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Projets financés par la Banque mondiale: le mécanisme de passation des marchés expliqué au secteur privé

• Afin de renforcer les capacités des entreprises privées

• Moteur de croissance du développement au Burkina Faso

• Un plaidoyer pour des appuis aux PME

La représentation de la Banque mondiale (BM) au Burkina Faso entend faire du secteur privé le véritable levier de croissance économique en lui permettant de bien s’approprier les mécanismes de passation des marchés qu’elle finance à travers ses projets dans l’agrosylvopastoral, les infrastructures routières, sanitaires, éducatives, eau et assainissement….

Les Hommes d’affaires ont salué le premier Forum à leur égard. (Ph. Yvan Sama)

Pour y parvenir, le Groupe de la BM, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), a organisé, le jeudi 30 mai 2024, à Ouagadougou, le premier Forum sur la passation des marchés à l’endroit des acteurs du secteur privé.

Le représentant-résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud A. W. Kamil, a rappelé qu’en mai 2024, le portefeuille des projets et programmes financés par la Banque mondiale à fin mai 2024 se composait de 30 projets, dont 19 projets nationaux estimés à 2,7 milliards de dollars américains et 11 projets régionaux à 1,07 milliard de dollars américains. Il ajoute que l’engagement global est de 3,77 milliards de dollars américains, dont plus de 2 milliards de dollars américains non encore décaissés.

Il révèle qu’il s’agit d’un portefeuille en pleine expansion pour lequel l’absorption des crédits reposera essentiellement sur l’extérieur des marchés, notamment, pour les entreprises des BTP, des services de consultants et de fournisseurs. Hamoud A. W. Kamil a martelé que l’exécution des marchés contribuait non seulement à atteindre les résultats et objectifs de développement des différents projets et programmes mis en œuvre, mais aussi à insuffler un certain dynamisme à l’économie nationale. Aussi, dit-il, les marchés publics peuvent et doivent être utilisés comme levier stratégique pour atteindre les objectifs de développement des politiques publiques. Il a rappelé que la commande publique pouvait être un levier impactant de développement du secteur privé national, si une bonne stratégie de préparation orientée vers l’amélioration de la compétitivité des entreprises et firmes locales est appuyée par des mesures préférentielles adaptées et visant à promouvoir davantage le contenu local.

Le patron de la Banque mondiale au Burkina Faso a relevé que le secteur privé était confronté à des défis qui limitent sa croissance, notamment, l’inefficacité des facteurs de production (énergie, télécommunication, eau, etc.), l’accès au financement et aux marchés, l’amélioration du climat des investissements, etc. Pour lever ses goulots d’étranglement, l’institution de Bretton Woods va travailler avec les acteurs du secteur privé sur le respect des règles d’éthique, de transparence, de redevabilité et de protection de l’environnement, l’intégrité, la fraude et la corruption dans les marchés publics.

Les Hommes d’affaires demandent plus de soutien

Un Forum qui tombe à pic, à en croire le représentant du président de la CCI-BF, Roger Oumar Ouédraogo. Celui-ci a mentionné que le secteur privé avait besoin de l’appui technique et financier de la Banque mondiale pour mieux identifier les opportunités de financement des projets financés par cette dernière. Il a plaidé que ces appuis soient orientés vers les petites et moyennes entreprises (PME) qui travaillent dans les secteurs de l’agroalimentaire, des infrastructures, de l’énergie, de l’éducation, de la santé et dans le secteur financier.

Un autre plaidoyer a été fait à l’égard de la Société de finance internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, pour accroître ses financements dans le but d’améliorer le climat des affaires et attirer des investissements privés. Dans le discours d’ouverture du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, prononcé par le conseiller technique Saidou B.Diallo, il a souligné que l’une des faiblesses des marchés financés par la Banque mondiale demeurait l’exécution tardive de ceux-ci par les entreprises.

A ce titre, il a salué cette rencontre qui vise à renforcer les capacités des entreprises privées et aussi le fait qu’elle s’inscrit dans la politique de la transparence dans la conduite des performances sectorielles. Saidou B.Diallo a exhorté les acteurs à saisir les opportunités du volume de financement des projets de la Banque mondiale pour être le moteur de croissance du développement au Burkina Faso.

RD

Encadré

Les thèmes dispensés

Thème 1 : « Opportunités d’affaires sur les financements de la Banque mondiale » 

– Introduction de la Banque mondiale : structuration et mode de financement ;

-Portefeuille des projets de la Banque mondiale au Burkina Faso ;

-Introduction sur les projets et les marchés.

Thème 2 : « Règles et procédures de passation de la Banque mondiale »

-Cadre de passation des marchés de la Banque mondiale ;

-Identifier les opportunités et comment

encourir ;

-Erreurs communes liées à la préparation des offres.

Thème 3 : « Rôle du secteur privé pour renforcer la transparence et l’égalité »

-Traitement des plaintes selon les procédures de la Banque mondiale.o

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