A la UneSociété-Culture

Conflits communautaires: le règlement pacifique comme solution

Moussodougou s’engage à promouvoir le dialogue intercommunautaire

Les conflits communautaires sont de plus en plus monnaie courante au pays des Hommes intègres. Pour remédier à cela, le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social (GERDDES-Burkina), à travers le projet « Promouvoir l’esprit de paix et de cohésion sociale dans 5 Communes du Burkina Faso », a renforcé les capacités des acteurs de la Commune de Moussodougou.
« La règlementation foncière au Burkina Faso, notamment, la loi 034 et les mécanismes de prévention et de gestion traditionnelle et moderne des conflits ». C’est sous ce thème que durant 48 heures, du 17 au 18 mars 2022, des acteurs de la Commune de Moussodougou, province de la Comoé, région des Cascades, ont vu leurs capacités renforcées. Cela, dans le cadre du projet « Promouvoir l’esprit de paix et de cohésion sociale dans 5 Communes du Burkina Faso », mis en œuvre par le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social (GERDDES-Burkina), sur financement de l’Ambassade royale du Danemark.

Les officiels lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier

Moussodougou est connu pour ses champs d’anacarde et diverses autres cultures vivrières. De plus en plus, il y a des conflits, selon les participants, entre agriculteurs et éleveurs. Le principal souci, selon eux, est ‘’l’inexistence’’ des pistes à bétail. Ce qui contraint souvent les éleveurs à se frayer un passage entre les champs. Pendant la traversée des champs, les animaux broutent les récoltes et font des dégâts. Ce qui provoque parfois des courses poursuites et des exactions. A l’unanimité, les différents acteurs ont reconnu que la violence ne pouvait pas résoudre cette question. Puisque les uns et les autres sont amenés à vivre ensemble malgré le problème, donc pourquoi ne pas privilégier le dialogue. Ainsi, en cas d’échec de ce dialogue, ils peuvent recourir à différentes voies légales que le Pr Sanwé Médard Kienou a bien développées lors de cette formation.
Des engagements qui ne peuvent que rassurer Eugène Farama, Préfet de Moussodougou. Pour lui, ce projet vient comme une bouffée d’oxygène et va contribuer à éclairer les populations sur les méfaits des violences communautaires. A l’en croire, l’on ne peut pas vivre ensemble sans heurts ni tensions, mais cela ne peut en aucun cas justifier les violences qui peuvent découler de ces mésententes. Il a profité de l’occasion pour inviter les participants à être des relais dans la Commune et auprès de leurs communautés, afin que la cohésion sociale et la paix règnent à Moussodougou.
Au nom de la présidente du GERDDES, Seydou Berthé a félicité les participants pour leur assiduité et les engagements pris pour résoudre les conflits fonciers et non fonciers qui viendraient à naître de manière pacifique. Et en cas de besoin, faire recours à la Justice. Ce qui serait gage de vivre ensemble et de paix durable. Financé par l’Ambassade royale du Danemark pour une durée de 24 mois, le projet poursuit trois objectifs spécifiques, à savoir la vulgarisation des politiques publiques en matière de réorganisation agraire et foncière ; l’exhortation des communautés à adopter une culture de paix, de tolérance et de vivre ensemble ; la promotion des mécanismes pacifiques de gestion des conflits, en général, et du foncier, en particulier.
M.K

 

Encadré

GERDDES-Burkina en bref

Le GERDDES-Burkina est une section du GERDDES-Afrique, créé en 1992. Il a pour ambition de contribuer à éclairer l’opinion publique nationale et internationale, par des analyses sur la paix, la démocratie et le développement dans le but de contribuer à améliorer la qualité des institutions démocratiques et la capacité des citoyens à jouer un rôle essentiel .

Commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page