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Direction générale des Douanes: Adama Nana dans les sillons de l’intérêt général

La Douane, à mon commandement ! ». C’est sur cette instruction qu’Adama Nana, nouveau Directeur général des Douanes, soumet ses collègues à son autorité. (Ph: Yvan Sama)

« Il n’y a pas d’intérêt personnel en dehors de l’intérêt général. Si on priorise donc cet intérêt général, les choses marcheront bien et l’administration des Douanes pourra efficacement faire des recettes. Il ne faut pas penser à soi-même ». Ces propos sont d’Adama Nana, porté à la tête de la deuxième régie de recettes au Burkina, en termes de mobilisation de ressources propres de l’Etat. L’homme, inspecteur divisionnaire des Douanes de 54 ans, a quitté ainsi son poste d’inspecteur technique principal des Douanes qu’il occupait depuis le 22 octobre 2020, pour la Direction générale des Douanes. Nommé lors du Conseil des ministres du 18 mars 2022, il a été installé dans ses nouvelles fonctions le 1er  avril 2022 à Ouagadougou, et sous la présidence du ministre en charge de l’économie, Séglaro Abel Somé. Le nouveau Directeur général des Douanes, marié et père de 3 enfants, totalise 25 ans de service dans l’administration burkinabè où il a occupé, entre autres, les postes de Directeur des études et des stages à l’Ecole nationale des Douanes de 2011 à 2012, Directeur régional des Douanes du Centre-Est de 2012 à 2014, Directeur régional des Douanes du Centre entre 2014 et 2015, Directeur de l’administration et de la règlementation de 2015 à 2020.

Le nouveau Directeur général des Douanes remplace à ce poste, un autre inspecteur divisionnaire, Elie Kalkoumdo, qui occupait ce poste depuis janvier 2020. (Ph: Yvan Sama)

Dans sa nouvelle fonction, Adama Nana promet de relever les nombreux défis, notamment, la mobilisation des recettes prévisionnelles de l’année 2022, chiffrées à 772 milliards 400 millions FCFA. Pour atteindre cet objectif, le nouveau DG compte travailler en synergie avec toutes les parties prenantes de la chaîne douanière, à savoir les importateurs, les exportateurs, les investisseurs, et surtout l’ensemble du personnel de l’administration des Douanes. Cela consiste à travailler en équipe soudée, avec intégrité, professionnalisme, discipline et solidarité, à épouser les meilleures pratiques de gestion, à consentir des sacrifices … en un mot, à privilégier l’intérêt général. « La Douane et le secteur privé ne doivent pas se regarder en chiens de faïence. Nous devons mettre en place des cadres formels de dialogue et de concertations pour éviter certaines incompréhensions. Même dans l’élaboration de nos procédures, nous devons aussi consulter le secteur privé avant de les adopter », a-t-il indiqué, pour rassurer le secteur privé de sa disponibilité à instaurer un climat favorable au travail.

Chaude poignée de main entre l’ancien et le nouveau Directeur général des Douanes, Elie Kalkoumdo et Adama Nana. (Ph: Yvan Sama)

La Douane, on le sait, est souvent pointée du doigt quant à la corruption et maintenant, dans un contexte où les nouvelles autorités prônent la bonne gouvernance et la probité, l’heure est aussi au changement de cap. « Nous allons désormais regarder toutes les procédures avec le filtre de la déclaration d’enregistrement de visée. C’est une déclaration qui a été adoptée par les Douanes du monde. Dans cette déclaration, il y a la conduite et l’engagement que devront avoir les premiers responsables des Douanes, faire la promotion de l’éthique, renforcer le cadre légal et le Code de conduite que chaque Douane doit adopter », a relevé le nouveau DG des Douanes.
Dans la pratique, les gabelous optent pour les directives de l’Organisation mondiale de la Douane pour un recouvrement optimal et une facilitation des échanges. Il s’agit, entre autres, de la gestion du risque et de l’information basée sur l’information afin de faciliter le mouvement des marchandises licites et concentrer les ressources sur les domaines à haut risque ; l’utilisation d’une technologie de l’information moderne qui permet un échange d’information sécurisé, l’établissement de profils à risque et le traitement des déclarations ; l’utilisation des procédures, des techniques et du matériel modernes lorsque le niveau de risque déclenche une intervention ; les partenariats stratégiques sont nécessaires avec une série de parties prenantes ; un cadre règlementaire solide pour promouvoir la transparence et la prévisibilité et créer le cadre qui servira à l’utilisation des procédures ; une organisation professionnelle capable de réaliser ses objectifs avec les ressources nécessaires, afin de répondre aux besoins prioritaires.
Le nouveau Directeur général des Douanes remplace à ce poste, un autre inspecteur divisionnaire, Elie Kalkoumdo, qui occupait ce poste depuis janvier 2020. Son leadership a permis d’adopter le plan stratégique 2022-2026 de la DGD, l’informatisation du laissez-passer touristique et du certificat de mise en circulation, l’adoption d’un projet de mise en place de l’observatoire pour l’accélération des opérations douanières… « Je m’engage à parachever ces chantiers ouverts et à travailler d’arrache-pied pour maintenir ce cap d’atteindre des résultats ambitieux », a affirmé Adama Nana. Dans sa tâche, il sera secondé par un autre inspecteur divisionnaire des Douanes, Victorien Zoungrana.o

Martin SAMA

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