graphique 2). o
Synthèse de Ambèternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

Ministère de la Santé, le plus dépensier des ministères, selon l’étude

Au 30 septembre 2021, les exécutions budgétaires du ministère de la Santé représentaient 10,22% du budget de l’Etat exécuté à la même date. Ces parts placent le MS parmi les ministères dépensiers les plus importants, rendant ainsi effective la priorité accordée par le gouvernement au secteur de la santé. Toutefois, les engagements budgétaires pris par l’Etat n’ont pas été respectés en exécution.

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RAF

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