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Performances financières de Bank of Africa: + 27% sur le résultat net pour 2021

Les banques de l’Union ont prouvé leur résilience face aux crises qui se succèdent. En cette période post Covid-19, l’UEMOA est confrontée à une détérioration des indicateurs macro-économiques. On peut citer, entre autres, la dette publique qui représente 54,3% ; le service de la dette rapporté au budget a atteint des niveaux oscillants entre 40% et 50% pour certaines économies ; l’inflation, estimée à 3,2% en 2021 amplifiée en 2022, notamment, par la guerre en Ukraine ; et la bourse souffre toujours d’une forte volatilité due à un problème de liquidité.
C’est dans ce contexte que les filiales cotées en bourse de la Bank of Africa ont présenté les résultats de leur exercice 2021, le 7 avril 2022. Et les performances sont bonnes. En effet, les 6 banques BOA cotées à la BRVM ont affiché en 2021, une masse bénéficiaire globale en croissance de +27% à +77 milliards FCFA.

Quelles ont été les politiques bancaires utilisées pour avoir un tel résultat ?
L’Economiste du Faso a posé la question à Abderrazzak Zabdani, DGA du groupe, lors d’une conférence de presse organisée par BOA, le 15 avril dernier.
Occasion pour lui de revenir sur le Plan triennal de développement 2019-2021 du Groupe Bank of Africa, qui a pris fin en 2021, mais dont l’exécution a été perturbée par la Covid-19.
Le plan devait permettre de dépasser le cap des 3 milliards de dirhams de résultat net part de groupe d’ici 2021. Pour financer ce plan de développement, le Conseil d’administration du Groupe a adopté une série de mesures dont plusieurs augmentations de capital au niveau des filiales.
« L’exercice 2021 marque l’aboutissement du plan triennal 2019-2021 de nos banques dont les objectifs ont été fortement contrariés par l’épidémie de Covid-19 », peut-on lire dans le document de présentation.
« Parmi nos axes de développement stratégique, figurait la transformation bilancielle avec une exposition plus soutenue des crédits sur le segment de la PME. Celle-ci a été volontairement ralentie à cause des difficultés économiques engendrées par la pandémie.
Les priorités ont été fixées sur : l’accompagnement de notre clientèle sur le maintien des lignes de financement et la restructuration d’encours de prêts ; le développement de notre portefeuille sur les secteurs économiques résilients à la pandémie ; l’accélération du développement des canaux digitaux ; le développement des opérations de Trade Finance à travers les corridors de notre Groupe aussi bien en Afrique qu’en Asie (BMCE Shanghaï) ou encore en Europe (BOA France) et à Dubaï (BMCE Dubaï) », poursuit le document de synthèse.
Grâce à ces actions, les 6 filiales cotées ont enregistré une croissance des dépôts de +11,5% à 3.150 milliards FCFA, et une progression plus modeste de + 3,6% à 2.064 milliards de francs CFA pour les crédits.
La masse bénéficiaire 2021 des banques cotées du Groupe s’affiche en hausse de +27% à 77 milliards de francs CFA en 2021, permettant ainsi de payer des dividendes bruts de 43,5 milliards de francs CFA, en progression de +21% par rapport à 2020.
NK

 

Encadré

BOA-Mali, l’exception

BOA-Mali reste une exception, toujours en période de convalescence, avec l’essentiel de la croissance de son Résultat brut d’exploitation (+14,7%) qui vient combler le déficit de provisions constatées sur les immobilisations hors exploitation depuis déjà 2 exercices, avec un plan d’assainissement global devant aboutir en 2022. Enfin, cette embellie des fondamentaux des banques a été correctement récompensée par le marché bousier, avec des performances de cours variant dans une fourchette de +32% à +65,3% pour l’année 2021. 

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